Eux aussi ont réalisé des documentaires ! - Page 4

Explorer, certes, mais intelligemment. Être à la fois acteur et spectateur, c'est le défi commun que semblent s'être lancé les plus aventureux des réalisateurs.

Commande faite à Michelangelo Antonioni par le gouvernement chinois, La Chine devait servir de propagande à la révolution maoïste, mais le résultat fut tout autre. La diversité de la démonstration choqua les autorités chinoises et provoqua l'interdiction du film dans le territoire pendant trente ans. A son image, Orson Welles prit à revers la volonté de la RKO de le voir réaliser un documentaire conformiste sur le carnaval de Rio, et se consacra à un fait divers sur quatre pêcheurs brésiliens. Le film restera inachevé, bien qu'on en ait la trace dans l'étonnant patchwork It's All True.

Quand on aime, on ne compte pas. Cinq ans après son mastodonte Titanic, James Cameron a surfé sur le succès du film pour tourner un documentaire sur le même sujet. Cameron en a aussi profité pour innover, et faire créer par son frère de nouveaux instruments optiques au service d'une épopée en 3D. Dans un même environnement, Luc Besson met en scène son rêve d'une ville sous-marine dans Atlantis porté par musique d' Eric Serra, déjà compositeur du Grand bleu. Juste après avoir enchaîné les tournages de Bad Lieutenant et du thriller My Son, My Son, What Have Ye Done, Werner Herzog change radicalement de registre en explorant les peintures rupestres de la grotte Chauvet -et en 3D s'il vous plait ! Le documentaire est présenté en 2011 au Festival de Berlin, comme celui de son compatriote Wenders sur Pina Bausch...

La bande-annonce de Cave of forgotten dreams de Werner Herzog

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