De quoi ça parle ? La vie toute tracée de Thelma prend un détour tragique lorsqu’un accident plonge son fils Louis, 12 ans, dans le coma. Déterminée à le réveiller par tous les moyens, elle va faire le pari fou d’accomplir une par une les « 10 choses à faire avant la fin du monde » qu’il avait inscrites dans son journal intime, pour lui montrer tout ce que la vie a de magnifique à lui offrir. Mais ce voyage dans les rêves de son adolescent l’emmènera bien plus loin que ce qu’elle imaginait... jusqu’à raviver son propre goût à la vie.
Un besoin de renouveau
Lisa Azuelos a toujours puisé dans sa vie personnelle pour ses films. La Chambre des merveilles est arrivé à point nommé : "Je ne voulais plus faire de cinéma, arrêter d’aborder des sujets si personnels comme je le fais depuis mes débuts de réalisatrice. Après Mon bébé j’ai eu le sentiment d’avoir fait le tour : mon dernier enfant était parti de la maison, j’avais l’impression de ne plus rien avoir à raconter, de devenir vieille, bref, je faisais une sorte de ménopause cinématographique !" C’est le producteur Philippe Rousselet qui lui a proposé de tourner La Chambre des merveilles.
Un besoin de renouveau d'autant plus fort que la réalisatrice a perdu ses parents en très peu de temps : sa mère est décédée juste avant le tournage et son père peu après. "Je crois effectivement que je devais travailler cette idée d’aller au bout de mes rêves car j’avais le sentiment d’être au bout de ma vie. Ce film m’a donné une grande liberté de réflexion sur ma vie et sur le fait d’être en vie. La disparition simultanée de mes parents avait laissé pas mal de questions en suspens..."
Adaptation
La Chambre des merveilles est basé sur le roman du même nom de Julien Sandrel, vendu à 320 000 exemplaires en France. Lisa Azuelos ne l'avait pas lu à sa parution et n'a pas voulu le lire avant de tourner le film, préférant s'appuyer sur le scénario de Juliette Sales et Fabien Suarez. C'est d'ailleurs le premier de ses films dont elle n'est pas scénariste.
Le tour du monde en temps de pandémie
Lisa Azuelos était attirée par "l'ailleurs" que promettait le récit. La Chambre des merveilles embarque le spectateur au Portugal, en Grande-Bretagne et au Japon. L'équipe a dû s’adapter aux contraintes liées au confinement, en particulier pour le Japon. L'équipe était incertaine de pouvoir s'y rendre jusqu'au dernier moment, et il était difficile de recréer ce pays en studio.
Le film était d'ailleurs monté et terminé quand le Japon a rouvert ses frontières à l'été 2022. Une équipe réduite de quatre personnes en a profité pour s'y rendre : "Nous avons eu très peu de temps pour préparer le tournage, les Japonais nous disant que c’était de toute façon très compliqué sur place, sauf à disposer d’un gros budget et d’une longue préparation en amont. C’était donc une sorte d’opération commando !"
Les actrices
Lisa Azuelos voulait tourner depuis longtemps avec Alexandra Lamy, qu'elle connaît bien : "Nous sommes très amies depuis plus de 10 ans et nous voulions travailler ensemble depuis longtemps. Avec elle, je savais que j’allais m’amuser, même si le sujet du film est assez grave..."
Quant à Muriel Robin, c'est en tombant sur un de ses livres chez des amis qu'elle a envisagé de lui confier le rôle de la grand-mère de Louis : "Je l’ai donc appelée, nous nous sommes rencontrées et ça s’est fait très naturellement, d’une manière évidente. Je sais qu’elle est très heureuse d’avoir pu jouer ce rôle. Muriel a une forte personnalité, mais ce n’est jamais une crainte pour moi, au contraire."