Avec plus de 180 000 entrées pour sa première semaine de distribution en France, Suzume confirme tout le potentiel des animes dans les cinémas de l'Hexagone et l'impact culturel du réalisateur, Makoto Shinkai, sur l'animation japonaise en général.
Pour rappel, le long-métrage nous embarque dans un road-trip à travers des lieux abandonnés du Japon, aux côtés d'une adolescente audacieuse et d'un jeune homme transformé en chaise à trois pieds. Leur but ? Refermer de mystérieuses portes au risque de voir le mal s'abattre sur le pays sous forme de tremblements de terre.
Après une multitude de projets acclamés par la critique, et un univers bien reconnaissable, le créateur de Your Name et des Enfants du Temps reste souvent comparé à d'autres grands maîtres du milieu, et plus particulièrement à Hayao Miyazaki, animateur et co-fondateur des studios Ghibli.
Makoto Shinkai n'a pourtant pas volonté à reproduire les succès de son aîné, préférant se concentrer sur le divertissement pur plutôt que sur des réflexions profondes. Ce qui n'empêche pas le réalisateur d'avoir un grand respect pour Miyazaki et son œuvre, à qui il a glissé un petit clin d'œil dans Suzume.
En effet, si vous tendez l'oreille, lors d'une scène de balade en voiture, vous pourrez entendre une chanson bien connue des fans de Ghibli : Rouge no Dengon de Yumi Matsutoya, thème musical de Kiki la petite sorcière, le cinquième long-métrage de Miyazaki, sorti en 1989.
D'abord désireux de rendre hommage à ce film qui l'a inspiré et impacté en tant que réalisateur, c'était aussi une façon pour Shinkai d'atteindre le public connaisseur de Hayao Miyazaki et de créer un lien entre le monde fictif de Suzume et le nôtre, bien réel.
Une connexion qui s'ajoute aux multiples tremblements de terre du récit, tristement inspirés de celui de la côte Pacifique du Tōhoku survenu en 2011.
Suzume est actuellement en salles en VOSTFR et VF.