Sur petit et grand écran, Sherlock Holmes a marqué le mois de janvier de son empreinte, sous les traits de Benedict Cumberbatch et Robert Downey Jr. Un petit comparatif s'imposait donc - Dossier réalisé par Maximilien Pierrette
Sherlock version ciné
Robert Downey Jr. & Jude Law dans Sherlock Holmes - © Warner Bros. France
Au scénario
La résurrection de Sherlock Holmes au cinéma, on la doit à cinq scénaristes différents. Pas moins. Adapté des écrits de Conan Doyle et du comic book de Lionel Wigram, le script du premier opus a en effet été confié à Anthony Peckham, Simon Kinberg et Michael Robert Johnson, dont c'est à ce jour la seule expérience cinématographique. S'il est bien difficile de définir qui est reponsable de quoi, on peut néanmoins penser le second, qui avait déjà œuvré sur Mr. & Mrs. Smith ou X-Men 3, a eu son mot à dire dans les domaines de l'action et du divertissement. C'est en tout cas sous les plumes de ces trois hommes que le Sherlock nouvelle génération est né. Plus moderne dans son attitude (mais toujours ancré dans le XIXème siècle), il mène avec Watson une enquête aux allures de buddy movie, reprise ensuite en main par Michele et Kieran Mulroney, réalisateurs du film de "super héros sans pouvoir" Paper Man (2009), qui parviennent sans mal à s'inscrire dans la même veine. Il n'empêche que la Warner a quand même décidé de se passer de leurs services pour Sherlock Holmes 3, confié à Drew Pearce, scénariste sur la série No Heroics (2008).
Guy Ritchie, Robert Downey Jr. & Jude Law sur le tournage de Sherlock Holmes 2 - © Warner Bros. France
Derrière la caméra
Beaucoup ont été surpris quand Guy Ritchie a été choisi par les producteurs pour redonner vie à Sherlock Holmes, et c'est bien normal : spécialisé dans les malfrats grâce à Arnaques, crimes et botanique (1998), Snatch (2000) ou RockNRolla (2008), le metteur en scène ne semblait pas vouloir passer de l'autre côté de la loi. C'est pourtant lui qui a mené l'affrontement entre Blackwood et le détective, et plutôt bien, comme l'ont prouvé les recettes mondiales du film (on y revient page suivante). Le Britannique a donc rempilé pour Jeu d'ombres, et il devrait également s'occuper de mettre en scène Sherlock Holmes 3.
Jude Law & Guy Ritchie sur le tournage de Sherlock Holmes 2 - © Warner Bros. France
Le style des films
Si de nombreux réalisateurs ont vu leur style broyé par la machine hollywoodienne, Guy Ritchie non, puisque ses Sherlock Holmes ne font pas tâche dans sa filmographie. Toujours aussi dynamique et allergique au classicisme lorsqu'il s'agit de manier une caméra, le metteur en scène a su mener ces deux enquêtes sans temps mort, alternant plans très courts, flahsbacks, arrêts sur image et ralentis, faisant presque passer certains plans du deuxième épisode pour des tableaux (lors de la fusillade dans la forêt notamment). Percutant pour les uns, tape-à-l'œil pour les autres, le style de Guy Ritchie, malgré quelques dérapages dans la surenchère, est en adéquation avec la nouvelle version du personnage de Conan Doyle, plus extravagant et imprévisible qu'à l'accoutumée.
La preuve en images
Sherlock version série
Steven Moffat sur le tournage de Doctor Who - © BBC
Au scénario
Si les histoires de scénaristes côté ciné vous ont embrouillés, rassurez-vous : ici, c'est plus simple ! Car si Steve Thompson (Doctor Who) est l'auteur du Banquier aveugle et The Reichenbach Fall, on doit le reste aux deux créateurs de la série, Steven Moffat et Mark Gatiss. Scénaristes plus ou moins réguliers de Doctor Who, depuis son reboot en 2005, les deux hommes avaient déjà collaboré pour les besoins de Jekyll (2007) et ils prouvent, avec Sherlock, qu'ils n'ont pas peur de s'attaquer aux figures mythiques, en prenant un parti pris différent de celui de la Warner. S'il est bien question de moderniser le héros de Conan Doyle, ils le font en transposant ses aventures au XXIème siècle, avec tout ce que cela impose de changements (le détective est notamment adepte des textos), mais son esprit reste le même, rendant le personnage quasi-intemporel. Avec eux, les relations entre les personnages sont aussi importantes que les mystères à résoudre (parfois plus, comme en témoigne le début de la saison 2), ce qui tend à densifier un peu plus les récits, et créer, avec succès, une mythologie Sherlock 2.0
Paul McGuigan sur le tournage de Rencontre à Wicker Park - © SND
Derrière la caméra
Malgré les présences d'Euros Lyn et Toby Haynes (tous deux passés par Doctor Who), aux commandes de deux épisodes, le gros du travail a été réalisé par Paul McGuigan, dont le nom n'est peut-être pas inconnu des cinéphiles. Avant de venir s'installer sur le petit écran, ce dernier s'était en effet illustré sur le grand, grâce à Gangster No. 1 (2000), Rencontre à Wicker Park (2004) et - surtout - Slevin (2006), petit polar malin, dont le style n'était pas sans rappeler celui d'un certain… Guy Ritchie. Coïncidence ?
Benedict Cumberbatch & Martin Freeman dans Sherlock - © BBC
Le style de la série
Malgré une époque et un ton différents, les films et la série se rejoignent sur quelques aspects d'ordre stylistique, lorsqu'il s'agit d'utiliser les ralentis, les arrêts sur image et les flashbacks, puisque nous y sommes couramment amenés à revoir quelques passages d'une scène déjà passée, pour découvrir un détail qui nous avait échappé. Mais contrairement aux longs métrages, la série effectue ces retours en arrière en nous baladant au milieu de plan figés. Rythmées par le débit-mitraillette de Sherlock Holmes, ces séquences participent à l'esthétique léchée d'une mise en scène dynamique, appuyée par un montage alternant entre des plans très courts (lors des scènes explicatives) et d'autres nettement plus longs, qui mettent en avant le jeu des acteurs, et font parfois intervenir quelques inserts (contenu d'un texto, métier d'un personnage…) sans nous faire perdre le fil pour autant. Résultat : les 90 minutes de chaque épisode passent sans le moindre mal, ce qui est plutôt rare dans le genre.
La preuve en images
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M?lodie Manorfe Kurisumasu C.
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Nemes1s 6.
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Nemes1s 6.
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B?a S. Jahn
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Myhorsez
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Myhorsez
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Eliott N.
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