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    Année Zéro sur M6 : on était sur le tournage de la série fantastique avec Claire Keim et Emilie Dequenne
    Jérémie Dunand
    Jérémie Dunand
    -Chef de rubrique télé / Journaliste
    Bercé dès l’enfance au rythme de Sous le soleil, de P.J., ou des sagas de l’été, il se passionne de plus en plus pour les séries françaises au fil du temps. Et les dévore aujourd’hui (presque) toutes, de Balthazar à Scènes de ménages, en passant par Hippocrate, Candice Renoir, Ici tout commence.

    M6 débutera l'année 2023 avec la série événement "Année Zéro", avec Claire Keim et Emilie Dequenne, qui sera diffusée à partir du mardi 3 janvier à 21h10. Un mélange audacieux entre polar, fantastique et comédie romantique. On était sur le tournage.

    Et si vous pouviez changer votre passé ? Telle est la tagline d’Année Zéro, la nouvelle série de M6 portée par Claire Keim, Emilie Dequenne, Marc Riso (Je te promets), Marc Ruchmann (Plan coeur) et Eric Caravaca, qui arrive le mardi 3 janvier à l’antenne.

    Créé par Maxime Crupaux et Céleste Balin, ce drame en quatre épisodes teinté de polar et de fantastique débute le soir du 31 décembre 2023, dans une ville du sud de la France. Marc (Eric Caravaca), chirurgien star de l’hôpital de Provence, est retrouvé assassiné sur son lieu de travail. Alors qu’ils quittent la scène de crime, Anna (Claire Keim), son ex-femme, Cédric (Marc Riso), son meilleur ami, et le lieutenant Juliette Kharoub (Emilie Dequenne) se retrouvent coincés dans le même ascenseur. Minuit passe...

    Quand les portes s’ouvrent à nouveau, Anna, Cédric et Juliette réalisent qu’ils ont été ramenés un an en arrière, au 1er janvier 2023. Personne d’autre qu’eux n’a conscience de ce voyage dans le temps. Liés par ce secret, ils comprennent qu’ils ont une chance de pouvoir tout changer et peut-être d’empêcher le meurtre de Marc.

    Année zéro
    Année zéro
    Sortie : 2023-01-03 | 52 min
    Série : Année zéro
    Avec Claire Keim, Emilie Dequenne, Marc Riso
    Presse
    3,5
    Spectateurs
    3,2

    Tout l’aspect fantastique de la série part donc de cet ascenseur qui, une fois que ses portent s’ouvrent après une brève coupure de courant, ramène ses trois passagers un an en arrière. C’est à une partie de cette scène capitale que nous avons pu assister lorsque nous nous sommes rendus sur le tournage de la série, le 7 juillet dernier, à l’hôpital Robert-Ballanger d’Aulnay-sous-Bois, où gravitaient ce jour-là une cinquantaine de techniciens et de comédiens, et une dizaine de figurants, parmi lesquels de véritables infirmiers.

    Claire Keim, Emilie Dequenne et Marc Riso dans l'ascenseur à remonter le temps

    Après deux semaines de tournage dans le Sud, entre Aix-en-Provence, Marseille, et La Ciotat, le réalisateur Olivier Barma et ses comédiens ont investi la région parisienne, et notamment une aile désaffectée du centre hospitalier Robert-Ballanger, où Cédric Henry et son équipe décoration ont remis à neuf un étage afin d’y tourner les séquences se déroulant au sein du service de cardiologie où travaille le personnage d’Eric Caravaca.

    "Il y a un côté Shining dans cet hôpital désaffecté, on pourrait vraiment y tourner des films d’horreur, c’est hyper glauque", lance Claire Keim entre deux scènes. Et il est vrai que le long trajet dans les couloirs labyrinthiques qui mènent à la partie rénovée de cet hôpital a un petit quelque chose de The Walking Dead, avec ses murs en sale état, ses peintures qui peinent à résister à l’usure du temps et ses luminaires qui manquent au plafond.

    Mais lorsqu’on arrive près de l’ascenseur qui va tout changer pour les héros d’Année Zéro, la magie opère, et on s’y croirait complètement. Si les boutons de l’appareil s’allument bel et bien, et si l’illusion fonctionne parfaitement à l’image, c’est bien dans un faux ascenseur que Claire Keim, Emilie Dequenne et Marc Riso vont tourner aujourd’hui. Une cabine dont les portes sont manipulées par un accessoiriste et qui permet au réalisateur et à ses équipes de filmer leurs séquences comme ils le souhaitent.

    Juliette (Emilie Dequenne), Anna (Claire Keim) et Cédric (Marc Riso) pris dans l'ascenseur qui va changer leur vie. PHILIPPE WARRIN/Merlin Production/M6
    Juliette (Emilie Dequenne), Anna (Claire Keim) et Cédric (Marc Riso) pris dans l'ascenseur qui va changer leur vie.

    "On a prévu deux ascenseurs - un ici et un autre à la faculté des sciences d’Orsay où nous avons tourné la fin de la scène, lorsque les trois personnages sortent de l’ascenseur - au sein desquels chaque paroi s’enlève", nous explique Olivier Barma.

    "On peut faire des prises de vue dans tous les sens. On triche à l’image avec le côté clos de l’endroit et on peut être à la place des murs. À part les manipulations qui consistent à enlever et reposer les parois, ce qui est parfois un peu long, c’est plutôt un avantage. Les comédiens sont dans cet univers clos, assez oppressant, mais nous, on a la place de travailler".

    "Je ne sais pas trop dans quel état d’esprit je suis avant de tourner cette scène", nous confie en loge maquillage Emilie Dequenne, qui se fait rare en télévision et incarne ici le lieutenant de police Juliette Kharoub, qu’elle décrit comme "têtue, sensible et impulsive", et dont le mari est vraisemblablement décédé à cause d’une erreur médicale commise par Marc, que l’on retrouve assassiné dans le premier épisode.

    "Cette séquence est capitale, oui, et en même temps les personnages ne sont pas encore sortis de l’ascenseur", poursuit la comédienne avant de partir tourner. "Ils ne savent pas ce qui les attend quand les portes vont s’ouvrir. On n’est pas encore totalement dans La Tour de la terreur (rires). Mais j’ai déjà été coincée dans un ascenseur donc je vais faire appel à ma mémoire sensorielle pour cette séquence".

    Une chose est sûre : M6 et la production d’Année Zéro ont mis les moyens pour faire de cette nouvelle fiction un bel objet, ce que nous confirme Paul Schmitt, qui produit la série pour Merlin Productions (Mediawan) : "On a vraiment fait un gros travail de décoration. Il n’y avait pas d’ascenseurs aux endroits voulus, on les a créés. Et pour le personnage de Marc Riso, Cédric, qui habite dans un loft sous influence Brooklyn, on a trouvé un studio photo à Bagnolet qu’on a complètement aménagé".

    "Un pas de plus vers la fiction 2.0" selon Claire Keim

    Après Vise le coeur et Enquête à coeur ouvert, Claire Keim est déjà de retour avec une nouvelle série. Elle n’en avait pas forcément envie, de son propre aveu, mais le scénario d’Année Zéro l’a convaincue.

    "J’ai trouvé le scénario très original, par rapport à tout ce que je lis d’habitude. Je n’étais pas dans l’optique de repartir sur une nouvelle série, mais je l’ai lue par acquis de conscience et j’ai bien fait (rires). J’ai été vraiment surprise, c’est audacieux, ça ressemble aux séries anglo-saxonnes que j’adore".

    "Il y a un pas de plus par rapport à ce qu’on a l’habitude de voir en fiction française. Ça m’a vraiment plu", poursuit l'interprète d'Anna, psychologue dans l'hôpital où travaille son mari cardiologue. "Je me souviens qu’après avoir regardé Black Mirror je m’étais pris une telle claque que je m’étais demandé "Pourquoi on n’arrive pas à faire ça en France ?". Et je trouve que là on fait un pas vers ça, un pas de plus vers la fiction 2.0. Au fond, j’avais un peu envie d’aller vers ce genre-là mais je ne me l’étais jamais vraiment verbalisé".

    Du fantastique, genre pas si souvent exploré en France à la télévision, naît l’occasion pour les différents personnages de réparer leurs erreurs du passé. Avec pour références des films comme Mon inconnue, Un jour sans fin ou Il était temps, selon Paul Schmitt, qui révèle que l’idée était de ne pas sombrer dans du thriller trop sombre et d’aller aussi vers la comédie romantique, notamment à travers le personnage de Cédric, campé par Marc Riso.

    Marc Riso, Marc Ruchmann, Emilie Dequenne, Claire Keim et Eric Caravaca dans Année Zéro. PHILIPPE WARRIN/Merlin Production/M6
    Marc Riso, Marc Ruchmann, Emilie Dequenne, Claire Keim et Eric Caravaca dans Année Zéro.

    "Quand on s’aime, ça vaut la peine de se battre". C’est aussi ça qu’on veut raconter avec cette série", renchérit Olivier Barma, qui réalise les quatre épisodes de la série et retrouve Claire Keim après Harcelés.

    "Cédric, par exemple, est tombé amoureux d’une fille et doit se marier avec elle. Mais quand il revient en arrière, cette fille ne le connaît plus. Va-t-il réussir à la séduire à nouveau ? Est-ce qu’il doit se servir du fait qu’il sait tout d’elle ? Au risque de lui faire peur ? On pose vraiment la question "Si on se rencontrait une deuxième fois, d’une autre façon, est-ce que ça pourrait marcher ? Est-ce qu’on se serait quand même aimé si les choses étaient différentes ?". Il y a plein de choses super intéressantes à jouer pour les comédiens".

    Et cet élément de voyage dans le temps, qui sert autant l’intrigue polar autour de la mort de Marc que les différentes histoires personnelles et romantiques des personnages principaux, a évidemment fait office de vrai beau terrain de jeu pour le réalisateur d’Année Zéro.

    "C’était un challenge énorme, car il y a un retour en arrière, trois saisons à l’image, on commence en janvier et on finit en juin. Il y a sans cesse des allers-retours entre l’année une et l’année zéro", raconte Olivier Barma, qui semble ravi de ces quelques semaines de tournage.

    "Il faut arriver à rendre cela crédible à l’image, faire de belles transitions pour amener les flashbacks, prendre le spectateur par la main pour qu’il comprenne bien où on se situe dans le temps à chaque séquence. C’est un travail visuel et sonore hyper intéressant à créer. On a choisi un procédé qui fait que le premier plan de chaque flashback est un plan particulier qu’on monte à l’envers. A chaque fois qu’il verra cela, le spectateur comprendra ainsi que c’est un flashback".

    Mais Année Zéro est aussi la série de la rencontre entre Claire Keim et Emilie Dequenne, qui avaient une forte envie de collaborer. "Je rêvais de travailler avec Emilie, je suis en admiration totale. Elle fait vraiment partie des raisons qui m’ont donné envie d’être là. J’avais envie de voir comment elle travaille. J’adore sa manière d’appréhender les choses. Elle donne l’impression que tout est facile. Et elle me donne la patate", confie Claire Keim, qui ne tarit pas d’éloges sur sa partenaire, qui le lui rend bien.

    "On était vraiment heureuses de tourner toutes les deux ensemble avec Claire. J’étais ravie de la rencontrer et de travailler avec elle. Je savais que ce serait quelqu’un de délicieux et d’intelligent, ça se voit. Et ce tournage avec elle, et tous nos partenaires de jeu, c’est un pur bonheur. Même si le rythme est très difficile et que c’est assez intense, j’aurai un petit pincement au coeur quand le tournage sera terminé, c’est une belle aventure".

    Heureusement, la porte semble déjà ouverte à une éventuelle saison 2 en cas de succès. Et donc à des retrouvailles pour toute cette joyeuse équipe que l’on pourra découvrir à l’antenne dès mardi prochain sur M6.

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