AlloCiné : Maggie est sûrement le personnage de la série qui a le plus évolué au fil des saisons. Quel regard portez-vous sur son parcours depuis le tout début de A Million Little Things ?
Allison Miller : C’est vrai, je suis d’accord avec ça. Tous les personnages ont évidemment beaucoup évolué, mais Maggie est passé d’un stade où elle ne voulait pas s’engager, ni même s’accrocher à la vie ou faire des projets, à un stade où finalement elle se rend compte que la vie est une vraie expérience qui mérite d'être vécue pleinement. Et elle en profite enfin à fond.
Je suis ravie que Maggie soit encore dans la série, car durant la première saison je ne savais pas vraiment quelle était l’espérance de vie de mon personnage (rires).
L’épidémie de Covid avait été intégrée à la saison 3. Elle n’est plus évoquée dans la saison 4. Avez-vous la sensation qu’il était nécessaire d’aller de l’avant et d’évacuer un peu le Covid ?
Oui, vraiment. Déjà, ce n’était pas évident pour nous de tourner avec des masques, même si évidemment cela rajoute un peu de réalité à ce qu’on joue, on se prenait vraiment la réalité de l’épidémie en pleine figure à chaque scène. Mais ce n'était pas génial.
Et puis je crois que les téléspectateurs ont besoin de s’évader lorsqu’ils regardent une série comme A Million Little Things. Et ils commençaient à être frustrés de voir le Covid prendre tant de place dans les séries. Pas juste la nôtre évidemment.
Je pense qu’il faut arriver à trouver un juste milieu entre des intrigues qui reflètent la réalité et des choses plus fantaisistes. Alors la saison 4, comme beaucoup de séries cette année, se déroule un peu dans un monde post-Covid. Ce n’est pas vraiment la réalité, mais on aimerait tous que cela le soit.
Que peut-on attendre de la saison 4 concernant Maggie ?
Beaucoup de choses assez extraordinaires attendent Maggie dans ces nouveaux épisodes. Elle décroche un nouveau travail, qui lui ouvre des portes et des opportunités assez inattendues. Elle continue d’être là pour Sophie aussi, qui va peu à peu trouver la force d’affronter ce qui lui est arrivé et qui va parvenir à trouver sa voie et à faire sens de tout ça. En rejoignant notamment un groupe de musique, c’est assez génial.
Mais chaque personnage a une trajectoire nouvelle très intéressante dans cette quatrième saison. C’est vraiment une saison très réussie. Il y a davantage d’interactions entre les personnages, car les protocoles liés au Covid se sont allégés. Et vous allez aussi rencontrer de nouveaux visages.
Maggie travaille désormais dans une station de radio. Est-ce qu’elle va avoir du mal à s’ajuster à ce nouvel environnement de travail ?
Maggie n’a pas l’habitude de travailler pour un grand groupe. Et elle n’a pas interagi avec des collègues depuis longtemps. Elle va rencontrer de nouvelles personnes, et il va y avoir quelques tensions avec certains de ces collaborateurs. Mais il y a aussi beaucoup de joie qui va ressortir de tout ça, de nouveaux personnages très fun et sympa qui vont croiser la route de Maggie.
En début de saison, Maggie rencontre Cam, un jouer de hockey professionnel avec qui elle va débuter une histoire d’amour. C’est quelqu’un de très différent de Maggie. Et de Gary aussi. Diriez-vous qu’elle a besoin de quelqu'un comme lui à cette période de sa vie ?
Cam est très différent de Gary (James Roday Rodriguez), c'est vrai, et très différent de Jamie (Chris Geere) aussi, avec qui elle avait vécu une brève histoire en saison 3. Cette nouvelle relation est assez cool, je laisse le soin aux téléspectateurs de la découvrir. Mais c’était vraiment super de tourner avec Ryan Hansen, qui joue Cam. C’est un partenaire et un comédien génial.
Doit-on s'attendre à un triangle amoureux entre Maggie, Cam et Gary ?
Oui, d’une certaine manière. Cam est un joueur de hockey très connu, Gary l’admire depuis des années. Donc il y a un peu de jalousie qui émane de tout ça et de cette situation assez marrante.
Vous avez réalisé le dix-septième épisode de cette saison 4. Vous aviez l’envie de passer derrière la caméra depuis longtemps ?
Oui, depuis pas mal de temps. Entre les saisons 1 et 2, j’ai réalisé un court métrage que j’ai rapidement montré à la production de A Million Little Things pour leur prouver que ce n’était pas juste une lubie, que j’étais capable de réaliser. Et ensuite j’ai pu observer un réalisateur sur une autre série, ça m’a beaucoup aidé.
Je crois que nous avons vraiment commencé à évoquer l’idée que je puisse réaliser un épisode durant la saison 2, mais la pandémie a perturbé énormément de choses. Et c’est finalement au moment de nous lancer dans cette quatrième saison que je suis revenue à la charge (rires). Et ils ont accepté de me confier un épisode.
Quel a été le plus gros défi pour vous en tant que réalisatrice sur la série ?
Je dirais la gestion du temps. On ne réalise pas vraiment à quel point une journée passe vite lorsqu’on est de l’autre côté de la caméra, à faire notre travail de comédien. Car finalement une grosse partie de la journée consiste à attendre entre les prises. Alors qu’un réalisateur doit être là à chaque moment de la journée. Il faut naviguer entre les différents problèmes, les soucis de météo, les problèmes liés aux costumes. Il y a toujours quelque chose à faire.
Etait-ce difficile d’être à la fois la réalisatrice et l’une des comédiennes de cet épisode ?
C’est certain que c’est plus compliqué que d’être seulement actrice ou seulement réalisatrice. Déjà, en tant qu’actrice, j’ai l’habitude d’arriver 1h30 avant le début de ma scène pour me faire coiffer et maquiller. Et dans le cadre de cet épisode, je n’avais pas du tout envie de passer ce temps en loge maquillage et coiffure, en sachant que j’aurais pu être sur le plateau à discuter avec mon directeur de la photographie (rires).
Et ensuite, sur le plateau, je pense qu’un bon comédien se doit d’être à l’écoute et complètement concentré, dans l’instant. Et qu’un bon réalisateur doit être là pour être témoin de cela, pour capturer ce qui se passe sous ses yeux. Et c’est impossible de faire les deux en même temps. Donc ce n’était pas évident mais j’y suis arrivée et je suis ravie.
Est-il prévu que vous passiez à nouveau derrière la caméra en saison 5 ?
Je l’espère vraiment. Je ne sais pas encore. Mais je vais tout faire pour décrocher un autre épisode (rires). Et au-delà de la série, j’espère avoir d’autres opportunités en tant que réalisatrice.
La saison 4 arrive en France mais est déjà terminée aux États-Unis. Peut-on s’attendre, comme chaque année, à un cliffhanger dans le dernier épisode ?
Oh oui (rires) ! La saison se termine sur un énorme cliffhanger. Je pense que les fans vont être choqués. C’est quelque chose que l’on ne voit vraiment pas venir. L’attente avant la saison 5 va être très longue pour les téléspectateurs. Mais au moins ça nous assure plus ou moins qu’ils seront là pour découvrir la suite de la série lorsque la saison 5 sera diffusée.
Stephanie Szostak, qui interprète Delilah, quitte la série en début de saison 4. Espérez-vous qu’elle fasse des apparitions dans la cinquième et dernière saison ?
Bien sûr. Elle me manque beaucoup, en tant qu’amie et en tant que collègue. C’est une actrice formidable. Et je sais que la production et les auteurs espèrent pouvoir la faire revenir pour autant d’épisodes que possible en saison 5. Ce serait génial. Et j’adorerais pouvoir la diriger dans un épisode.
La saison 4 de A Million Little Things est disponible dès aujourd'hui sur Salto, au rythme de deux épisodes inédits mis en ligne chaque vendredi.