Diaporama commenté : "Populaire" raconté par son réalisateur [PHOTOS] - Page 4

"La reconstitution, elle se fait sur trois niveaux. Je voulais que ce soit ma propre vision des années 50 et qu'en même temps, cela fasse corps avec le film. La reconstitution est d'abord très cinématographique au centre, entre les personnages principaux. On va retrouver du Billy Wilder, du Douglas Sirk, mais aussi des films français de la fin des années 50 et du début des annés 60, de la Nouvelle Vague, comme Une Femme est une femme de Jean-Luc Godard par exemple. Puis ensuite, plus on s'éloigne des personnages, plus on est, d'une part, dans la reconstitution très documentaire, et d'autre part, dans la vision, la mémoire qu'ont les gens des années 50. Le défi était de trouver cet équilibre. Je ne voulais jamais tomber dans la nostalgie. Le but, c'était aussi de faire un film moderne. La, sur cette photo, je vois les voitures. Le choix des voitures était très particulier. Souvent, dans les films d'époque, on a l'impression qu'il y a des erreurs, on se demande pourquoi, d'ailleurs, on ne sait pas vraiment. On a bien regardé toutes les séquences de voitures des années 50, et on s'est aperçu qu'il n'y avait pas de couleurs vives. Ce n'étaient que des couleurs bleu ciel, beige, grises. Les modèles de voitures étaient aussi souvent identiques. Donc, on a joué exactement ça. Parce que aujourd'hui, les films qui veulent "faire époque", c'est un peu Le Salon de l'Auto. Et nous, on ne voulait pas que ça fasse Salon de l'Auto."