Quel bilan faites-vous de l’évolution de William depuis votre arrivée dans Demain nous appartient ?
Kamel Belghazi : Un bilan très positif. Je suis très content de la manière dont William évolue. C'est un travail commun entre les scénaristes, les dialoguistes, la production, la mise en scène et les comédiens. Je trouve que le personnage prend une bonne orientation. Il lui arrive beaucoup de péripéties mais de belles choses aussi. Il y a des sentiments, des rires et des larmes. Il va dans un sens qui me plait beaucoup en tout cas.
Les Daunier ont été récemment au cœur d’une intrigue importante autour de la mort de Régis (Francis Perrin). Avez-vous été surpris que les auteurs tuent le père de William ?
Oui ! Je ne m'y attendais pas. On ne s'attend jamais à la mort d'un personnage comme ça, surtout que Régis était arrivé il y a très peu de temps. Après, il y a des personnages qui sont là pour servir une intrigue. Je ne sais pas si les scénaristes le savent à l'avance mais il y a toujours cette possibilité pour chacun d'entre nous. Quand un personnage vient pour servir une intrigue et qu'elle est terminée, on peut légitimement se poser la question de sa pérennité. Il y a deux options qui s'offrent alors aux scénaristes : soit on le fait mourir, soit on le fait partir. Parfois l'acteur ne veut plus ou c'est peut-être acté dès le départ.
On en avait parlé avec Francis. Il aimait bien son personnage et la série. S'il avait été encore là, j'aurais eu plaisir à continuer de jouer avec lui. Après, il n’est plus là, c'est la vie. On en a vu disparaitre des personnages dans les séries, ce n'est pas nouveau (rires). Ça ouvre aussi le champ des possibles pour d'autres histoires.
Brigitte ayant échappé à la prison, Catherine Jacob reviendra-t-elle parfois dans la série ?
Aucune idée.
Aurore (Julie Debazac) et William ont traversé une grosse crise et ont failli mettre définitivement un terme à leur mariage. Heureusement pour nous, le couple s’est accordé une seconde chance. Vous pensez que c’était nécessaire de les bousculer un peu ?
Oui ! C'est comme dans la vie. Ce qui est intéressant, c'est de pouvoir jouer des choses et de faire vivre aux personnages des situations qui les bousculent un petit peu. En l'occurrence, on a vu que le couple Daunier était finalement un couple fragile. A travers cette intrigue, on découvre qu'un couple ne tient à pas grand-chose. Cependant, on se rend compte aussi que quand un couple est solide et qu'il a des bases communes, il résiste à ce genre de péripéties.
Auriez-vous aimé que cette séparation dure plus longtemps pour les voir évoluer chacun de leur côté ?
C'est complexe. C'est vrai qu'on raconte beaucoup mais qu'on voit un peu moins les choses. On voit William partir mais on ne le voit pas vivre dans sa chambre d'hôtel ni son quotidien. Ce serait presque un spin-off si on se focalisait là-dessus. Ça prendrait énormément de temps et on ne peut pas se focaliser comme ça sur deux personnages juste parce qu'ils se séparent. Mais oui, ça aurait peut-être mérité d'être un peu plus étendu bien qu’il faille de la matière.
Qu'est-ce qui attend les Daunier au cours des prochains épisodes ?
Il va se passer plein de choses, notamment un peu dramatiques et difficiles. En même temps, il va y avoir de la comédie avec une belle intrigue entre William et sa fille. Ça va être rigolo. On a pris beaucoup de plaisir à tourner ça.
Le passé d'Etienne (Patrick Guérineau) s'apprête à ressurgir et Dorian (Rayane Huber) pourrait être en danger au cours des prochains épisodes. Que pouvez-vous nous dire à ce sujet ?
William est médecin. Il a le rôle du sauveur (rires). Plus sérieusement, William va être impliqué mais de manière périphérique parce que ça concerne plus la famille Curtis que les Daunier. Mais comme Bénédicte (Honorine Magnier) est la sœur de William, il va forcément être impliqué. Pas de manière directe mais suffisamment. C'est la première grosse intrigue de Patrick Guérineau donc c'est normal que ce soit orienté autour de son personnage.
William et Bénédicte se sont beaucoup rapprochés à la suite de la mort de leur père. Peut-on espérer les voir encore plus proches avec cette intrigue ?
Oui. Ils vont avoir beaucoup de scènes de soutien. Quand il arrive quelque chose de délicat dans une famille, c'est bien de pouvoir s'appuyer l'un sur l'autre et Bénédicte s'appuie beaucoup sur son frère qui est de plus en plus présent pour elle. C'est un peu le même genre de situation que celle que l'on a vécue avec la disparition de Régis. Ils s'étaient beaucoup rapprochés à cette période.
L’hôpital Saint-Clair s’apprête à accueillir dans ses rangs deux nouveaux médecins avec les arrivées de Charlie Nune et Stany Coppet. Est-ce que ces personnages pourraient devenir les amis de William ?
Oui. Ils ont un peu vocation à ça. Il y a des personnages qui sont partis et d'autres qui ont disparu. Du coup, l'hôpital, qui est censé être un pôle assez important de la série, s'est retrouvé un peu vidé de sa substance et des relations humaines qui existaient, notamment la relation entre Samuel (Axel Kiener) et William. C'était une relation très forte. Ils étaient amis, confidents et voisins. Bref, ils étaient très proches. Donc à un moment donné, il y a un vide qui s'est créé. Ces nouveaux personnages vont probablement être amenés à combler ce vide. De quelle manière et dans quelles proportions ? Je ne sais pas encore. Il faut faire vivre l'hôpital. En tout cas, l'idée est d'enrichir les relations et de créer de nouveaux pôles amicaux avec d'autres médecins au sein de la structure hospitalière.
Alexandre Varga va-t-il revenir dans la série ?
Oui, il va revenir. J'ai tourné avec lui la semaine dernière.
On pensait vous voir interagir beaucoup plus avec le personnage de Naïma Rodric maintenant que Lisa est la voisine de William...
C'est vrai mais je pense que Lisa est beaucoup plus absorbée par les enquêtes policières. Mais ça reviendra peut-être.
C'est étrange parce que l'on a parfois l'impression qu'ils ne se connaissent pas alors qu'ils sont voisins...
Alors ça c'est un vrai sujet. J'ai encore été confronté à ça hier ou avant-hier car je me demandais si je devais tutoyer ou vouvoyer un personnage. On ne sait pas trop non plus sur quel pied danser parfois. Ce serait bien de clarifier certaines choses, je suis d'accord. C'est une question qui s'est beaucoup posée avec le personnage de Victoire (Solène Hebert). Pendant très longtemps, elle me vouvoyait à l'hôpital alors qu'elle était la copine du meilleur ami de William.
Qu’espérez-vous pour l’avenir de William ? Avez-vous des envies particulières pour lui ?
J'ai envie qu'il fasse plein de choses. Du saut en parachute ou qu'il aille à la montagne. J'aimerais bien qu'on voit les Daunier dans situations différentes en fait. Je sais que c'est très difficile à faire dans les quotidiennes mais ce serait bien de les sortir un peu de Sète. Ils vivent au bord de la mer, ils pourraient partir en bateau. Il y a plein de possibilités qui s'offrent à eux mais c'est très difficile à faire. On pourrait les perdre sur une île déserte en Méditerranée (rires). Il faut que William sorte de sa zone de confort et qu'il explore des choses qu'on a pas encore vues chez lui. Il faut le titiller un peu.
Ce serait bien qu'il y ait une arche catastrophe qui concerne les Daunier...
William pourrait sauver les gens et avoir un comportement héroïque. C'est une idée. Ce serait bien qu'on aille dans ce sens-là.
