Mon compte
    Maestro(s) avec Pierre Arditi et Yvan Attal : saviez-vous qu'il s'agit d'un remake ?
    Vincent Formica
    Vincent Formica
    -Journaliste cinéma
    Bercé dès son plus jeune âge par le cinéma du Nouvel Hollywood, Vincent découvre très tôt les œuvres de Martin Scorsese, Coppola, De Palma ou Steven Spielberg. Grâce à ces parrains du cinéma, il va apprendre à aimer profondément le 7ème art, se forgeant une cinéphilie éclectique.
    Co-écrit avec :
    Laurent Schenck

    Dans Maestro(s), au cinéma le 7 décembre, Pierre Arditi et Yvan Attal sont chefs d'orchestre de père en fils. Mais les deux hommes vont devenir des rivaux à la faveur d'un fâcheux quiproquo !

    Cinq ans après la comédie L'un dans l'autre, le réalisateur Bruno Chiche est de retour derrière la caméra avec Maestro(s). Cette fois, le cinéaste nous offre un drame autour du monde de la musique. L'oeuvre est un remake de Footnote, film israélien remarqué à Cannes en 2011.

    Le récit nous emmène chez les Dumar, chefs d'orchestre de père en fils. François (Pierre Arditi) achève une longue et brillante carrière internationale tandis que Denis (Yvan Attal) vient de remporter une énième Victoire de la Musique Classique.

    Quand François apprend qu'il a été choisi pour diriger la Scala, son rêve ultime, son Graal, il n'en croit pas ses oreilles. D'abord comblé pour son père, Denis déchante vite lorsqu'il découvre qu'en réalité c'est lui qui a été choisi pour aller à Milan…

    Maestro(s)
    Maestro(s)
    De Bruno Chiche
    Avec Yvan Attal, Pierre Arditi, Miou-Miou
    Sortie le 7 décembre 2022
    louer ou acheter

    Bruno Chiche venait de terminer le tournage de L'un dans l'autre quand son producteur et ami Philippe Rousselet lui a demandé ce qu'il envisageait pour la suite. Le réalisateur a alors eu envie de raconter l’histoire d’un père et son fils âgés.

    ORIGINE DU PROJET

    "Et il m’apprend qu’il a pris une option sur les droits de remake de Footnote du réalisateur et scénariste israélien Joseph Cedar dont je pourrais m’inspirer. Je regarde le film et je trouve effectivement qu’il y a quelque chose, en tout cas un biais à travers le postulat, un quiproquo qui va mettre en porte - à-faux un fils vis-à-vis de son père, et il y a surtout la thématique du dépassement", explique Bruno Chiche.

    Cependant, le metteur en scène ne souhaitait pas se lancer dans un remake, d’autant que dans le film de Joseph Cedar, les deux personnages sont des chercheurs universitaires qui travaillent sur la Torah. Comme il est passionné d’histoire, Bruno Chiche bifurque sur un père et un fils historiens dont l’un des deux recevrait le prix Beaumarchais.

    Footnote
    Footnote
    Sortie : 30 novembre 2011 | 1h 45min
    De Joseph Cedar
    Avec Shlomo Bar-Aba, Lior Ashkenazi, Aliza Rosen
    Presse
    2,9
    Spectateurs
    2,7
    louer ou acheter

    "Je pitche le projet à une amie chanteuse lyrique qui me dit que c’est l’histoire de son beau-père et de son mari... Tous deux chefs d’orchestre qui rêvaient de jouer à Bayreuth. J’ai immédiatement appelé Philippe Rousselet pour lui dire que je tenais le sujet", se souvient le cinéaste.

    TRAVAIL DE RECHERCHE

    Par ailleurs, Bruno Chiche est passionné de musique classique depuis de nombreuses années. Pour le scénario, il s'est inspiré de plusieurs biographies. Le metteur en scène a également lu un livre d’entretiens entre Haruki Murakami et Seiji Ozawa, De la musique, conversations, ce qui l'a beaucoup aidé.

    "C’est là-dedans que j’ai trouvé l’anecdote racontée dans le film sur les sifflements à la Scala. Et il est vrai que Seiji Ozawa, qu’on aperçoit dans Maestro(s), est devenu un fil rouge dans le film. Et puis, grâce à Pascale, j’ai rencontré Anne Gravoin pour coacher Caroline Anglade et Caterina Murino au violon", confie-t-il.

    "Ça a été le début d’une collaboration magnifique dans laquelle nous a rejoint Nicolas Guiraud. Nous avons passé des soirées entières à parler Musique. C’est Anne et Nicolas qui ont composé les orchestres qui sont filmés, Nicolas a fait tous les arrangements musicaux de Maestro(s)", explique le réalisateur.

    YVAN ATTAL LE MAESTRO

    Pour se préparer, Yvan Attal a travaillé avec le chef d’orchestre Frédéric Chaslin. L'acteur a également regardé beaucoup de vidéos sur le Net. Puis, sur le plateau, il a écouté les conseils du chef d’orchestre Nicolas Guiraud, dont la mission était aussi de conseiller Pierre Arditi, qui incarne le père d'Yvan Attal dans le film.

    La violoniste Anne Gravoin coachait, quant à elle, Caterina Murino et Caroline Anglade : "Il n’y a pas de gestes spécifiques. On a des clichés dans la tête, mais pas un seul chef d’orchestre n’a la même gestuelle. Tout est une question de personnalité : comment dirige-t-on des musiciens ? Il est arrivé à Leonard Bernstein de travailler sans baguette et de ne diriger qu’avec les yeux. Les mains sont importantes bien sûr, ne serait-ce que pour marquer les temps", déclare Yvan Attal.

    "Mais ce qu’il faut savoir c’est qu’un chef d’orchestre est forcément en avance sur ses musiciens puisque ceux-ci doivent le suivre... C’est le principe. Lorsque l’on interprète un maestro, on a tendance à suivre la musique que l’on entend plutôt que la précéder... C’est un petit piège qui demande une certaine concentration pour l’éviter...", analyse le comédien.

    Maestro(s) est sorti en salles le 7 décembre.

    FBwhatsapp facebook Tweet
    Commentaires
    Back to Top