On peut reprocher beaucoup de choses à Luc Besson comme cinéaste, mais on ne peut en revanche pas lui enlever l’ambition dont il a fait preuve à la tête de sa société EuropaCorp.
En 2017, le réalisateur voit aboutir un projet de longue date avec la sortie de Valérian et la Cité des mille planètes, adaptation des bandes-dessinées Valérian et Laureline de Jean-Claude Mézières et Pierre Christin.
Entièrement réalisé dans ses studios de Saint-Denis, Valérian et la Cité des mille planètes a rassemblé un casting international, composé notamment de Dane DeHaan et Cara Delevingne dans les rôles de Valérian et Laureline mais également de Rihanna, Clive Owen, Ethan Hawke et d'un Alain Chabat totalement méconnaissable.
Pour faire aboutir sa vision du projet, Luc Besson n’hésite pas à prendre tous les risques en montant un budget de 197 millions d’euros – un record, et de loin, pour un film français. Dans l’hexagone, le public est au rendez-vous avec plus de quatre millions d’entrées. A l’international en revanche, l’histoire se complique...
Ni profits, ni pertes
Le film n’a récolté que 232 millions de dollars dans le monde, permettant donc à Valérian de n’engendrer ni profits ni pertes. L’idée d’une suite a été évoquée par le cinéaste, mais ce projet ne semble désormais plus d’actualité suite à la vente de sa société EuropaCorp à un fonds d’investissement américain en 2020.
Le blockbuster le plus cher jamais produit en France n’est donc pas parvenu à rivaliser avec les écuries Marvel et DC Comics comme l’espérait Luc Besson, mais l’étiquette de film "maudit" qui colle désormais à Valérian et la Cité des mille planètes paraît toutefois sévère, pour ne pas dire totalement injuste.
Qui sait si l’arrivée du film dès aujourd’hui dans le catalogue Netflix ne permettra pas de réhabiliter l'image de l’adaptation des BD Valérian et Laureline aux yeux du grand public ?