Paris est depuis toujours une source d'inspiration pour le cinéma qui va, parfois, jusqu'à emprunter le nom d'un quartier ou d'un lieu emblématique de la Capitale pour intituler ses oeuvres. De "Quai d'Orsay" au "Quai des Orfèvres" en passant par" Pigalle", petit tour de sept films pour sept lieux parisiens...
-> Le lieu
Voilà tout simplement l'un des quartiers parisiens à avoir le plus attrayé cinéastes et créateurs. Il faut dire que le lieu, qui n'a depuis longtemps plus le même visage, est le parfait nid pour les histoires croustillantes et fantasmées.
Pigalle doit son nom au sculpteur français, Jean-Baptiste Pigalle. Dès le 19ème siècle, le quartier devient un haut lieu de la nuit qui inspire les artistes et où le milieu du crime va finir par s'installer, tout comme le business de la prostitution. Descentes de flics, cinémas porno, nuits de folie non stop, guerre entre truands... Tout ça, c'était Pigalle. Aujourd'hui, le quartier n'est plus le même et les cabarets meurent un à un. Pour certains, son âme se serait même envolée. Pour d'autres, le parfum d'interdit flotte toujours dans l'air. La fiction, elle, a choisi son camp : Pigalle restera toujours l'insaisisable.
-> Le film
En 1994, le réalisateur Karim Dridi choisit de tourner son tout premier long-métrage à Pigalle, quartier dans lequel il avait déjà plongé pour Zoe la boxeuse, son moyen métrage. Il choisit de l'intituler tout simplement Pigalle et délivre un film plein d'instinct et d'énergie, écrit et tourné à la vitesse de l'éclair.
On y suit le cheminement de Fifi, incarné par Francis Renaud, pris dans une situation qui le dépasse. Des sex shops au théâtres de l'ombre et aux endroits glauques et clinquants, le quartier relève ici du réel mais aussi d'un fantasme de fiction, dans lequel les acteurs croisent le regard des gens de la rue. Les images sont vives, la caméra est à l'épaule, le film est choc, violent et sans concession. Ici, Pigalle est clairement un personnage à part entière, vivant et mordant, rebutant et à la fois plein d'attrait.
-> Le nom qui inspire le plus la fiction
L'imagerie colorée et sulfureuse qui colle encore à Pigalle a évidemment inspiré de nombreux cinéastes à travers les années. Il s'agit certainement du quartier de Paris à avoir le plus prêté son nom au cinéma. Plusieurs titres de films ont ainsi utilisé le nom Pigalle, surtout le cinéma d'antan, forcément plus prompt à montrer la folle histoire du quartier qui se déroulait sous ses yeux...
-> Dès 1927, Pigalle s'invite dans le film Minuit... place Pigalle de René Hervil et, en 1934, le même titre est utilisé pour un long avec Raimu.
-> En 1949 sort en France 56, rue Pigalle, un polar signé Willy Rozier, avec Marie Déa et Jacques Dumesnil. L'histoire de liaisons dangereuses sur fond de plaisirs dangereux. En 1950 sort également le joyeux Pigalle-Saint-Germain-des-Prés et en 1958, Léo Joannon présente au public Le Désert de pigalle, avec Annie Girardot.
-> En 1967, c'est au tour de Gino Cervi, alias le commissaire Maigret, de résoudre une enquête dans Maigret à Pigalle, une enquête "pigalienne" déclinée par la suite dans les autres adaptations de Maigret.
-> En 2006, le film à sketches, Paris, je t'aime, intitulait également l'un de ses volets Pigalle. Le film était écrit et réalisé par Richard LaGravenese.
-> Dernièrement, le quartier a également accueilli un tournage d'importance, celui de la sublime, poétique et mystérieuse série Pigalle, la nuit, qui devrait d'ailleurs donner lieu à un remake américain. Les deux créateurs se sont immergés dans Pigalle pour l'apprivoiser et la comprendre...
L'équipe de 'Pigalle, la nuit' lors du lancement de la série (2009)
Un extrait de '56, rue Pigalle' (1949)
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- Terrifier 3 J-35
- Gladiator 2 J-14
- Sur un fil J-28
- Louise Violet J-28
- Vaiana 2 J-7
- Jamais sans mon psy J-14
- Wicked Part 1 J-7
- Mufasa: le roi lion J-14
- The Lord Of The Rings: The War Of Rohirrim J-7