DE QUOI ÇA PARLE ?
La famille de Kevin fait le buzz depuis la découverte d'Ernest, le fantôme qui hante sa maison. Et quand Kevin et Ernest enquêtent sur le passé du fantôme, la CIA s'en mêle.
C’EST AVEC QUI ?
Dans le rôle du fantôme répondant au nom d’Ernest, nous retrouvons David Harbour. Délaissant son image de shérif protecteur de Stranger Things, ce dernier apparaît sous la forme d’un spectre muet et chauve qui ne se souvient plus des circonstances de son décès.
Kevin, le meilleur ami d’Ernest, est joué par Jahi Di'Allo Winston, révélé pour sa performance à Broadway de Simba dans le musical Le Roi Lion, et également connu des abonnés Netflix pour avoir tenu le rôle principal de la série Everything Sucks!
L’emblématique interprète de Falcon dans l'univers Marvel Anthony Mackie campe, quant à lui, le père de Kevin, qui décide de mettre au profit de sa famille le buzz généré par l’apparition d’Ernest.
Enfin citons également les apparitions de Jennifer Coolidge (The White Lotus) dans le rôle d’une présentatrice de télévision détestable, ou encore de l'excellente Tig Notaro (Army of the Dead) dans la peau du docteur Leslie Monroe.
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ÇA VAUT LE COUP D’ŒIL ?
We Have a Ghost est en quelque sorte une variation de Casper, à ceci près que le gentil fantôme n’est ici pas un enfant espiègle mais un homme adulte et massif à la calvitie très avancée.
S’il ne dispose pas de la parole, et ne se souvient plus de son passé, ce dernier possède toutefois des pouvoirs surnaturels lui permettant de toucher les humains et les objets, mais également de changer d’apparence ou encore de pouvoir se rendre invisible.
Spécialiste du cinéma fantastique, le réalisateur Christopher Landon (Happy Birthdead 1 et 2) continue son exploration du monde du surnaturel, mais au travers d’un film cette fois-ci davantage tourné vers la comédie que l’horrifique. A l’exception de quelques passages plus sombres, We Have a Ghost ne comporte en effet pas de scènes particulièrement choquantes.
D'importants effets spéciaux ont été necessaires pour permettre à Ernest de prendre corps et d’interagir avec Kevin, et le monde qui les entoure. Sur ce point, le film est une réussite d’autant que le fantôme peut également compter sur une performance convaincante de David Harbour, suffisamment expressif dans son jeu pour nous faire oublier qu’il ne possède pas la moindre ligne de dialogue.
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We don't have a scenario
Malheureusement, desservi par un scénario convenu, des twists absurdes et une durée de 2h07 inexplicable du fait de la pauvreté de ses enjeux, We Have a Ghost ne parvient pas à proposer quoi que ce soit d’autre qu’une simple performance technique. Et si dans l'absolu le film ne suscite pas un sentiment désagréable à son visionnage, son intrigue inintéressante ne peut que faire naître l’ennui et la déception chez ses spectateurs.
On sent pourtant chez Netflix une volonté de créer une franchise potentielle, et la porte est d’ailleurs laissée ouverte à une suite via une scène finale totalement gratuite. Mais on ne peut que regretter que le développement de cet univers passe avant celui des personnages, et si la relation entre Kevin et Ernest fonctionne bien, les autres protagonistes font en revanche office de bouches-trous scénaristiques.
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On ressort au final déçu de ne pas avoir davantage aimé un film qui ne mérite pas vraiment que l’on s’acharne dessus. Mais alors que des longs métrages sont oubliés aussitôt après avoir été vus, cette nouvelle production Netflix pousse le curseur encore plus loin en proposant un film que l’on oublie avant même la fin de son visionnage.
Dispensable mais pas désagréable, We Have a Ghost pourra donner l'impression d'un hommage aseptisé au cinéma fantastique des années 80. Les fans de David Harbour pourront également y trouver leur compte. Mais le reste des abonnés Netflix peut en revanche se contenter de passer son chemin.
