D’abord destiné à une carrière d’athlète, Burt Lancaster finit par atterrir dans le milieu du cinéma où il s’illustre dans des rôles de durs au cœur tendre. En 1954, le réalisateur Robert Aldrich fait appel à lui pour le western Vera Cruz, qui l’oppose à Gary Cooper.
Le succès du film encourage Burt Lancaster à passer également derrière la caméra dès l’année suivante, et dans le même registre, avec L’Homme du Kentucky.
L’histoire, qui se base sur le roman The Gabriel Horn de Felix Holt, se déroule en 1820. Avides de grands espaces et de liberté, un fermier du Kentucky et son fils s’installent dans un petit village, où ils sont tentés de se sédentariser.
Ainsi, la promesse d’aventures trépidantes cède la place au pittoresque d’une communauté villageoise, non sans faire la part belle aux paysages, tournés en décors réels, et magnifiés par le Technicolor.
Pour son premier film en tant que réalisateur – il réitérera l’expérience en 1974 avec le thriller Le Flic se rebiffe -, Burt Lancaster signe ainsi un western familial, qui s’apparente, dans son ton candide, à la production Disney sorti au même moment, intitulée Davy Crockett, roi des trappeurs.
Dans L’Homme du Kentucky on retient surtout des moments de complicité touchants entre père et fils, ainsi qu’une scène mémorable de duel au fouet.
Très sobre dans le rôle-titre, Burt Lancaster s’entoure de nombreux comédiens talentueux tels que Walter Matthau, qui faisait alors ses débuts à l’écran, mais aussi John McIntire, John Carradine, Paul Wexler, Douglas Spencer ou encore Dianne Foster et Diana Lynn.
L'Homme du Kentucky de Burt Lancaster avec Burt Lancaster, Dianne Foster, Diana Lynn...
Ce soir sur Arte à 20h55