Jim Carrey a été The Mask, Ace Ventura, Truman ou encore Lloyd, mais le voici désormais philosophe. Loin de ces personnages hauts en couleurs, touchants et parfois irrévérencieux, voici qu'au micro du podcast du Toronto International Film Festival, il a confié son changement de carrière et de façon d'apparaître en public :
Je n'existe pas. Ce sont des personnages que j'ai joués. Jim Carrey, Joel Barish [d'Eternel Sunshine of the Spotless Mind]... Jim Carrey était moins intentionnel, je pensais que je construisais simplement quelque chose que les gens allaient aimer. (...) J'ai joué cet homme libre et sans soucis pour que les gens qui le voient se sentent libres et sans soucis.
"Les gens parlent sans cesse de dépression, mais la différence entre la dépression et la tristesse, c'est que la tristesse est due au hasard, selon ce qui vous est arrivé, comme un deuil, ou [justement] ce qui ne vous est pas arrivé.
Mais la dépression, c'est votre corps qui vous dit d'aller vous faire f***re [et vous dit] : 'je ne veux plus être ce personnage, cet avatar que tu as créé pour le monde, c'est trop pour moi'."
Il a ensuite élaboré sur un concept de Jeff Foster, qu'il qualifie de "professeur spirituel" :
Vous devez penser à être "depressed" (déprimé) comme "deep / rest" (profond repos). Votre corps a besoin d'être depressed car il a besoin de deep rest vis-à-vis du personnage que vous vous êtes créé.
"Le Magicien d'Oz est une très belle métaphore de cela : il y a le grand et puissant Oz, mais qui en réalité n'est animé que par un homme derrière un rideau, qui [trime]."
Ces dernières années, Jim Carrey s'est fait plus rare. Après l'excellente mais confidentielle série Kidding, il a tourné dans deux films Sonic mêlant animation et live. Il est tout récemment apparu dans plusieurs clips de l'artiste, lui aussi canadien, The Weeknd.