Comic Con' Paris 2013 : "Hero Corp", "Doctor Who", des costumes... notre carnet de bord !
vendredi 19 juillet 2013 - 20h05

Du 4 au 7 juillet 2013 s'est tenu à Paris la cinquième édition du Comic Con. Entre conférences et rencontres avec des personnalités des séries TV, Allociné vous propose de (re)vivre cet évènement annuel exceptionnel ! Dossier réalisé par Thomas Caramelle, Clément Cusseau et Thomas Imbert.

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© Thomas Caramelle / Allociné

 

Les annonces qu'il ne fallait pas manquer !

- Le troisième épisode de la saison 3 de Sherlock sera tourné durant le mois d'août. La diffusion aura lieu vraisemblablement vers Noël.

- Il a écrit le retour de Sherlock : "Rien ne sera plus comme avant entre les personnages" a-t-il confié.

 

Les grandes lignes de sa Masterclass

Dans une ambiance digne des plus grandes stars, Mark Gatiss s'est rendu au Comic Con Paris pour revenir sur sa carrière et notamment son travail sur Doctor Who. Fan depuis sa tendre enfance de la série, qu'il a découverte durant le règne de Jon Pertwee (alias le Troisième Docteur), le scénariste a partagé avec son public ses premiers émois de spectateur et notamment les nombreuses crises d'épouvante ressenties devant son poste de télévision. Après la publication de plusieurs romans consacrés au personnage après l'arrêt de la série (en 1989), Gatiss a enfin pu réaliser son rêve le plus fou en écrivant un épisode de Doctor Who lors de son retour sur la BBC en 2005. Il a depuis oeuvré plusieurs fois sur le programme et demeure un des rares scénaristes à avoir écrit pour les trois derniers interprètes du Seigneur du temps (Christopher Eccleston, David Tennant, Matt Smith).

 

Conquis, son public a même été gâté puisqu'en exclusivité mondiale, la bande-annonce de An Adventure In Space and Time a été diffusée. Ce téléfilm qu'il a écrit s'inspire de l'histoire vraie de William Hartnell (le tout Premier Docteur) et du succès qu'il a rencontré jusqu'à ce qu'il soit obligé de laisser la place à Patrick Troughton pour des raisons de sa santé. Plusieurs autres personnages occuperont un rôle central dont Sydney Newman (joué par Brian Cox), le créateur de la série originale, Valery Lambert (Jessica Raine), la productrice, et Waris Hussein (Sacha Dhawan), le réalisateur du tout premier épisode. Hartnell est quant à lui interprété par David Bradley (connu pour son rôle du concierge Rusard dans les Harry Potter).

 

Notre interview

 

Clément Cusseau / Thomas Imbert - AlloCine : Vous avez écrit pour les trois derniers Docteur. Avez-vous adapté vos idées et vos méthodes selon l’acteur ou alors avez-vous écrit vos scénarios dans l’idée qu’il s’agissait de toute façon d’un même personnage ?

Mark Gatiss : Le Docteur est le Docteur. Il y a donc des détails et des éléments qui resteront lors du changement de l’acteur. Ce que je fais en général, et je m’y emploie actuellement pour le nouveau Docteur, est d’écrire pour un inconnu en me basant sur ce que Steven Moffat a en tête pour le personnage. C’est ainsi que je procède. Et dès qu’un acteur est engagé, étant moi-même comédien, je l’observe beaucoup pour m’imprégner de sa manière de parler et de jouer, et ainsi j’apprends à mieux connaître son personnage. Chaque comédien commence son interprétation du Docteur d’une certaine manière puis évolue vers une autre direction. C’est le cas de la première aventure de Tom Baker (ndlr : le Quatrième Docteur) qui en fait des caisses parce qu’il ne sait pas quoi faire et ne veut pas imiter Jon Pertwee (ndlr : le Troisième Docteur). Dans l’épisode suivant il est beaucoup plus posé parce qu’il ne se pose plus de questions et joue naturellement.

 

Avez-vous changé vos méthodes lorsque Russell T. Davies a laissé la direction de la série à Steven Moffat ?

Mark Gatiss : La différence la plus évidente entre les deux est qu’il s’agit de deux personnalités distinctes. Et chacun a sa propre vision de la série. Russell déborde d’enthousiasme et c’est grâce à lui que Doctor Who est revenu à la télévision. Il adore la série mais ne l’aurait pas faite sans certaines conditions. Donc quand la BBC l’a contacté, ils étaient inquiets à l’idée de produire 13 épisodes sans savoir si le succès serait au rendez-vous et voulaient que les Daleks soient immédiatement présents. Il a refusé en affirmant que si l’on repoussait leur retour, cela créerait un évènement. C’est la sagesse acquise durant ses années de scénariste à la télévision qui a porté ce projet. Il avait à cœur de rendre cette série qu’il aime tant plus attachante, c’est pourquoi il n’y a aucune planète extraterrestre durant la première saison car il craignait qu'elle n’obtienne une réputation de programme loufoque avec des créatures dans tous les sens. Puis, quand Steven Moffat a récupéré le contrôle de la série, le show s’est adapté à sa personnalité et s’est rapproché du ton des anciens épisodes. Il aime beaucoup les histoires d’amour et il a apporté une ambiance inspirée des contes de fée qui, je trouve, la distingue des épisodes écrits par Russell. C’est grâce au temps qu’on peut percevoir les changements dans la série : il suffit de comparer des épisodes datant de 2005 à ceux d’aujourd’hui.

 

Quel est votre Docteur favori parmi ses onze incarnations ?

Mark Gatiss : C’est impossible d’en choisir un ! Mais je dirais que Jon Pertwee est mon Docteur car il faut rester loyal à celui avec lequel on a grandi. Lorsque j’ai appris son départ, j’étais inconsolable, je ne pouvais pas supporter l’idée qu’il s’en aille. Mais Tom Baker a été extraordinaire dès le début donc j’ai continué à regarder la série. Il y a toujours une place dans mon cœur pour le Docteur avec lequel j’ai grandi. Et les enfants qui découvrent la série de nos jours éprouvent la même loyauté envers Christopher Eccleston que celle j’ai ressentie à l’époque pour Jon Pertwee. Les spectateurs d’aujourd’hui regardent la série moderne et découvrent ensuite les anciens épisodes de la même manière que moi créant une sorte de connexion entre les jeunes et les plus anciens qui leur font découvrir cette même série pourtant différente. Il arrive alors que certains préfèrent un Docteur des premières saisons.

 

Décrivez-nous la façon dont vous procédez pour écrire un scénario. Comment selon vous doit-on écrire un bon épisode de Doctor Who ou Sherlock ?

Mark Gatiss : Au début de Doctor Who, l’écriture des épisodes était beaucoup plus cadrée. Je me souviens que Russell m’envoyait des notes sur la tournure que devait prendre l’histoire et les éléments clés qu’il fallait inclure. Par la suite, j’ai bénéficié d’une plus grande liberté et j’ai pu écrire mes propres histoires, ce qui est le cas pour les deux épisodes que j’ai fait dans la saison 7. Pour « Cold War » , il se trouve que j’ai toujours voulu faire revenir les Ice Warriors et également situer une histoire dans un sous-marin car je trouve que cela offre un cadre idéal à Doctor Who. J’ai alors eu l’idée de réunir les deux. Pour « The Crimson Horror »,  Steven voulait une histoire qui se déroule durant l’époque victorienne et moi je voulais la situer au nord de l’Angleterre car le Docteur s’y déplace très peu, et ça a été le point de départ de mon histoire. Quant à Sherlock, que j’ai créé avec Steven, la méthode repose encore davantage sur la collaboration et nous avons choisi ensemble les trois aventures que nous voulions adapter même si ensuite nous nous en détachons pour nos scénarios. Il y a un énorme changement cette saison, vous verrez. Sherlock n’est pas mort ! (rires).

 

Ecrire pour une série comme Doctor Who offre des choix illimités. Comment parvenez-vous à vous limiter dans vos idées ?

Mark Gatiss : L’argent tout simplement. Nos budgets ne sont pas illimités (rires). Pour avoir grandi avec et travaillé sur d’autres séries, j’ai en tête ce qu’il est possible de faire ou pas et donc je n’écris jamais des choses qu'on ne pourrait pas réaliser. Mais au-delà des questions économiques, il faut aussi se demander ce qui fait une bonne histoire et donc la plupart du temps nous fonctionnons sur des personnages piégés dans des situations diverses. Mais c’est vrai que d’une certaine manière, les possibilités sont illimitées et c’est ce qui est plaisant à faire. Suivre la continuité d’une série peut mener vers de vraies impasses et c’est pourquoi travailler sur un nouveau projet est excitant puisqu’il n’y a pas d’antécédent. Au bout de quelques saisons, il est impossible de faire telle ou telle action qui contredirait un élément précédent. Et donc après toutes ces années, beaucoup de choses se sont passées dans Doctor Who. Mais l’histoire prend le pas sur les idées et si je dois écrire une scène qui contredit un épisode datant de 1968, je le fais sans hésiter ! Je n’aime pas quand les choses deviennent trop dictées par la continuité.

 

Le Docteur risque-t-il de faire un jour ou l’autre un détour par Baker Street ?

Mark Gatiss : Dans notre épisode spécial de Noël de l’an passé, situé en 1882, Matt Smith se déguise en Sherlock Holmes car c’est un personnage de fiction dans l’univers de Doctor Who. J’ai donc bien peur qu’ils ne puissent jamais se rencontrer… à moins qu’il ne s’agisse d’un robot déguisé en Sherlock Holmes !

 

Au-delà de votre métier de scénariste, vous êtes également acteur. Avez-vous envoyé votre CV à Steven Moffat qui est actuellement en train de rechercher le prochain Docteur ?

Mark Gatiss : Mon CV est en permanence sur le bureau de Steven Moffat, simplement il ne daigne pas le lire ! Blague à part, je suis très excité à l’idée d’accueillir un nouveau Docteur. Je suis très triste à l’idée de voir Matt Smith partir mais c’est ce qui fait l’essence même de la série. On ressent de la tristesse mais aussi de l’excitation à l’idée de vivre un nouveau chapitre et donc je suis plus qu’impatient !

 

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Commentaires

  • Syranos

    Ils sont énorme.

    Bon je sens que ça va fusé sur ça alors je préfère être clair je suis Musulman pratiquant et j'ai vus ce fameux épisode 200, je me suis pissé dessus et ctais un régal. Le fait que notre prophète Muhammad soit présent est faite de manière respectueuse à mon sens, que ça soit sur le dialogue (si on considère un "yes" comme un dialogue), puis on ne voit pas le visage, forcément que notre prophète à des bras et des jambes. Enfin se que je veux dire c'est qu'il n'y a rien de choquant ou provocateur et ceux qui menacent pour ça n'ont rien compris... Il n'y a rien de blasphématoire ou même de provocant à l'encontre de notre religion. Après malheureusement cet épisode sortiras pas en France, tant que nos frères qui n'ont rien compris ne changent pas de comportement. Désolé pour vous.

    Après.. comme on dit chez nous allahou alhem c'est à dire : Dieu sait mieux.

  • Malvyna L.

    ho je suis dedans *_* les zombies vaincront!

  • eternien

    Super costume de zombie, vraiment réaliste....mais attend un peu !
    Avoue en fait t'es une vrai zombie qui était là pour bouffer des cerveaux, vite fuyez tous ! *s'enfuit à toute jambe*

  • Malvyna L.

    faut pas le dire :3

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