Diffusé ce soir sur TF1 (en deuxième partie de soirée), lauréat de 4 César en 2020, prix du Jury à Cannes, Les Misérables de Ladj Ly nous immerge dans le quotidien d'une petite équipe de la BAC, dans la banlieue de Montfermeil.
Alors que Stéphane, nouvelle recrue, essaie tant bien que mal de prendre ses marques dans ce milieu souvent brutal, la situation explose tout à coup lorsqu'une interpellation tourne mal. Conscients que la bavure a été filmée, Stéphane et ses deux collègues vont tout faire pour tenter de retrouver la vidéo, tandis que la cité se transforme peu à peu en véritable poudrière.
Véritable uppercut cinématographique plébiscité par la critique et par le public lors de sa sortie en 2019, ce premier long métrage de Ladj Ly emprunte bien évidemment son titre au monument littéraire de Victor Hugo : Les Misérables.
Au premier abord, on pourrait ne pas comprendre le lien qui unit les deux oeuvres, et le rapport qu'il pourrait y avoir entre le trio du film de Ladj Ly et les destins de Jean Valjean, de Gavroche ou de Cosette.
En février 2020, peu après le sacre du film aux César, nos collègues de Télé-Loisirs avaient interrogé le cinéaste à ce sujet.
"Le titre me trottait dans la tête depuis plusieurs années", avait-il répondu.
"Les Misérables, ça fait sens d'abord parce que je parle d'un quartier de misérables, dans lequel il y a beaucoup de misère sociale. Et dans le même temps, une partie du roman de Victor Hugo se déroule à Montfermeil, la ville d'où je viens et où se passe le film. Je suis lié à cette histoire depuis que je suis gamin, on a tous lu le bouquin quand on était en primaire, j'ai toujours vécu avec cette histoire. Ça faisait sens d'appeler mon film comme ça."
Sans dévoiler la fin du film, rappelons d'ailleurs qu'il se termine par une citation des Misérables de Victor Hugo :
Mes amis, retenez ceci : il n'y a ni mauvaises herbes, ni mauvais hommes, il n'y a que de mauvais cultivateurs.
(Re)découvrez un extrait du film...