Si le cinéma livre avant tout des œuvres de fictions qu'il faut considérer comme telles, les films prennent souvent des libertés avec les faits historiques. Pour des raisons narratives, par souci de resserrer une intrigue, la volonté ne pas perdre les spectateurs en route...Voici 10 exemples. Attention, dossier garanti avec du gros Spoils !
Le Pitch
Suite à l'assassinat du président John F. Kennedy, le procureur de la Nouvelle Orléans, Jim Garrison remet en cause le rapport du commissaire Warren. Ce dernier avait clôturé l'affaire en trouvant le parfait coupable, Lee Harvey Oswald. Pourtant avant d’être abattu par un tireur isolé, le suspect avait toujours nié sa culpabilité. Pour Garrisson, il est impossible que l’homme ait agi seul. Persuadé qu'un complot se trame, Garrison explore des pistes occultées et comprend vite que la CIA, le FBI et le Pentagone ont joué un rôle déterminant dans cette affaire. Prêt à tout pour faire éclater la vérité au grand jour, le procureur devient très vite l'homme à abattre..
La petite leçon d'Histoire
Difficile de terminer ce dossier en faisant l'impasse sur JFK, qui a donné (et continue d'ailleurs) pas mal de cheveux blancs aux historiens...Si le film d'Oliver Stone est un brillant Thriller, il faisait largement écho aux théories du complot qui alimentent l'Affaire Kennedy depuis 50 ans. "Ce qui continue à générer l'intérêt, c'est que l'assassinat n'a jamais été vraiment élucidé. Par conséquent, toute personne intelligente doit se poser des questions, et cela a été fait sans relâche pendant 50 ans" disait Stone. Et d'ajouter : "On a décidé qu'Oswald était le coupable et on a créé les preuves pour étayer cette thèse". Et même si son film est romancé, "c'était un film dramatique et non un documentaire. J'ai dû mélanger des personnages et des situations pour pouvoir tout dire en trois heures".
Il faut quand même dire que la thèse défendue par stone est assez provoquante. JFK a en fait été victime d’un coup d’état, dans lequel le Vice-président, Lyndon B. Johnson, aurait trempé, dans le but avoué d’avoir les mains libres pour déclencher la guerre du Viêtnam. on a beaucoup reproché à Oliver Stone d’avoir intentionnellement rajouté des faits, et malmené les faits historiques. Par exemple dans le film, dans une séquence Flashback en noir et blanc, on voit le personnage de David Ferrie (incarné par Joe Pesci) évoquer clairement sa participation au complot visant à tuer JFK. Il lance même : "un tir triangulaire, c'est la clé ! C'est la clé !". Sauf que le vrai David Ferrie rejeta non seulement catégoriquement les allégations du procureur Garrison, mais se porta même volontaire pour être soumis au détecteur de mensonges. Stone passe aussi sous silence le fait que certains témoignages obtenus par Garrison le furent par des moyens douteux (hypnose).
Jim Garrison (Kevin Costner) en pleine démonstration sur la théorie dite "de la balle magique".
Pour tenter de se disculper de ces accusations, Stone a d’ailleurs publié peu après la sortie du film une version annotée de son scénario, où il justifie tous ses rajouts. Il n'empêche que le cinéaste n'a aucune preuve formelle de ce qu'il avance. Sans compter le fait que, en multipliant les flashbacks, images d'archives et reconstitutions, le tout emballé dans un montage assez brillant il faut bien le dire, il entretient sciemment la confusion.
Reste qu'au-delà de ces considérations d'historien, JFK est un film important, à la fois d'un point de vue sociologique et surtout politique. En décembre 1991, Stone projeta son film aux membres du Congrès. Poussé par une Opinion réveillée par le succès retentissant du film, le Congrès réclama la publication de tous les dossiers sur l'affaire demeurés secrets. Le 27 octobre 1992, à quelques jours de l'élection présidentielle, George Bush signa une loi autorisant l'examen et la publication d'archives sur l'affaire Kennedy : l’Assassination Materials Disclosure Act.
On ne va pas tout développer, mais sachez que si le sujet vous intéresse, on vous encourage vivement à lire le papier que nous avions fait à l'occasion de la commémoration des 50 ans de l'assassinat de JFK en novembre dernier, dans lequel JFK tient une bonne place.
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