Son nouveau long métrage, "Melancholia" aurait pu avoir la Palme d'or... si Lars Von Trier n'avait pas créé la polémique avec ses déclarations sur le nazisme. Mais c'est plus fort que lui, le Danois a toujours aimé se faire remarquer. La preuve en 6 exemples.
C'est tout le paradoxe de la polémique cannoise : Lars von Trier, souvent qualifié d'enfant terrible, a présenté cette année ce que beaucoup ont qualifié de "film de la maturité". En projection de presse, le film ne provoque aucun choc, sinon esthétique. Tout se passe comme si le réalisateur, à la personnalité auto-destructrice, n'arrivait pas à encaisser ces éloges, ne parvenait pas à se passer d'une bonne vieille polémique. Et voilà comment on se retrouve exclu d'un festival dont on a été le pilier...
Le style de Lars von Trier a beaucoup évolué au fil du temps (de l'atmosphère oppressante des premiers temps à la sauvagerie d'Antichrist en passant par les expérimentations des Idiots ou le lyrisme de Dancer in the Dark). Melancholia impressionne et surprend par la diversité de ses séquences : le prologue ressemble à une succession de tableaux, suit une fête de famille dont la cruauté n'a pas grand-chose à envier à Festen, et on ne vous dira rien des stupéfiantes scènes finales... Et si c'était ça, la suprême provocation de Lars von Trier : réaliser un grand film, qui met tout le monde d'accord ? Tout le monde, sauf le jury de Robert De Niro, qui n'a pas fait preuve de la même audace... Craignant peut-être de subir les foudres de la direction du Festival, il s'est contenté de récompenser le film de façon indirecte, à travers l'une de ses comédiennes (Kirsten Dunst).
On s'interroge souvent sur les rapports entre folie et création. Pour conclure ce dossier, dans lequel il a été question de la trouble personnalité d'un cinéaste, donnons la parole à l'intéressé qui notait, à propos de deux grands artistes scandinaves, le dramaturge Strindberg et le peintre Munch : "Après leur rencontre avec leur professeur Jacobsen [grand psychiatre danois], Strindberg a écrit des romans de plus en plus ennuyeux et Munch a peint des tableaux de plus en plus insignifiants (...) Le professeur Jacobsen est donc un sacré scélérat à mes yeux. Peut-être qu'il les a soulagés, mais leur art a souffert de ses "soins". (1)
La bande-annonce de Melancholia
(1) Lars Von Trier, Entretiens avec Stig Bjorkman, Cahiers du Cinéma, 2000 (une source précieuse pour ce dossier)
Dossier réalisé par Julien Dokhan
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