2002: Jason Bourne débarque et s'apprête à changer la donne. Quand ils ne lui doivent pas ce qu’ils sont, les films du genre sortis depuis doivent au moins subir la comparaison. Pile dix ans après le premier épisode de ce qui allait devenir LA saga d’action/espionnage des années 2000, et pour la sortie du "sidequel" (si si) Jason Bourne : l’héritage, focus sur ses rejetons cinématographiques, dont certains ne se sont pas privés pour se servir avant l’héritier "officiel".Alexis Geng
Denzel est invincible. Denzel est immortel. Mais Denzel aussi évolue selon l’air du temps. Le Man on Fire prête ainsi ses traits à un agent renégat, nettement plus sombre que Jason Bourne (un souvenir de Training Day, sans doute), mais tout aussi insaisissable, laissant le versant lumineux du modèle à Ryan Reynolds. CIA, trahisons, action endiablée… Sécurité rapprochée brasse un peu tout ce qui marche, de Jason Bourne période Greengrass aux effets labellisés Tony Scott (RIP), sous la houlette de Daniel Espinosa, précédemment réalisateur de (l’excellent) Easy Money. Disons que le résultat est au moins convaincant dans ses séquences d’action, et puis le box-office a livré son verdict : plus de 200 millions de dollars de recettes dans le monde pour un film budgété à 80 millions (une suite est d'ores et déjà envisagée, forcément).
"Coïncidence", le chef opérateur Oliver Wood était déjà de la trilogie Jason Bourne. Quant au monteur, Richard Pearson, il pousse le vice jusqu’à avoir travaillé à la fois sur Sécurité rapprochée, La Mort dans la peau, et Quantum Of Solace… Bref, si vous éprouvez à la vision du film une légère impression de déjà-vu, ce n’est sans doute pas un hasard, comme le soulignait alors certains articles :
« […] le film emprunte tant d’éléments d’intrigue qu’il aurait dû être titré "The Bourne Facsimile". La puce électronique greffée sous la peau ? C’est fait. La petite copine européenne ? C’est fait. Les retrouvailles avec la petite amie européenne ? C’est fait. Le montage pendant la coupe de cheveux pour dissimuler son identité ? C’est fait. Les séquences d’action tournées à l’épaule et un peu floues ? C’est fait. L’image sursaturée et granuleuse ? C’est fait. Même l’excellent Brendan Gleeson et Sam Shepard jouent les substituts de Brian Cox et Chris Cooper dans les Bourne. Et cela n’aide pas franchement l'entreprise que le trailer de Jason Bourne : l'héritage soit diffusé avant le film.» [Daily Aztec]
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