Adapté du livre du professeur et journaliste Mitchell Zuckoff, 13 Hours se centre sur les événements survenus le 11 septembre 2012 dans la ville libyenne de Benghazi où six opérateurs de sécurité ont lutté pendant 13 heures contre des terroristes qui ont attaqué un camp des Missions Spéciales de l'Armée Américaine et une agence de la CIA.
Il est évidemment toujours facile de réduire Michael Bay, alias le roi des effets pyrotechniques à Hollywood, à une filmographie qui se résumerait peu ou proue à un essorage en règle de la franchise des Transformers et de Bad Boys, entre-coupés de productions patriotiques et testostéronnées de type 6 Underground (pour Netflix d'ailleurs).
Mais l'intéressé est aussi capable de se fendre d'oeuvres solides et parfois surprenantes, comme l'excellent et très noir No Pain no Gain, ou, plus récemment, ce 13 Hours, qu'il signe avec une enveloppe d'à peine 50 millions de dollars. Si Bay avait proposé le rôle titre à Mark Wahlberg, contraint de décliner pour des raisons d'emploi du temps, Bay a fait le choix d'acteurs peu connus du grand public (John Krasinski, James Badge Dale, Max Martini...) pour ne pas faire ombrage à l'intrigue et ainsi accentuer le côté réaliste d'un film qui a hélas été un échec commercial au Box Office, avec un peu de 69 millions $ récoltés dans le monde.
Dans la veine de La Chute du faucon noir, qui reste quand même sur ce point le mètre-étalon absolu, le cinéaste livre ici justement un film à rebours de cette étiquette "film patriotique" qui lui colle à la peau.
En l'occurrence l'abandon à leur sort tragique par les Etats-Unis de 35 personnes piégées dans l'enceinte de l'ambassade des Etats-Unis en Libye, alors prise d'assaut. Documenté et plutôt critique sur la bureaucratie US, tendu à craquer, saisissant par son réalisme, ce fort Alamo moderne est un film de guerre / action ultra efficace. A défaut d'être subtil; mais ce n'est de toute façon pas ce qu'on lui demande. Chaudement recommandé donc.