Qui aurait pu prédire le succès de la série historique française Les Combattantes dans le monde ?
Co-production entre Netflix et TF1 permettant à cette première de la proposer à ses abonnés français peu de temps après son passage à l’antenne (dès octobre 2022), elle met en scène le destin de quatre femmes pendant la guerre de 14-18. Audrey Fleurot, Julie de Bona, Camille Lou et Sofia Essaïdi ont époustouflé spectateurs et critiques au point de devenir l'une des séries tricolores les plus vues à la télévision l’année dernière (le premier épisode avait attiré 7 millions de petits curieux).
Succès qui se confirme à l’international via les chiffres relayés par Netflix via son site média qui dévoile semaine après semaine les productions anglophones et non-anglophones à atteindre le top 10 dans le monde. Et surprise, Les Combattantes y a fait une apparition juste après son arrivée sur la plateforme. La série réalisée par Alexandre Laurent et retitrée Women At War, atteint même la seconde place avec 24,500,000 d’heures visionnées au total.
Sur le site FlixPatrol, il est possible de voir le classement pays par pays. Aux Etats-Unis, Les Combattantes tient une jolie 5ème place dans le top 10 des séries les plus vues sur la plateforme. Un très beau score, qui n’est pas sans rappeler celui d’un Lupin avec Omar Sy qui s'est très bien exporté à l’international. Alors comment expliquer ce succès ? Nous avons tenté d’en savoir plus avec son réalisateur :
"Il y a des histoires fortes et poignantes auxquelles les spectateurs ont pu s’identifier, on y parle surtout de la condition de la femme. On a eu les moyens de faire du grand spectacle, comme dans un film. Et il y en a du premier au dernier épisode", nous a-t-il confié. C’est vrai qu’avec 20 millions d’euros pour 8 épisodes, les équipes ont eu un budget à la hauteur de leurs ambitions.
Autre détail qui a pu faire pencher la balance : le genre dans lequel elle se range. Les films et séries de guerre ont particulièrement la côte en ce moment, comme le prouvent les succès récents d’A l’ouest rien de nouveau et de Narvik : "Ces productions-là sont assez rares, c’est un sujet qui touche tout le monde. Il y a aussi le conflit en Ukraine qui dure, et d’autres dans le monde depuis longtemps. C’est quelque chose d’effrayant mais qui attire."
Si le réalisateur n’a pas su nous dire de quelle promotion a pu bénéficier Les Combattantes en dehors de nos frontières, il imagine "un projet ambitieux" : "On savait que ça allait être diffusé à l’international et c’était une ambition supplémentaire pour ne jamais rien lâcher.".
Grâce à cela, Les Combattantes rejoint la courte liste des séries françaises à avoir plu dans les autres pays. Avec à la clé d’éventuels remakes étrangers, comme pour Dix pour cent ? "Ça avait été fait sur Le Bazar de la Charité, mais de manière contemporaine en Turquie et en Italie. C’est plus facile parce que ça part d’un fait divers. Pour la première guerre mondiale en France, ce sera plus difficile, mais peut-être que quelqu’un aura l’idée ?".