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    La Malédiction du lys sur France 3 : l'histoire trouble et cachée de l'esclavage à Bordeaux dans un téléfilm intéressant
    Florian Lautré
    Florian Lautré
    -Journaliste séries
    De Sunnydale à Capeside, en passant par Tree Hill ou encore Genoa City, il voyage sur la planète Séries depuis sa plus tendre enfance...

    David Baiot se glisse dans la peau d'un enquêteur dans "La Malédiction du lys", ce soir sur France 3. Pour AlloCiné, l'acteur explique pourquoi il a participé à ce projet et comment il envisage son métier.

    Ce samedi 10 juin, France 3 diffuse à partir de 21h10 le téléfilm La Malédiction du lys, mettant en scène Erika Sainte et David Baiot. Ici, l'histoire débute lorsque le corps d’un promoteur immobilier et candidat à la mairie de Bordeaux est retrouvé assassiné à son domicile selon un rituel réservé, deux siècles plus tôt, aux esclaves noirs fugitifs.

    Découvert par ses plus proches amis, tous issus, comme la victime, de grandes familles bordelaises au passé trouble durant la traite négrière. Sur place, Clémence Lacoste, capitaine de police habituée au terrain, Bordelaise pure souche, est contrainte de faire équipe avec le lieutenant Antoine Rosy, Parisien, très élégant, plus habitué au bureau qu’au terrain...

    Pour retrouver le tueur et stopper cette série de meurtres, nos deux héros vont découvrir ensemble des éléments enfouis de l’histoire de Bordeaux... mais surtout de leur propre passé et origines. Pour AlloCiné, David Baiot (qui incarne donc Antoine) est revenu sur ce projet.

    AlloCiné : Qu’est-ce qui vous a plu dans "La Malédiction du lys" ?

    David Baiot : L'aspect historique m'a intéressé. On raconte le passé de Bordeaux où des notables se sont enrichis il y a longtemps en utilisant des esclaves. On sait qu'aujourd'hui certaines familles sont encore riches grâce à cet argent-là. Certains, comme certains des personnages du téléfilm, essaient de se donner un bon genre en disant qu'ils sont inclusifs alors leur argent provient du sang et a coûté la vie d'innocents.

    Cette ville n'a pas du tout fait la paix avec son histoire et ne veut pas en parler. C'est quelque chose qui est assez caché, contrairement à une ville comme La Rochelle qui a réussi cela en assumant avoir été une ville portuaire qui envoyait des esclaves aux quatre coins du monde.

    Est-ce important pour vous, en tant qu'acteur et homme noir, de participer à des projets qui font passer des messages ?

    Bien sûr, je ne peux pas faire autrement ! Quand on m'a proposé le projet, je me suis dit 'Ok, c'est un polar pour France Télévisions mais quel est le sujet de fond ?' Je trouve intéressant de pouvoir participer à cela et que par la suite, les téléspectateurs se disent 'Il y a un vrai propos ici et ce n'est pas encore juste un meurtre'.

    En tant que comédien, mon objectif est de transmettre certaines émotions et que les gens s'instruisent en ayant vu un film auquel j'ai participé. Je pense notamment aux Crevettes pailletées qui est, certes, une comédie mais qui rassemble des sujets aussi ouverts que variés et qui font réfléchir. Même dans les interprétations que je peux avoir, j'essaie de faire en sorte que le public se mette à la place de mon personnage.

    La Malédiction du lys
    La Malédiction du lys
    Sortie : 10 juin 2023 | 1h 30min
    De Philippe Niang
    Avec Erika Sainte, David Baiot, Jeanne Bournaud
    Spectateurs
    2,7

    Votre personnage est un expert en histoire. Avez-vous potassé pour ce rôle ?

    Oui, pas le choix ! Parfois, je sortais des trucs... Je me demandais 'Mais ça veut dire quoi ça ? Et la Pompadour c'est qui elle déjà ?' (rires) J'étais obligé de potasser un peu pour ne pas arriver et balancer mes mots comme si de rien n'était. On pouvait aussi compter sur notre réalisateur Philippe Niang qui est une bibliothèque à lui tout seul. C'est assez hallucinant. C'est un super réal et un puits de science !

    Comment s'est déroulée votre collaboration avec Erika Sainte ?

    Je la connaissais car j'avais déjà vu la série Les Rivières pourpres. Je l'avais trouvée formidable ! Et elle est effectivement une super partenaire. On a passé quasiment 30 jours tous les deux, tout le temps, sur le plateau. Parfois, ça peut ne pas matcher même si j'imagine qu'on ne vous le dit pas (rires) Mais ici, cela s'est très bien déroulé. J'espère qu'elle dit ça de moi (rires)

    Gardez-vous un souvenir particulier de ce tournage ?

    Je retiendrai surtout l'équipe. Il y a eu une vraie cohésion de groupe et on a avancé tous ensemble. Je n'ai jamais senti de tensions entre les équipes. On a forcément eu des ups and downs parce qu'on était un peu fatigués à des moments donnés mais c'est un tournage qui a été super du début à la fin.

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