Huit ans après s'être donnés la réplique dans "Vanilla Sky", Tom Cruise et Cameron Diaz se retrouvent aujourd'hui dans la comédie d'espionnage "Night and Day". Mais comment ont-ils géré leurs carrières respectives entre temps ? - Dossier réalisé par Maximilien Pierrette
Pour Tom Cruise comme pour Cameron Diaz, 2009 rime avec "sérieux", et ce dès le mois de janvier pour lui, grâce au projet le plus ambitieux qu'il ait mis sur pied depuis son rachat de United Artists : Walkyrie (bande-annonce ci-dessous), récit de l'attentat manqué contre Hitler en 1942. Secoué par de nombreuses polémiques (Tom Cruise pour jouer un héros allemand, ça n'a pas plu à tout le monde), des scènes à retourner et des reports de sa date de sortie, le film de Bryan Singer débarque finalement sur nos écrans le 28 du mois, mais sa chevauchée se conclut sur des chiffres similaires à ceux des Etats-Unis : décevants. Enfin, pas au point de parler d'échec ou de bide puisque, comme Tom Cruise l'a bien précisé lors de la conférence de presse de Night and Day, "le film a quand même rapporté 200 millions de dollars dans le monde". Une façon certes un peu facile de clôre le débat, mais qui a au moins le mérite d'évacuer tout catastrophisme.
Comme on l'a vu quelques lignes plus haut, le sérieux est également de mise pour Cameron Diaz en 2009, grâce tout d'abord à Nick Cassavetes, qui lui offre son premier rôle de mère dans le drame Ma vie pour la tienne (extrait ci-dessous). Mélo serait d'ailleurs un terme plus approprié, tant cette histoire d'enfant forcé de servir de donneur pour tenter de sauver sa soeur d'une leucémie tire sur la corde sensible à plus d'une reprise. Peu friande de ce qu'elle considère comme un excès de pathos, la presse boude le film, et le public ne lui fait pas un franc triomphe, si bien que ce changement de registre (réussi) de Cameron Diaz passe un peu inaperçu.
La comédienne n'aura d'ailleurs pas plus de chance avec son deuxième film (et son deuxième rôle de mère) de l'année : The Box (bande-annonce ci-dessous). Sur le papier, tout semblait réuni pour fonctionner : un nouveau rôle sérieux pour Cameron, sous la direction de Richard Kelly (Donnie Darko), autour d'un script en apparence diabolique. Sauf que le propos un peu étrange du film lui a peut-être nui, au point qu'il parvient tout juste à rembourser ses 30 millions de dollars de budget grâce à ses recettes mondiales. Et là, on commence sérieusement à se demander si Cameron Diaz doit continuer à varier les registres, au risque d'y perdre son statut de star, ou s'il vaut mieux qu'elle se contente de valeurs sûres.
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