C’est en 2009, par l’intermédiaire de son ami le réalisateur Karim Dridi, que le scénariste Antoine Raimbault entend parler de Jacques Viguier. Neuf ans plus tôt, ce dernier a été accusé du meurtre de Suzanne, son épouse disparue. Antoine Raimbault assiste aux procès dont il fait l’objet, rencontre les enfants du couple et découvre ainsi le destin d’un homme accusé sans preuves. L’affaire Viguier devient, à ses yeux, le symbole des dysfonctionnements de la justice française.
Le réalisateur s’en empare comme sujet de son premier long-métrage. Sorti en 2019, Une intime conviction relate le procès en appel, très médiatisé, de Jacques Viguier, notamment défendu par Éric Dupond-Moretti (incarné ici par Olivier Gourmet), qui s’est déroulé en mars 2010 aux assises du Tarn. Tout en empruntant des codes du thriller, Antoine Raimbault livre un film volontairement réaliste, quasi-documentaire. Les noms, les écoutes, les échanges à l’audience… Tout est vrai. Seul le personnage de Nora, interprétée par Marina Foïs, est fictif. Construit à partir de nombreux jurés, de la deuxième compagne de Jacques Viguier, ou encore d’Antoine Raimbault lui-même, ce personnage permet de créer un lien entre la réalité des faits et le spectateur à travers son acharnement à faire éclater la vérité.
Plongée méticuleuse dans les arcanes de la justice, Une intime conviction détient une moyenne de notes spectateurs de 4/5 sur AlloCiné.
Une intime conviction de Antoine Raimbault avec Marina Foïs, Olivier Gourmet, Laurent Lucas...
Ce soir sur France 3 à 21h10