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    The Son : une séquence a été ajoutée spécialement pour cet acteur oscarisé
    Loriane Cladec
    Loriane Cladec
    -Rédactrice
    Brèves et dépêches, relais de festivals et d’événements, contenus partenaires : Loriane Cladec accompagne la Rédaction depuis la création d’AlloCiné.

    En salles depuis mercredi, "The Son" est le nouveau drame de Florian Zeller, adapté de sa propre pièce. Voici 5 choses à savoir sur ce film qui traite de la dépression d'un adolescent.

    De quoi ça parle ? À dix-sept ans, Nicholas semble en pleine dérive, il n'est plus cet enfant lumineux qui souriait tout le temps. Que lui arrive-t-il ? Dépassée par la situation, sa mère accepte qu’il aille vivre chez son père, Peter. Remarié depuis peu et père d’un nouveau né, il va tenter de dépasser l’incompréhension, la colère et l’impuissance dans l’espoir de retrouver son fils.

    Adapté de sa propre pièce

    Après son premier long-métrage The Father, le réalisateur Florian Zeller adapte une nouvelle fois au cinéma une de ses pièces, Le Fils. Créée en 2018, elle était jouée par Yvan Attal, Anne Consigny, Élodie Navarre et Rod Paradot. Il s'agit de la dernière pièce d'une trilogie qui compte également La Mère et Le Père. "Je n’ai pas le projet d’adapter toutes mes pièces, mais après The Father, je savais que, si j’en avais la possibilité, The Son serait mon prochain film : c’est une histoire qui me tenait énormément à cœur", explique Zeller.

    The Son
    The Son
    Sortie : 1 mars 2023 | 2h 03min
    De Florian Zeller
    Avec Hugh Jackman, Laura Dern, Vanessa Kirby
    Presse
    3,2
    Spectateurs
    3,9
    Voir via MyCanal

    Une scène inventée spécialement pour Anthony Hopkins

    La séquence où Hugh Jackman s'entretient avec son père, joué par Anthony Hopkins, n'existait pas dans la pièce originale. Florian Zeller l'a ajoutée pour retrouver le comédien qu'il avait dirigé dans The Father, pour lequel il a d'ailleurs obtenu l'Oscar du meilleur acteur.

    Il s'agit d'une scène pivot pour le réalisateur : "c’est en effet un moment où on comprend que ce père est aussi un fils en souffrance, et qu’au fond il tentait juste d’être un meilleur père que celui qu’il a eu. C’est sans doute parce qu’il est encore complètement hanté par son propre passé qu’il ne parvient pas à gérer les défis de son présent, en tant que père. Je tenais à décrire cette équation trans-générationnelle."

    Leonine

    Un personnage opaque

    Bien qu'il donne son titre au film, le personnage du fils est totalement opaque. "Je ne voulais pas tenter d’expliquer ou de justifier ce mal-être, mais au contraire d’oser le regarder comme quelque chose d’inexplicable, d’insaisissable, et même d’inconfortable...", explique Florian Zeller.

    Contrairement à The Father qui nous plongeait dans le cerveau du personnage principal, The Son nous met à la place des parents du malade, qui tentent de comprendre ce qu'il se passe, en vain. "C’était une façon d’explorer ce sentiment d’impuissance, ces situations où on ne sait plus quoi faire, malgré ses bonnes intentions..."

    Leonine

    Hugh Jackman initiateur

    C'est Hugh Jackman lui-même qui a écrit à Florian Zeller. Impressionné par The Father, il s'est empressé de lire Le Fils quand il a su qu'une adaptation était en cours. Dans son mail, il souhaitait rencontrer Zeller pour lui expliquer pourquoi il devait faire ce rôle.

    "J’ai été touché par l’humilité et le courage de sa démarche. Mais aussi par l’honnêteté qu’elle impliquait. Nous nous sommes rencontrés par zoom, et j’ai tout de suite senti que cette histoire ne lui était pas étrangère et qu’il pourrait faire quelque chose d’unique : aller chercher en lui-même des émotions profondes et authentiques. Sans tricher. Sans tenter de faire une performance. C’est un grand acteur, mais c’est aussi un homme extraordinaire, d’une grande bonté, d’une pureté étonnante, et cela m’a séduit pour le rôle", raconte le metteur en scène.

    Leonine

    Sans filet

    Florian Zeller n'a pas organisé de répétitions avec ses comédiens : "Je ne voulais pas que l’on tourne une scène en ayant des idées préconçues sur ce qui devait se produire. Le fait de ne pas savoir, de découvrir les choses dans l’inconnu de l’instant, permettait d’être surpris par les émotions qui jaillissaient."

    Pour l'une des scènes clés à la fin du film, il n'a fait qu'une seule prise et a prétendu aux acteurs qu'il ne s'agissait que d'une répétition pour la caméra. Leur réaction à l'écran n'est pas feinte : "[...] il s’est passé quelque chose d’inédit, d’inattendu. Et la surprise, mais aussi la terreur, que l’on peut lire sur leur visage était une surprise réelle, une réelle terreur. Ils ne s’y attendaient pas du tout. C’est évidemment quelque chose que nous n’aurions pas pu faire si nous avions répété."

    De même, à la demande du réalisateur, Laura Dern n'avait rien vu du plateau avant son premier jour de tournage (qui correspond à la première scène du film). Ainsi, quand elle a frappé à la porte de Hugh Jackman, elle découvrait le décor de l'appartement ainsi que Vanessa Kirby, qu'elle n'avait pas rencontrée auparavant.

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