Steven Spielberg, Sam Mendes : même combat ? Les deux réalisateurs oscarisés ont tous deux signé un film très personnel dans lequel il est question de rapport au cinéma et à la salle, avec The Fabelmans d'un côté et Empire of Light de l'autre. Mais si le premier revient sur l'adolescence de son auteur, le second n'est pas autobiographique comme nous l'expliquait le réalisateur britannique lors de son passage à Paris. Tout en précisant qu'il avait mis beaucoup de lui-même dans ce drame qui se déroule au début des années 80.
"Le film est très personnel", nous dit Sam Mendes. "Hilary, que joue Olivia Colman, est librement inspirée de ma mère, qui a lutté contre la maladie mentale pendant toute sa vie. Mon adolescence a eu lieu pendant les années 80, et c'est là que mes goûts musicaux et cinématographiques se sont formés. J'ai des souvenirs très précis de cette époque et notamment de la culture populaire. C'est aussi là que mes opinions politiques se sont forgées, avec Margaret Thatcher, le taux de chômage élevé, le racisme, les émeutes dans les rues..."
"On retrouve de tout cela dans Empire of Light. Et il se déroule dans un monde qui m'est personnel, mais il n'est pas directement autobiographique, car aucun des personnages ne me représente. Mais il n'en est pas moins personnel à mes yeux, à cause des éléments qu'il contient." Sorti dans nos salles ce mercredi 1er mars, le long métrage est d'ailleurs le seul que Sam Mendes a écrit seul, ce qui renforce son côté intime.
Propos recueillis par Maximilien Pierrette à Paris le 11 janvier 2023