Après 78 ans passés à faire rêver petits et grands, le studio aux grandes oreilles dévoile au public son 54ème long métrage, "Les Nouveaux Héros". L'occasion pour la rédaction d'AlloCiné de revisiter les classiques de l'oncle Walt... Ce dossier est complété au fur et à mesure des sorties des films en Blu-Ray et est donc par définition... incomplet. Merci de votre compréhension. Dossier réalisé par Thomas Imbert, avec la participation de Lara Granat>
Aladdin de John Musker et Ron Clements (1993)
De quoi ça parle ?
Comment Aladdin, grâce à la felonie du grand vizir, va se procurer la lampe magique qui héberge le fameux génie et nous entrainer dans la plus étonnante des aventures.
Un mot sur le film
A l'aube de leur nouvel âge d’or, les studios Disney ne manquent pas d’idées et de projets à proposer à leurs animateurs. Entre ces multiples ébauches de scénario, parmi lesquels on compte notamment une adaptation du "Lac des cygnes" et l’histoire d’un certain roi lion, deux compositeurs de renom glissent une nouvelle idée : l’aventure d’Aladdin et de sa lampe magique, directement tirée des contes des 1001 nuits.
Alors que les deux compositeurs sont appelés au front pour La Belle et la Bête, le projet est confié à deux artistes qui avaient déjà fait leurs preuves en travaillant notamment sur La petite sirène : Ron Clements et John Musker. Mais si l’aspect visuel d’Aladdin se dessine assez rapidement, le scénario ne cesse d’être remanié.
En 1991, un an et demi avant la sortie du film, la tragique disparition du compositeur Howard Ashman vient jeter une ombre supplémentaire sur le projet, que le producteur Jeffrey Katzenberg demande à réexaminer. Lorsqu’il s’avère que le scénario ne lui convient absolument pas, l’équipe du film ne dispose que de 7 jours pour redresser la barre et sauver le projet de l’annulation. Une semaine plus tard, la mission est accomplie et le nouveau scénario contente Katzenberg, qui n’impose qu’un seul changement : Aladdin sera un jeune adulte, et non pas un adolescent.
Le film sort sur les écrans en fin d’année 1992 et connait immédiatement un véritable triomphe. L’enthousiasme de la critique et l’engouement du public font d’Aladdin rien de moins que le plus grand succès des studios Disney (un titre qu’il ne conservera que deux ans, avant qu’un lion rugissant ne vienne s’en emparer). Couronné par 6 nominations aux Oscars, Aladdin se voit également prolongé par deux suites, qui constitueront les premiers direct-to-dvd Disney.
Le saviez-vous ?
- Pour créer le personnage d’Aladdin, les animateurs se sont inspirés des acteurs Tom Cruise et Michael J. Fox. Jasmine, quant à elle, emprunte quelques-uns de ses traits à Jennifer Connelly.
- Robin Williams, qui double le Génie en version originale, s’est tellement pris au jeu qu’il a improvisé pendant plus de 16 heures. Il a cependant posé comme conditions que sa participation ne soit pas utilisée pour le merchandising du film. Ses désirs n’ayant pas été respectés, il se serait brouillé avec les studios. Pour enterrer la hache de guerre, Michael Eisner lui aurait même offert un tableau de Picasso, que l’acteur aurait refusé. Ce n’est qu’au départ de Jeffrey Katzenberg que Williams accepta de revenir pour une nouvelle collaboration.
- La scène d’introduction impliquant le vendeur, auquel Robin Williams prête également sa voix, fut complètement improvisée. Dans une version précédente du scénario, le fameux marchand était d’ailleurs considéré comme étant le Génie, et devait reprendre sa forme originelle à la fin du film.
- Pour animer le pantalon "baggy" que porte Aladdin, les artistes se sont inspirés du style vestimentaire du rappeur MC Hammer.
- L’animateur qui s’occupa du personnage de Jafar s’est beaucoup inspiré de la sorcière Maléfique qui sème la terreur dans La Belle au bois dormant. Outre leur malveillance, les deux personnages ont en effet en commun un sceptre magique, un oiseau comme compagnon, et une transformation finale en monstre gigantesque.
- C’est l’acteur Patrick Stewart qui devait initialement prêter sa voix à Jafar. Il fut cependant contraint de refuser à regret, à cause d’un conflit d’emploi du temps avec le tournage de la série Star Trek : la nouvelle génération.
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