Pour savourer une chronique douce amère sur l’amitié : Jeux de Société
Un groupe de vieux ami(e)s trentenaires se réunissent dans une villa de bord de mer pour l’anniversaire d’une des leurs. L’occasion de solder des vieux comptes pour enfin passer à l’âge adulte…
“Mes amis, mes amours, mes emmerdes…” : les paroles du célèbre tube de Charles Aznavour pourraient résumer à elles-seules Jeux de Société. Avec à ses commandes Jenni Toivoniemi, si bien du côté de la réalisation que de celui du scénario, cette comédie moderne et sans complexe nous immisce dans le séjour d’un groupe d’amis.
A la manière d’une petite souris, nous voilà spectateurs des rires, petits secrets, révélations, évocations de souvenirs et vision du futur de cette bande à laquelle on pourrait tous s’identifier. Incarnés par des noms célèbres du cinéma finlandais comme Laura Birn (La Reine Garçon) et Eero Milonoff (Border), mais aussi Christian Hillborg (The Playlist), Paula Vesala (The Unknown Soldier) et Iida-Maria Heinonen (Deadwind), ces trentenaires nous offrent un regard sur le temps qui passe et ses effets sur nos relations.
Parfois émouvant, souvent drôle, mais toujours juste, cette chronique follement moderne s’autorise à peu près tout dans une approche féminine et sans complexe qui fait un bien fou. Rien de surprenant, donc, que Jeux de Société ait décroché deux prix aux Jussi, l'équivalent des César en Finlande. Une mise en bouche délicieuse pour une réalisatrice qui n’est pas près de nous laisser sur notre faim !
Pour découvrir de nouveaux horizons : La Nouvelle Fille
Jimena se rend à Río Grande, sur l'île de la Terre de Feu, à l'extrême sud de l'Argentine, pour rejoindre son demi-frère Mariano. Elle n'a presque pas d'argent pour son billet, mais parvient à voyager, avec l'espoir de prendre un nouveau départ dans cette région manufacturière.
Le vent, le froid et la crise économique complexe forment la toile de fond dans laquelle Jimena va développer son empathie et son sentiment d'appartenance envers les gens qui l'entourent, ainsi que l'endroit où elle va apprendre à se reconnaître.
Premier film de la cinéaste argentine Micaela Gonzalo, La Nouvelle Fille s’inscrit dans le cinéma des frères Dardenne ou de Ken Loach, en explorant des thématiques sociales et économiques. A travers une vision naturaliste, on suit le destin de cette jeune femme, et plus généralement de la jeunesse prise aux griffes de la société néo-libérale.
Porté avec brio par la magnétique Mora Arenillas qui fait ici ses premiers pas devant la caméra, le long-métrage a reçu le Grand prix coup de cœur au Festival Cinélatino de Toulouse, en 2021. Permettant à son actrice principale de révéler tout son talent, La Nouvelle Fille braque aussi ses projecteurs sur sa réalisatrice.
Celle-ci apporte un soin tout particulier à la mise en scène et réussit avec beaucoup de finesse à donner vie à son récit. Un premier film qui, on l’espère, ne sera pas le dernier !
A NE PAS MANQUER EN NOVEMBRE SUR FILMO
Cycle films néo-noirs :
Barton Fink
L'impasse
The Barber
Red Rock West
Hors d'atteinte
Night Call
Gone Baby Gone
Cycle manipulations :
The Game
Harry, un ami qui vous veut du bien
Le serpent
Série Noire pour une Nuit Blanche
L'Empreinte
Respire
Love Hunters
Cycle guerre froide :
Docteur Folamour
L'Affaire Farewell
Nos plus belles années
L'Oeuvre sans Auteur
Red Joan
Cold War
La Taupe