Le début de la fin pour Quentin Tarantino. Il y a quelques semaines, il était révélé que son dixième et dernier long métrage en tant que réalisateur avait un sujet (le monde du cinéma) et un titre : The Movie Critic.
De passage à Paris, pour évoquer son amour du 7ème Art et son livre "Cinema Speculation" (disponible chez Flammarion depuis le 22 mars) le temps d'une masterclass, le papa de Pulp Fiction, tout juste soixantenaire, a confirmé que le tournage était imminent.
"Je vais encore faire une version du scénario car j'ai quelque chose d'important à y ajouter", a-t-il déclaré sur la scène du Grand Rex. "Mais j'ai terminé d'écrire ce qui sera mon dernier film, et je devrais le tourner à l'automne." Et, à défaut d'en dire plus sur le sujet, QT a offert aux spectateurs présents une petite mise au point.
C'est dingue tous ces articles qui sortent et font des suppositions sur ce que sera le film à partir de rien
"Si vous avez lu ce qui a été dit dessus - on parle de 'Cinema Speculation' [titre de son livre, ndlr], là on est en plein dedans - beaucoup de choses sont fausses. C'est dingue tous ces articles qui sortent et font des suppositions sur ce que sera le film à partir de rien. Ce qui est vrai, c'est que ça s'appellera The Movie Critic. Que ça se déroulera à la fin des années 70, en 1977 pour être précis."
"Mais le film ne parlera pas d'une femme critique de cinéma, et ne sera pas un biopic sur Pauline Kael. Pas du tout. Je ne dis pas qu'un film sur elle ne serait pas bon, et ce sera peut-être même mieux que le mien. Mais il ne sera pas question d'elle."
Le réalisateur n'en a cependant pas dit plus sur le sujet de The Movie Critic, même si l'on peut se demander si, 1977 oblige, le long métrage ne reviendra pas sur la fin du Nouvel Hollywood et la manière dont Star Wars a changé la face de la pop culture.
Une manière de parler de la fin d'une ère dans un ultime opus, qui ferait ainsi écho à son Once Upon a Time... in Hollywood situé en 1969, année qui sonnait le glas de la mouvance hippie avec les meurtres commis par Charles Manson et les siens.