T.S. Spivet, Miette, Amélie : les enfants du cinéma de Jean-Pierre Jeunet - Page 3

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"Ils apprennent tellement vite, ce sont des éponges..."

Jean-Pierre Jeunet : "C’est marrant les enfants, parce qu’au début ils ne savent pas comment fonctionne un tournage. Il faut donc leur apprendre : ‘On va dire moteur, tu réponds je suis prête, alors on va dire action, et là tu commences…’ Et ils comprennent tout de suite ! Et dès le lendemain, vous vous adressez à eux comme des comédiens adultes sans même vous en apercevoir. Ils apprennent tellement vite. Ce sont des éponges."

"C’est plus difficile quand ils sont plus jeunes. Comme avec le tout-petit de La Cité des enfants perdus. Là c’est un autre jeu : je vais dire quelque chose qui peut choquer, mais il faut travailler comme avec les animaux. Vous les surprenez, vous faites des jeux qui n’ont rien à voir avec le film pour obtenir des regards, des intentions…"

"C’est donc autre chose, d’autant qu’ils n’ont pas conscience d’avoir signé un contrat, de devoir être professionnels et d’avoir la pression d’un film sur les épaules. Le petit qui avait 3 ou 4 ans à l’époque, il vous disait ‘Je m’appelle Zorro et je le ferai pas !’ (Rires) Et là, il faut avoir les nerfs solides et surtout des trucs pour l’amener à le faire ‘C’est pas grave, on va le faire avec ta doublure’. Et là ils le font. (Rires)."