Comic Con' Paris 2013 : "Hero Corp", "Doctor Who", des costumes... notre carnet de bord ! - Page 5

© Thomas Caramelle / Allociné

Les annonces

- La saison 4 s'appellera "Neo Versailles", à découvrir début 2014 (plus d'infos dans notre interview ci-dessous)

- Le tournage aura lieu durant le mois d'août

- Simon Astier sera notamment de retour entre autres guest-stars

Notre interview

Thomas Imbert - AlloCine : Comment vous est venue l'idée de départ de la série ?

François Descraques : A l’époque, vers 2008-2009, j’étais déjà réalisateur et scénariste sur des pubs ou des séries en développement qui ne se faisaient jamais, c’était assez frustrant. J'ai donc essayé de créer un blog appelé FrenchNerd, qui était un prétexte pour faire des vidéos simples, rapides, pas chères, avec des gens proches, pour expérimenter des concepts, pour être dans la création constante. Et un de ces concepts, c’était Le Visiteur du Futur. L’idée, c’était de mélanger science-fiction et comédie, qui sont mes deux genres préférés. Mais comme c’est compliqué de produire de la science-fiction quand on n’a pas d’argent, au lieu d’aller dans le futur, on a eu l’idée de faire venir le mec du futur dans le présent.

Raph, vous interprétez l'un des personnages principaux de cette série écrite par votre frère. Votre volonté d'être comédien est-elle née en même temps que le projet ?

Raphaël Descraques : L’envie d’être acteur venait d’avant, et c’est ça aussi qui fait la force du projet. Florent Dorin aussi, qui joue le visiteur du futur et qui est le meilleur ami de François (Descraques), était comédien avant. Donc c’est un projet de potes et de famille, mais avec des gens qui avaient envie de faire ce métier. C’est là qu’on a pu se démarquer, chacun dans son corps de métier.

François : Mais Raph, moi, je m’en rappelle, même s’il a souvent joué dans mes petits courts métrages quand j’avais 12 ans et qu’il en avait 6, c’est après, quand je l’ai vu vraiment faire du théâtre par lui-même dans des pièces, des ateliers lycéens, que j’ai réalisé qu’il était vraiment comédien. Et donc quand je l’ai pris dans le Visiteur du Futur, c’était pas juste parce que c’était mon frère, c’était parce qu’il était comédien.

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Le Visiteur du Futur est une série qui bouillonne de références. On pense beaucoup à Terminator ou même à Doctor Who...

François : Pour moi, la vraie référence, c’était Terminator. Le personnage du visiteur, c’est plus un Kyle Reese qu’un Doctor Who. Doctor Who est quand même stylé, érudit, alors que Kyle Reese, c’est un mec du futur qui vient d’un endroit terrible, qui est traumatisé, qui est flippé. Et j’ai dit à Florent de le faire comme ça, mais en version débile.

Où puisez-vous votre inspiration lorsque vous écrivez ?

François : En gros, il y a 50% de références "geek" : pour moi, c’est surtout des références aux œuvres de Philip K. Dick, ainsi qu’à Red Dwarf, une série anglaise que j’adore, et même à des séries pas forcément humoristiques comme Lost ou Battlestar Galactica. L’autre moitié, c’est basé sur nos vies. C’est vraiment notre groupe d’ami. Chaque personnage a été créé pour un acteur, pour un caractère. Et c’est là qu’on nourrit la série de quelque chose de nouveau parce qu’on n’essaie pas de copier.

Les différents comédiens interviennent-ils dans le processus d’écriture ?

Raphaël : C’est François qui est le scénariste donc c’est lui qui s’occupe vraiment de tout ce qui est rédaction mais aussi de tout ce qui est structure scénaristique et narrative. Mais nous, en tant qu’acteurs, on connait le projet, on sait à peu près ce qui colle, et on peut rajouter d’autres choses avant, quand François se pose pas mal de questions. Quand on a une saison à préparer et qu’il y a une infinité de possibilités, ça nous permet d’avoir d’autres cerveaux sur le coup.

François : Disons qu’on a jamais eu de méthodes très régulières mais globalement, c’est en amont qu’on se concerte tous, que chacun parle de ses idées. Parfois, je reçois des textos de Raph à 3h du matin qui m’explique une idée qu’il a par rapport à une séquence. Ou alors c’est simplement en discutant du personnage qu’on découvre un truc. J’invite vraiment les acteurs à partager des choses par rapport à leur personnage, et j’apprends d’eux.

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Pouvez-vous nous parler de "Neo Versailles", la saison 4 qui est actuellement en préparation ?

François : Il y a une imagerie un peu steampunk même si on ne se retrouve pas dans le passé. On est vraiment dans le futur du Visiteur. Mais on découvre une ville dans ce futur de 2950 qui s’appelle Neo Versailles, dans laquelle il y a plusieurs classes. L’une d’elle est constituée par ce qu’on appelle entre nous les bourgeois du futur, qui sont très steampunk dans leur apparence. Mais moi j’appellerais plutôt ça du "steampunk à chien", donc steampunk un peu crade. Il y a aussi une problématique sur l’utilisation du pouvoir. C’est un peu notre mini Game of Thrones dans le futur, mélangé à Mad Max.

Si vous aviez la possibilité de retourner dans le passé grâce à la machine du Visiteur, et de revenir au moment où vous avez créé la série, qu’est-ce que vous aimeriez vous dire à vous-même ?

François : Moi je ne me dirais rien, de peur de trop réfléchir et de ne pas faire ce que j’ai fait, puisqu’au final ça s’est bien passé. Je ne voudrais pas me faire flipper. Si je revenais dans le passé pour me dire : "Ça va être un truc de ouf, tu vas voir, ça va être génial, etc…", je n’aurais pas pris les bonnes décisions parce que je me serais dit que tout ce que je faisais était bien, que ça allait marcher. Donc moi, je n’utiliserais pas de machine.

Au final, y'a-t-il des lois précises à respecter lorsqu'on parle de voyage dans le temps, ou bien est-ce que la seule règle, c'est justement qu'il n'y en a pas ?

François : D’un côté, je suis le premier à dire qu’il ne faut pas prendre ça trop au sérieux. C’est un peu le gros problème en France, la science-fiction est over-intellectualisée, et parfois ça ne raconte rien. C’est des maths, pas des histoires. Ça, ça m’énerve un peu donc je ne veux pas le faire. Mais d’un autre côté, on essaie d’être le plus cohérents possible. Il y a des règles assez précises dans le Visiteur qu’on impose. Mais personne ne peut prétendre connaitre la façon dont marche le voyage dans le temps. Ce n’est pas une science. C’est pour ça que de mon point de vue, le voyage dans le temps n’est pas tant de la science-fiction que du fantastique. Ça existe dans la littérature depuis avant la science-fiction, depuis Mark Twain, Dickens, toutes ces histoires avec les fantômes des Noëls présents, passés, etc… C’est du voyage dans le temps mais il n’y a pas de machine.