Docteur Berri et Mister Claude... - Page 7

C'est à partir des années 70 que Claude Berri commence à collectionner les oeuvres d'art. Une passion qui va occuper une place croissante dans sa vie : admirateur de la peinture abstraite du New-yorkais Robert Ryman, des graffitis de Brassai, des photogrammes de Man Ray, il ouvre une première galerie à Paris en 1990. En mars 2008, un nouvel espace portant son nom, consacré à l'art contemporain, voit le jour dans le Marais. Il est aussi l'initiateur de l'expo Renoir père et fils, qui marque en 2005 l'inauguration de la Cinémathèque Bercy dont il est le président. Certes, ses films ne sont pas franchement avant-gardistes, mais son côté esthète se retrouve à la fois dans certains personnages (Berri est commissaire-priseur dans La Débandade, Arditi marchand d'art dans L'Un reste, l'autre part) ou le choix de ses chef-op' : soucieux d' "améliorer la forme" (1), il fait appel au très demandé Eric Gautier (carrément crédité "collaborateur à la mise en scène " sur Une femme de ménage) et, sur ses deux derniers films, à Agnès Godard, connue pour son lumineux travail avec Claire Denis.

(1) interview accordée à AlloCiné en décembre 2004