ÇA PARLE DE QUOI ?
Marcel est un adorable coquillage qui vit seul avec sa grand-mère Connie, depuis sa séparation avec le reste de leur communauté. Lorsqu'un réalisateur de documentaires les découvre dans son Airbnb, la vidéo qu'il met en ligne devient virale et offre à Marcel un nouvel espoir de retrouver sa famille.
MARCEL CINEMATIC UNIVERSE
Si vous suivez de près l'actualité du cinéma américain, et plus précisément celle du studio A24, dont chaque projet suscite une jolie hype, Marcel ne vous est pas étranger.
Né en 2010 dans un court métrage signé Dean Fleischer-Camp, qui a connu deux suites en 2011 et 2014, ce très mignon coquillage qui se pose des questions existentielles sur la vie, l'amour et la mort a bondi vers le grand écran avec les chaussures qu'il porte aux pieds.
C'était en juin 2022 aux États-Unis, soit près d'un an, jour pour jour, avant qu'il n'arrive en France, auréolé d'une belle réputation. Pas forcément sur le plan comptable, car il n'a rapporté que 6,9 millions de dollars dans le monde, pour un budget de 7.
Mais les critiques envers le premier long métrage de son réalisateur étaient plus que positives, et il s'est frayé un chemin jusqu'à l'Oscar du Meilleur Film d'Animation dont il était l'un des favoris.
Avec le Pinocchio de Guillermo del Toro, qui a raflé la mise. Mais qu'importe. Car Marcel est quand même devenu un petit phénomène sur la Toile... et c'est justement ce dont parle le film, faux documentaire qui mêle prises de vues réelles et animation image par image, comme dans les courts.
Le premier court métrage mettant Marcel en scène :
Si ce n'est que le héros miniature ne nous présente pas seulement son mode de vie et le système D dont il fait preuve, en utilisant par exemple un batteur à œufs pour faire tomber des fruits d'un arbre.
Marcel le coquillage (avec ses chaussures) se penche également sur sa relation avec sa grand-mère Connie (et leur fascination pour l'émission 60 Minutes et sa présentatrice), seul membre de sa famille depuis qu'ils ont été séparés de leur communauté.
Et c'est de cet aspect très humain que naît l'émotion d'un film qui nous colle le sourire du début à la fin, quitte à ce que quelques larmes viennent s'ajouter. La mise en abyme, lorsque Marcel devient une star du net grâce aux vidéos postées sur YouTube par le réalisateur du documentaire (joué par Dean Fleischer-Camp lui-même), parlera davantage aux adultes, et fera sourire ceux qui ont eu vent du succès du film outre-Atlantique.
Mais le reste touchera tout le public. Grâce à ses quelques gags. L'universalité des sujets évoqués, la famille en tête. Et la mignonnerie de son personnage, doublé par Jenny Slate, ex-compagne du réalisateur.
Une information qui, a priori, n'a pas beaucoup d'intérêt, sauf si on la met en relation avec l'une des sous-intrigues du récit, qui nous mène d'ailleurs vers la résolution de la quête de Marcel.
Un héros pour le moins inattendu mais que l'on aimerait désormais revoir, sur petit ou grand écran. La quantité de sujets abordables dans ce format est en effet aussi immense que lui est minuscule, et la seule présence de Marcel rend chaque film le mettant en scène attachant.
À quelques jours de l'été, vous pouvez être sûrs qu'il n'y a pas que le soleil qui saura vous faire fondre. Et cela peut rendre optimiste vis-à-vis du prochain projet de Dean Fleischer-Camp : l'adaptation en prises de vues réelles de Lilo & Stitch, où la mignonnerie est également de mise.