Après avoir collaboré avec Sergio Leone sur la trilogie de l’Homme sans nom (Pour une poignée de dollars, Et pour quelques dollars de plus, Le Bon, la Brute et le Truand), Clint Eastwood connaît une certaine notoriété en Europe.
Préparant son retour aux États-Unis, il fonde sa propre société de production (Malpaso Company) et s’associe à la United Artists pour produire le western Pendez-les haut et court. Clint Eastwood le propose d’abord à Sergio Leone, qui le décline pour se consacrer à Il était une fois dans l’Ouest. Si Robert Aldrich et John Sturges sont envisagés, Clint Eastwood décide d’engager Ted Post, prolifique réalisateur de séries télévisées avec lequel il a sympathisé lors du tournage de Rawhide.
C’est donc sous sa direction que le comédien prête ses traits à Jed Cooper, un jeune homme chargé de ramener vivants les responsables du lynchage qu’il a subi à tort, afin qu’ils soient jugés en bonne et due forme.
La scène de pendaison au début du film laisse présager toute sa brutalité. Âpre et violent, Pendez-les haut et court bénéficie d’un scénario puissant et d’une interprétation impeccable, qui soulignent la difficile instauration d’un système judiciaire dans un pays sans foi ni loi.
Dans la peau du protagoniste tourmenté, inflexible, déterminé à assouvir sa vengeance, Clint Eastwood excelle, présentant déjà les prémices du solitaire de L’homme des hautes plaines, mais aussi les questionnements de L'Inspecteur Harry, autour de la vengeance individuelle face à la loi.
À sa sortie en 1968, Pendez-les haut et court lance définitivement sa carrière aux États-Unis. Apprécié par la critique, le film est également une réussite au box-office. En deux semaines, il rentabilise déjà son budget d’1,6 million de dollars, avant d’achever son exploitation avec 6,8 millions de dollars de recettes engrangées sur le territoire américain.
Pendez-les haut et court de Ted Post avec Clint Eastwood, Inger Stevens, Ed Begley...
À partir de 10 ans
Ce soir sur Arte à 21h00