Douze ans après "Moulin Rouge !", Baz Luhrmann fait de nouveau l'ouverture du Festival de Cannes, avec "Gatsby le Magnifique". L'occasion de passer en revue les films qui ont ouvert les festivités pendant cette période - Dossier réalisé par Maximilien Pierrette
My Blueberry Nights de Wong Kar-Wai, avec Norah Jones, Jude Law...
De quoi ça parle ?
Après une rupture douloureuse, Elizabeth se lance dans un périple à travers l'Amérique, laissant derrière elle une vie de souvenirs, un rêve et un nouvel ami - un émouvant patron de bar - tout en cherchant de quoi panser son coeur brisé. Occupant des emplois de serveuse, Elizabeth se lie d'amitié avec des clients dont les désirs sont plus grands que les siens : un policier tourmenté et sa femme qui l'a quitté, une joueuse dans la déveine qui a une affaire à régler. A travers ces destins individuels, Elizabeth assiste au spectacle du véritable abîme de la solitude et du vide, et commence à comprendre que son propre voyage est le commencement d'une plus profonde exploration d'elle-même.
Présentation cannoise
16 mai 2007, en compétition
Sortie dans les salles françaises
28 novembre 2007
Le Cannes-omètre
Da Vinci Code en ouverture, c'était bien marrant, mais retour aux choses sérieuses en 2007 avec Wong Kar-Wai. Président du jury l'année passée, le réalisateur lance donc le festival et la compétition avec My Blueberry Nights, son premier (et à ce jour unique) opus tourné aux Etats-Unis. Une balade qui ne fait d'ailleurs pas l'unanimité, Metro regrettant que le cinéaste ait perdu "tous ses pouvoirs magiques en changeant de langue et de continent", pendant que Chronikart annonce sans détour que "Wong Kar-Wai se ridiculise comme un bleu avec cette panouille pas possible", et que TéléCinéObs parle de "bluette insipide."
Mais en-dehors des exemples cités plus haut, My Blueberry Nights plaît néanmoins à la critique. Pas autant qu'un In the Mood for Love, certes, mais les termes "séduction" ou "charme" reviennent à plusieurs reprises pour le qualifier. Salué pour sa douceur (et gentiment décrié pour son happy end), le long métrage offre au festivalier un début en apensanteur, à défaut de bien se placer sur la liste des pronostics.
Et dans les salles ?
Les présences au casting de Jude Law, Natalie Portman et Norah Jones ne font pas de miracles. Avec 275 000 entrées en France, My Blueberry Nights échoue très loin du million d'In the Mood for Love. La faute, peut-être, à une sortie trop tardive (fin novembre) par rapport à sa présentation cannoise, sur laquelle il aurait pu surfer, et malgré des critiques spectateurs plutôt positives dans l'ensemble.
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