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    The Last of us ? Pas la meilleure adaptation d'un jeu vidéo pour Uwe Boll, qui révèle sa préférée
    Olivier Pallaruelo
    Olivier Pallaruelo
    -Journaliste cinéma / Responsable éditorial Jeux vidéo
    Biberonné par la VHS et les films de genres, il délaisse volontiers la fiction pour se plonger dans le réel avec les documentaires et les sujets d'actualité. Amoureux transi du support physique, il passe aussi beaucoup de temps devant les jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance.

    Dans un message posté sur Facebook (et effacé depuis) sous un article du Daily Beast consacré à "The Last of us", l'inénarrable Uwe Boll s'est livré à un bel exercice de petite provocation dont il a le secret...

    Coucou, le revoilà ! Après une longue diète médiatique plus ou moins forcée, Uwe Boll, qui a lâché l'industrie du cinéma (ou l'inverse d'ailleurs) pour monter un restaurant dans sa ville de Vancouver au Canada, refait parler de lui. Avec toujours ce goût de la provocation dont il a le secret et qui ne manque pas de faire réagir.

    Dans un message posté sur Facebook sous un article du Daily Beast consacré à The Last of us, évoquant la meilleure adaptation d'un jeu vidéo jamais vue à l'écran, Uwe Boll tacle la série HBO, précisant que, pour lui, la meilleure adaptation jamais faite est Postal, sortie en 2008.

    Ça tombe bien, on n'est jamais mieux servi que par soi-même : il en est le réalisateur.

    Postal
    Postal
    1h 40min
    De Uwe Boll
    Avec Zack Ward, Dave Foley, Chris Coppola
    Spectateurs
    2,0

    Si Boll a effacé depuis son message, le site CBR a été réactif et en a fait une capture d'écran, pour la postérité. "Postal sera toujours la meilleure adaptation d'un jeu vidéo et l'un des meilleurs films jamais réalisés", ajoutant que Postal a précisément tout ce que les films d'aujourd'hui ont perdu.

    Quoi donc ? On n'en saura rien, puisqu'il se garde bien de développer davantage son propos.

    Jeu vidéo de type run & gun sorti en 1997, Postal avait provoqué de vives polémiques en raison de sa violence gratuite et décomplexée. Le terme "postal" venant de l'expression américaine "going postal", qui signifie littéralement "commettre des meurtres en masse".

    Le film de Boll met en scène un postier humilié et maltraité (incarné par Zack Ward), qui se retrouve à la porte à cause des dépenses de son ex-femme. Il trouve refuge chez son oncle, gourou local, tout aussi fauché que lui.

    Les deux losers envisagent de se remettre à flot en commettant des vols dans le parc d'attraction du coin, mais malheureusement pour eux, une armée de talibans vient de débarquer en ville avec la même idée. Menée par Ben Laden lui même. C'est dire le niveau du pitch.

    Postal Vs Indiana Jones

    Pour tenter de faire médiatiquement exister son film dans l'arène hollywoodienne, Uwe Boll avait sorti son arme fétiche, la sulfateuse, pour canarder à peu près tout ce qui bougeait, et en particulier les films concurrents à ce moment là.

    "Je ne suis pas un crétin comme Michael Bay ou d'autres personnes qui trainent dans le business, ou Eli Roth qui font toujours les mêmes films de merde encore et encore. Si vous regardez bien mes films, vous verrez mon vrai génie.

    Et si vous allez le 23 mai [2008] voir Postal, vous verrez que je vous offre un film que personne n'a offert au cours des 10 dernières années, qui est bien meilleur que cette critique sociale à la George Clooney à laquelle vous avez droit chaque week-end" avait balancé Boll.

    Dans le calendrier des sorties de films, son Postal entrait aussi en confrontation, si l'on ose dire, avec Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal de Spielberg. Mais rien n'entame la combativité de Boll, qui avait répliqué en balançant sur la toile une vidéo de Verne Troyer en mini Indiana Jones, lâchant que Postal était meilleur.

    A revoir, ci-dessous...

    Un retour à la case cinéma

    Toujours est-il qu'au-delà de son dernier troll, Uwe Boll a semble-t-il envie de délaisser les fourneaux de son restaurant pour revenir au cinéma, comme il l'a annoncé en novembre 2022 dans un entretien avec Screen Daily. Et il a deux films dans sa besace.

    Le premier, un thriller intitulé 12 Hours, évoque l'histoire d'un homme revenant dans sa maison familiale en Afrique du Sud à Cap Town, à l'occasion des funérailles de sa mère. Pour découvrir que toute sa famille a été kidnappée, et qu'il n'a que 12h pour retrouver les ravisseurs. Le film est censé entrer en production en mars prochain, avec un budget de 9 millions d'euros, financé de sa poche.

    L'autre projet de film s'intitule Ness, qu'il a pensé comme une suite aux Incorruptibles et sera donc centrée sur le personnage Eliot Ness. Décidemment, Uwe Boll a une foi inébranlable dans son étoile, même si elle est cabossée, et pas qu'un peu. On peut au moins lui rendre hommage pour cela.

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