Jamal Walker est un modeste employé de Medieval World, un parc d’attractions sur le thème du Moyen-Age que le public boude depuis des lustres. Un jour en nettoyant les douves, Jamal tombe dans l’eau et se réveille au coeur de l’Angleterre du 14ème siècle.
Étranger dans cette terre des plus hostiles, Jamal se lie d'amitié avec un chevalier déchu, découvre l'amour avec Victoria, une belle jeune femme aux idées très modernes, et soutient les paysans dans leur lutte contre un cruel souverain...
Sous ce pitch délirant jouant à fond et surtout sans une once de complexe la carte de l'anachronisme et du voyage à travers le temps, se trouve le film Le Chevalier Black. Une comédie (qui pourrait en douter d'ailleurs ?) portée à bout de bras par un Martin Lawrence plus élastique que jamais et au bagout inarrêtable, qui caracole dans le top 10 des films les plus regardés sur Netflix en ce moment.
Pour quelle raison d'ailleurs ? Envie de s'évader ? De s'offrir une bonne tranche de rire régressif ? La magie des algorithmes faisant remonter l'ex Bad Boy Marcus Burnett du fond du catalogue ? Peut-être tout cela à la fois...
Sorti tout juste un an après Big Mamma, dans lequel Lawrence, agent du FBI, se déguisait en (big) Mamma pour obtenir les aveux d’un témoin, Le Chevalier black reste donc dans la veine du registre qui a fait la gloire de l'acteur, en offrant une variation d'une oeuvre nettement plus ancienne, Un Yankee à la cour du roi Arthur, basée sur un roman de Mark Twain publié en 1889.
Une œuvre satirique et humoristique qui présentait l'Angleterre du VIe siècle et sa culture médiévale à travers les yeux de Hank Morgan, un habitant du Connecticut au XIXe siècle qui, après un coup sur la tête, se réveille pour se retrouver inexplicablement transporté à l'époque du roi Arthur. Les siècles passent, l'humour reste.
Toujours est-il que les émoluments touchés par Lawrence pour faire Le Chevalier black furent aussi royaux que le roi Léo dans le film : 20 millions de dollars. Mais la tâche qui lui a incombé en échange de ce cachet astronomique était difficile, pour ne pas dire ingrate : faire rire le public américain, convalescent et traumatisé par les attentats du 11 septembre 2001, survenus trois mois plus tôt à peine...
Mais à l'impossible, nul n'est tenu. Le film a été un gros échec au Box Office, non seulement aux Etats-Unis, mais aussi à l'international, avec même pas 40 millions $ récoltés sur un budget de production de 50 millions $.