En 1946, Howard Hawks achète les droits du roman The Chisholm Trail de Borden Chase. Prenant quelques libertés avec l’œuvre originale, La Rivière Rouge relate, sur deux temporalités, la rébellion d’un jeune homme face à son père adoptif, qu’il trouve trop violent envers ses cow-boys.
Pour interpréter ce personnage antipathique, Howard Hawks envisage Gary Cooper. Mais ce dernier n’est pas prêt à entacher son image de bon Américain. Le producteur Charles K. Feldman pense alors à John Wayne. Rarement celui qu’on surnomme "The Duke" prêtera ses traits à un personnage aussi tyrannique et méprisable.
La Rivière Rouge oppose ainsi deux univers : celui du Hollywood classique, incarné par le monstre sacré qu’est John Wayne, et la nouvelle génération représentée par Montgomery Clift, qui trouve ici son premier rôle au cinéma. D’ailleurs, les deux acteurs ne s’apprécient guère, ce qui apporte du sel à leur rivalité à l’écran.
À leurs côtés, des seconds rôles habitués du genre : Harry Carey père et fils, Walter Brennan, Noah Beery Jr., Paul Fix, mais aussi Joanne Dru et Shelley Winters.
La Rivière Rouge est le premier western d’Howard Hawks. S’en suivront La Captive aux yeux clairs, Rio Bravo, El Dorado et Rio Lobo, qui inscriront à jamais le cinéaste dans la légende du western américain.
Sur AlloCiné, La Rivière Rouge détient une solide moyenne de notes spectateurs de 4/5.
La Rivière Rouge de Howard Hawks avec John Wayne, Montgomery Clift, Joanne Dru...
Ce soir sur Arte à 20h55