Avec "Frankenweenie", Tim Burton refait, en stop-motion, son court métrage de 1984. Allociné vous propose de découvrir un panorama de films refaits par le même réalisateur : les Auto-remakes. Dossier coordonné par Rémi Labé & Laëtitia Forhan
Frankenweenie (1984) / Frankenweenie (2012) de Tim Burton
En 1984, le jeune Tim Burton met en scène le court métrage Frankenweenie. Inspiré de Frankenstein, l’histoire suit Victor Frankenstein, dont le chien vient d’être renversé par une voiture. Le jeune garçon retrouve espoir lors d’un cours de biologie quand son professeur de biologie fait réagir une grenouille morte grâce à l’électricité. Victor va ramener son chien à la vie… Déjà en 1984, Tim Burton comptait faire de Frankenweenie un long métrage en stop motion. Mais pour des raisons de budget, il fut contraint d’en faire un court métrage en prises de vues réelles. C’est donc tout naturellement que, 25 ans plus tard, le réalisateur décida de refaire son film tel qu’il le souhaitait au départ et en version longue. Burton réutilisa les dessins originaux sur lesquels il avait déjà travaillé dans les années 80 et en dessina de nouveaux.
Rencontrés lors de la promotion du long métrage, Tim Burton nous a confié : "C’est un morceau de ma mémoire, et c’était très amusant d’étendre l’histoire originale et la partie centrée sur le garçon et le chien. Mais ça m’a permis de repenser à ces moments de mon enfance, où mes camarades de classe et certains profs me semblaient bizarres, et de me replonger dans l’école, le voisinage et tous ces films de monstres. C’était vraiment une façon amusante d’explorer toutes ces choses qui comptent beaucoup pour moi […] Je n’avais jamais eu de projet comme celui-ci, où je peux relier chaque chose à un lieu et une époque bien spécifiques."
Le comédien Martin Landau, qui double M. Rzykruski dans la version originale, précise: "C’est un film qu’il a voulu faire il y a 30 ans, mais il a dû se contenter d’une version plus courte en prises de vues réelles, qui n’a jamais été vraiment distribuée. Mais il n’a jamais perdu sa passion pour ce film, et Frankenweenie, comme Edward aux mains d'argent, est un peu autobiographique pour Tim. La seule différence aujourd’hui, c’est que le film est en 3D. Pas celle qui vous saute au visage, mais celle qui vous laisse entrer dans l’univers, et qui est joliment utilisée je trouve, car elle vous permet d’intégrer le film."
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