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    Petite Nature
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    Virginie P
    Virginie P

    43 abonnés 165 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 mars 2022
    Merci Samuel Theis d'avoir quasiment raconté mon histoire quant à cette quête absolue de sortir de la condition qui m'était destinée dans l'enfance. Petite nuance cependant car cette quête m'est venue bien plus jeune.
    Alliocha est merveilleux, il crève l'écran par ses émotions.
    Les comédiens de la 1ère fois, comme vous les avez joliment nommés lors de l'avant-première à l'Omnia de Rouen le 6/03, sont tous autant merveilleux de vrai et de naturel les uns que les autres.
    Le scénario est toujours sur le fil du rasoir, sans a priori ni voyeurisme. Film poignant et emprunt aussi d'une certaine forme de légèreté apportée par le fait que la caméra est à hauteur d'enfant ❤️
    Epikouros
    Epikouros

    30 abonnés 43 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 mars 2022
    Ce film m'a bouleversé. Non, ce n'est pas un "joli" film, comme j'ai pu le lire ici. C'est un film âpre sur l'enfance qui se cherche, tâtonne, se passionne... Ce n'est pas rien l'éveil à soi, aux autres, au désir, à l'amour... avec cette fascination pour l'Adulte qui peut pousser la porte d'un nouveau monde et donner la clé d'une vie autre. On sent à quel point le contexte social est vrai, sonne juste. Et les 3 interprètes principaux (le gosse, sa mère, le prof) m'ont bluffé. Je conserverai longtemps dans ma mémoire éblouie et émue LE VISAGE de Johnny : un bel ange blond qui a déjà des traits durcis. A lui seul, le visage de notre Chérubin des banlieues de l'Est traduit des contrastes, de cuisantes oppositions, et ce, sur plusieurs fronts : fracture entre la tendresse d'une mère et son statut de prolo à la fois résignée et agressive ; tiraillement entre le dévouement docile d'un môme de 10 ans et sa volonté de partir pour s'émanciper, se réaliser ; hiatus entre son envie ingénue de s'attacher, de séduire, d'aimer un père de substitution et l'inexorable loi de son statut de mineur, privé d’initiatives et interdit de sexualité ; l’écartèlement enfin pour le prof (irréprochable de rectitude morale quoique imprudent) entre sa vocation d'enseignant et son ouverture aux inévitables et naturels affects... A la vision de cette œuvre (aussi épatante que "Party Girl" en 2013) , mes propres souvenirs personnels m'ont fait m'interroger sur les douleurs de l'enfance, mais pas seulement, également une certaine rouerie séductrice (Parfois l'ange enjôle quand le diable menace de cajoler). Souvenirs, souvenirs... Violence et douceur. Comme l'a dit à juste titre le réalisateur Samuel Theis : "Filmer l'enfance, c'est toujours interroger les premières fois." Et certaines premières fois sont à la fois douces et rugueuses car tel est l'apprentissage de la vie.
    Jorik V
    Jorik V

    1 205 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 novembre 2021
    En voilà une jolie surprise complètement inattendue! « Petite nature » fait partie de cette catégorie d’œuvres qui s’apparentent à de petits miracles de cinéma. Rien d’extraordinaire ou rien de transcendant certes, mais du charme à n’en plus finir, de la sincérité à revendre et un échantillon de vie simple et touchant qui nous emporte sans discontinuer. Samuel Theis qui avait déjà réalisé (à six mains avec deux autres réalisatrices) le très beau et tout aussi vrai « Party Girl » (un long-métrage qui dressait le portrait d’une prostituée vieillissante), reste dans la même veine naturaliste mais change cette fois de catégorie d’âge et réalise son film en solo. En effet, « Petite nature » suit le parcours d’un petit garçon de dix ans issu des classes populaires qui va s’amouracher de son instituteur. Un sujet casse-gueule traité avec pudeur et simplicité cochant ainsi toutes les cases de la réussite et évitant tous les écueils.



    Qui n’a pas déjà été amoureux - comme un enfant ou un adolescent peut l’être - ou idolâtré l’un de ses professeurs? A partir de cela, Theis nous offre une tranche de vie emplie de moments de grâce entre tendresse, tristesse et un peu d’humour. Un film simple sur la vie quoi et une œuvre qui symbolise le passage à l’adolescence. Mais tout en n’oubliant de pas de se faire le parangon des classes populaires à travers le portrait de cette famille monoparentale désœuvrée dont le petit Johny fait partie. Tout fonctionne dans « Petite nature », Theis nous offre un numéro d’équilibriste qui évite tous les écueils et tous les clichés. Son film transpire le vrai, le beau et jamais il ne cherche à enjoliver le tableau ou, au contraire, à le noircir. Pas de naïveté et d’optimisme mal placé. Pas plus que de dolorisme ou de misérabilisme de mauvais aloi. C’est tout simplement juste.



    Et que dire du jeune Aliocha Reinert! Encore une fois un jeune acteur non professionnel qui sidère par la force de son jeu et qui crève l’écran à chacune de ses apparitions. Il est même incroyable de voir un enfant de cet âge développer autant de nuances dans son jeu. Que ce soit la scène du baiser volé ou celle où sa crise de nerfs gâche un repas dans sa famille, il est juste impressionnant de véracité et de profondeur dans son jeu. Et il fait pour beaucoup dans la réussite du film. Et même si Izia Higelin et Antoine Reinartz sont tout aussi bons (le second est bien meilleur dans ce rôle d’instituteur que dans celui de policier dans « Roubaix, une lumière »), c’est le jeune homme et celle qui joue sa mère (Mélissa Olexa, elle aussi non professionnelle) qui leur volent la vedette. Chaque séquence de « Petite nature est un petit enchantement, qu’elle nous fasse rire, qu’elle nous révolte, qu’elle nous mette la larme à l’œil ou qu’elle nous attendrisse. Bun concentré de petites scènes qui, l’air de rien, sont magiques. Bref, une petite découverte dont on se souviendra et une chronique de l’enfance entre social et drame qui nous emporte sans réserve.



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    Aulanius
    Aulanius

    177 abonnés 1 685 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 mars 2022
    Franchement, un film percutant qui démontre bien que le cinéma français a encore de vraies valeurs. Le sujet est assez délicat dans son ensemble et le réalisateur m'a surpris dans le sens où il n'y a pas du tout de cliché. Mais alors le jeune Aliocha Reinert, c'est vraiment quelque chose, pourtant je passe ma vie dans les cinés et à voir des films de manière générale mais là c'est vraiment incroyable son jeu. Les autres acteurs sont aussi dans leurs clous. Après, il faut avouer qu'il y a quelques longueurs et je trouve aussi un peu dommage le côté téléphoné mais bon on ne peut pas plaire à tout le monde. Très honnêtement, je m'attendais à un film extraordinaire, ce n'est pas me cas mais ça reste vraiment plus que correct dans l'ensemble. À vous de juger maintenant. 12/20.
    Les choix de pauline
    Les choix de pauline

    112 abonnés 238 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 15 mars 2022
    Difficile de se prononcer sur ce film. Il y a des qualités indéniables de thématiques, de choix des acteurs . Mais au final , ce film qui se veut un récit initiatique de quête de soi et libérateur , ne m'a apporté aucun souffle de liberté.
    Les situations , propos sont trop démonstratifs et artificiels. Je n'ai pas réussi à croire à cette histoire, cela ne m'a pas touché par contre beaucoup dérangé. Car dans une époque où la plus part des prédateurs sexuels se défendent encore en disant que ce sont les victimes qui les ont aguichées ou qu'elles étaient consentantes. ...Mettre en scène un enfant de 10 ans, en quête d'identité, tenter de séduire frontalement son instituteur . C'est plus que limite . Le film se plante je trouve et devient du coup très malsain.
    Yves G.
    Yves G.

    1 303 abonnés 3 305 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 mars 2022
    Johnny a dix ans. Sa mère l’élève seule, avec son frère aîné et sa sœur benjamine. Mais le travail de sa mère dans un débit de tabac, sa vie sentimentale agitée et son penchant pour la bouteille obligent Johnny à assumer des responsabilités qui ne sont pas de son âge.
    Johnny est en CM2 l’élève de Monsieur Adamski, un enseignant fraîchement débarqué à Forbach, en Moselle, près de la frontière allemande. Le jeune garçon, brûlant du désir d’apprendre, a tôt fait de devenir le « chouchou » de son maître que sa fragilité émeut.

    Samuel Theis avait co-réalisé en 2014 un film exceptionnel, "Party Girl", tourné à Forbach, et interprété par sa propre mère, Anéglique Litzenburger – qui fait un rapide caméo dans l’un des premiers plans de "Petite Nature" – qui racontait l’histoire d’une vieille prostituée en bout de course hésitant à se ranger des voitures. Huit ans plus tard, il réalise son second, toujours à Forbach et toujours en partie autobiographique. Samuel Theis ne cache pas en effet qu’il a mis beaucoup de lui dans le personnage de Johnny, un gamin issu d’un milieu difficile qui réussira – comme Samuel Theis lui-même – à s’élever par l’école.

    Tel est en effet le premier sujet de "Petite Nature" qui m’a fait penser à "Eddy Bellegueule" que je suis étonné qu’aucune critique ne mentionne. Certes, Johnny est un chouïa plus jeune que l’Eddy d’Edouard Louis. Mais le milieu dont il vient est le même, pauvre et violent – même si la mère de Johnny est plus une Fantine qu’une Thénardier. Et Johnny comme Eddy rêve de le quitter – je vous laisse avec le dernier plan pour savoir s’il y parviendra.

    Le deuxième sujet est l’Education. Il est incarné par Monsieur Adamski, le « maître » de Johnny. « Maître », un terme qui fleure bon sa IIIème République et dont je ne savais pas qu’il était encore utilisé dans les écoles primaires. Le personnage est incarné à la perfection par Antoine Reinartz, un acteur qu’on a déjà souvent vu ("Arthur Rambo", "Chanson douce", "Roubaix, une lumière", "120 b.p.m.", etc.), mais qui peine à se frayer un chemin jusqu’au haut de l’affiche. Son investissement dans son travail, l’attention qu’il porte au jeune Johnny, la générosité avec laquelle sa compagne et lui le prennent sous sa coupe devraient faire chaud au cœur à tous les enseignants qui s’y reconnaîtront peut-être et à tous les parents d’élève qui espèrent que les professeurs de leurs enfants lui ressemblent.

    Le troisième sujet est diablement glissant. Les critiques que j’aie lues en font le moyeu du film alors que, selon moi, il n’en constitue qu’un des rayons. Il s’agit de l’attirance qu’éprouve Johnny pour son maître. On imagine d’abord que Johnny se cherche un père de substitution. On comprend bientôt qu’il y a plus que cela. Le film pourrait basculer dans le scabreux ou se retrouver dans l’impasse. Il réussit à l’éviter. Ce n’est pas la moindre de ses qualités.
    traversay1
    traversay1

    3 137 abonnés 4 633 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 mars 2022
    Un garçon de 10 ans au visage d'ange blond qui n'en peut plus de sa vie étriquée et du déterminisme social qui le menace même s'il n'a pas les mots justes à mettre sur sa colère de pas encore adolescent. La force de Petite nature vient de son regard à hauteur d'enfant, entre naïveté et lucidité, qui rend délicate et tendre une histoire qui aurait pu déraper vers des rivages sordides. Au moins deux scènes marquent profondément : l'une entre l'enfant et son professeur, dérangeante mais maîtrisée pour ne pas déraper ; l'autre avec sa famille, plus ou moins décomposée, à laquelle il crache toute sa rage emmagasinée. Pour le reste, le film fait montre d'une grande finesse dans le portrait de la précarité à Forbach et de la relation entre un professeur et son élève, dans une évocation qui ne dissimule rien de l'ambigüité qu'elle peut recéler, tout du moins dans les yeux du plus petit. Parfois, on aimerait que Petite nature s'emballe et soit plus tranchant, dans une vision plus "méchante" du monde de l'enfance, comme dans The Innocents, mais le cinéaste, Samuel Theis, l'un des coréalisateurs de Party Girl, cherche moins la violence que la compréhension et l'empathie, vis-à-vis de son jeune héros. Celui-ci est interprété par Aliocha Reinert, étourdissant de talent, qui ferait presque passer Antoine Reinartz, pourtant excellent, pour un amateur, alors que c'est l'inverse.
    velocio
    velocio

    1 182 abonnés 3 043 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 mars 2022
    Sans être vraiment un débutant en matière de réalisation, Samuel Theis n’a pas non plus une grande expérience. Dans un film racontant de façon délicate une histoire délicate, il montre incontestablement de belles qualités de mise en scène et de direction d’acteurs. Après deux films tournés « à domicile » et plus ou moins inspirés de sa propre existence, on peut penser qu’il va se tourner vers d’autres horizons dans le prochain. On espère et on croit que ce sera avec la même réussite.
    Bernard D.
    Bernard D.

    100 abonnés 605 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 mars 2022
    « Petite nature » est le deuxième film de Samuel Theis (2022). On suit un petit garçon de 10 ans au visage d'ange blond, Johnny (Aliocha Reinert dont c’est le premier rôle). Il habite à Forbach dans une HLM et sa mère (Mélissa Olexa), cas social, alcoolique, s’occupe plus de sa vie sexuelle que de ses enfants. L’ainé, autonome, traficote et le petit Johnny doit donc s’occuper de sa petite sœur et de la maison. Il s'avère très solitaire. Il est intelligent mais nul en orthographe mais un jeune instituteur (Antoine Reinartz) venant d’arriver à Forbach, le prend sous sa coupe, lui offre un livre des contes de Grimm et lui proposera d’essayer d’obtenir une bourse pour aller au Collège à Metz afin qu’il puisse faire le métier qu’il désire. Mais très curieusement cet instituteur, Mr Adamski, va l’accueillir chez lui et son épouse (Mélissa Olexa) ira même jusqu’à l’emmener à une soirée nocturne au centre Pompidou de Metz où elle travaille. Il s’en suivra une scène très forte… même si Johny semble chercher un père de substitution ! Mais il semble bien que la graine ait quand même commencer à germer car alors que sa mère est soule lors de la fête pour sa communion solennelle, Johnny cassera les ponts et dira « Je me casse à l’Internat (de Metz) ».
    Un film avec une impression de déjà vu dans les films de Ken Loach ou des frères Dardenne avec une scène pour ma part assez choquante et ne cadrant pas bien avec la psychologie de ce petit garçon plus mûr que son âge et qui a découvert autre chose que la triste vie qui l’attendait !
    La réalisation est très bonne et tous les acteurs professionnels et non-professionnels excellents. A noter que ce film en partie autobiographique et dont le scénario est passé par les ateliers d’écriture de la Femis, avait été présenté à la Semaine de la Critique à Cannes.
    PLR
    PLR

    411 abonnés 1 486 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 14 mars 2022
    Sujet intense, poignant... c’est ce que disent en substance les meilleures critiques avec notes en rapport. Pour ma part, bien qu'attentif tout au long de ce film (c’est déjà ça) je suis resté en attente de quelque chose qui n’est pas venu ou que je n’ai pas trouvé. Ce qu’on appelle : rester de marbre. Pourtant le sujet me parle, ayant me semble-t-il quelques points communs avec le réalisateur, issu d'un milieu populaire, lequel ne cache pas s'être inspiré de son vécu. J'aurais pu, j'aurais dû m'y retrouver aussi. Un enfant issu de milieu social défavorisé en proie à quelques tourments. Se sentant socialement différent et en recherche d’affection. Le père parti ou foutu dehors par la mère qui n’en peut plus et qui n’est pas exemplaire dans son mode d’éducation. L’enfant se raccroche à son professeur des écoles. Celui-ci, attentionné et professionnel, s’intéresse à lui. Mais l’enfant grignote de plus en plus la juste distance qui sépare l’enseignant (sa vie, son couple, ses moments à lui) de l’élève. On craindra le dérapage genre : « Les risques du métier » (1967). Est-ce spolier de prévenir que spoiler: cela ne se produira pas
    ? C’est le sujet finalement.
    amafu
    amafu

    6 abonnés 129 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 mars 2022
    J'ai beaucoup aimé ce film, même si par moments certaines scènes m'ont mise un peu mal à l'aise, dans la relation entre le jeune Johnny et son prof (mais quelle idée de le recevoir comme ça chez lui, au point que le gamin se fasse une idée fausse des sentiments qu'il lui porte, et sa femme qui l'invite à un nocturne au musée !) . Le thème du jeune défavorisé remarqué par un prof qui remarque ses capacités n'est pas nouveau, mais là il est traité de façon un peu différente, on sent que la situation risque de déraper..... Entre sa mère, vulgaire à souhait, le frère aîné qui trafique on ne sait trop quoi, Johnny qui se retrouve à devoir s'occuper de sa petite soeur, espère autre chose, surtout que son prof et sa femme lui ont fait entrevoir un monde rempli de livres, de culture, de musique....Mais Johnny retrouve bien vite son milieu, et la fin ouverte fait espérer qu'il va pouvoir s'en sortir... Les acteurs sont très bons.
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    113 abonnés 1 578 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 4 avril 2022
    « Petite nature », que signifie ce titre ? La petite nature, c’est Johnny, le petit au centre du film, car il est câlin avec sa mère, n’a pas l’étoffe d’un caïd dans son quartier et parce qu’il va tomber amoureux de son instit’. Pourquoi ce titre pour un film voulant traiter de l’émancipation ? Cette question, on va se la poser tout au long du film ; alors que dans « Billy Elliot » par exemple, on ne se pose pas la question de savoir si aimer la danse est la passion des faibles dans un milieu populaire.
    Un enfant de 10 ans, vivant avec une mère célibataire d’un milieu social très modeste mais travaillant et mère de 3 enfants de 3 pères différents, est regardé avec bienveillance par son maitre qui perçoit en lui ses potentiels. Dont il va tomber amoureux. Et c’est bien là que le bas blesse. L’analyse de la situation familiale populaire (je viens aussi d’un quartier populaire) sent le réel avec cette mère vivant sa vie et les enfants suivant comme ils le peuvent sans qu’elle ne mise un instant sur l’école pour leurs ascensions sociales ; en fait, elle s’en occupe comme elle peut, mais ne se préoccupe pas de leur avenir. Et la scène où Aliocha s’énerve contre toute la famille à table en leur jetant en pleine face toute la médiocrité de leurs vies est la scène phare et aurait dû être le propos central du film. Alors pourquoi aller se fourvoyer avec une histoire de pédophilie potentiel ou d’homosexualité naissante chez le jeune garçon souhaitant séduire son instit’. Pourquoi mettre de l’homosexualité de partout et surtout avec guère de subtilité ? Le garçon est très androgyne avec ses cheveux blonds et longs que l’on se demande dans les premiers instants s’il s’agit d’un garçon ou d’une fille. Céline Sciamma en avait un film, c’était son seul sujet durant 1h30 (« Tomboy ») et c’était alors très réussi car le sujet c’était bien la confusion qui règne parfois dans ces petites têtes en pleine construction. Mais là c’est maladroit voire pire. Et puis ce cinéma d’auteur à la française estampillé « Femis » commence à faire comme les Shadocks : pomper dans le vide, à nous ressortir toujours les mêmes thèmes. Et cette double narration (émancipation / amour confus) vient en plus condamner tout le film et surtout sa fin. On ne voit pas ce qui pédagogiquement raccroche cet enfant au savoir et ce durant tout le film ; il deviendrait bon élève pour séduire son instit’. Mais lorsque cette relation se fracasse contre un mur (et faut voir comment, la scène torse nu du gamin est pathétique) et se révèle impossible, il conserve l’envie de s’extraire de son milieu par l’école. Peut-être à cause d’une soirée avec des gens cultivés de classe moyenne et une visite au musée Pompidou de Metz. Musée dans lequel il ne regarde pas les œuvres mais uniquement son instit’. Cette démonstration fait très bobo, intello de gauche.
    Dommage que le scénario ne se soit pas uniquement concentré sur le désir d’émancipation autour d’un instituteur pygmalion ; ce seul sujet aurait suivi.
    TOUT-UN-CINEMA.BLOGSPOT.COM
    Joce2012
    Joce2012

    175 abonnés 509 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 mars 2022
    Ce film est très intéressant, il montre l'importance du comportement des adultes devant les enfants et du comportement si primordial de la famille et de l'école qui nous construisent pour notre vie future... le rôle de Jonhy est trop bien interprété, c'est un acteur en devenir ...
    norman06
    norman06

    306 abonnés 1 606 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 mars 2022
    Un petit bijou qui oscille entre le drame naturaliste et le conte d'initiation. L'un des films français les plus subtils sur la pré-adolescence et le désir d'être un transfuge de classe. Antoine Reinartz et le jeune Aliocha Reinert sont excellents.
    CinÉmotion
    CinÉmotion

    151 abonnés 220 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 mars 2022
    Thématique très difficile à développer et surtout diriger, encore plus lorsqu'il s'agit d'un enfant de 10 ans.
    J'ai trouvé le film très bien maîtrisé, à tous les niveaux (écriture, personnages, réalisation). Mais la grande force du film repose sur le casting, vraiment très fort, alors que quelques uns des rôles sont issus de casting sauvage avec des acteurs non professionnels. J'ai été assez impressionné par la prestation d'Aliocha Reinert !! Extrêmement juste et doué, à son âge cela est très très prometteur. Il en faut de la grandeur d'esprit et de la maturité pour accepter et pouvoir jouer un tel rôle, et je trouve cela assez fascinant de maîtriser autant ce rôle à cet âge, alors que le personnage est très complexe. Et pour l'avoir vu en interview durant la promo du film, je remarque que le jeune homme est bien avancé pour son âge (14 ans) ne serait-ce que dans sa façon de s'exprimer et de développer ses opinions et idées. Il fait honneur à la jeunesse, et a un très très bel avenir dans le cinéma français s'il continue ainsi, cela ne fait aucun doute !
    Mais il n'est pas le seul, je trouve que son duo avec Antoine Reinart fonctionne très bien, et il est lui aussi très convainquant.
    Un très bon film pour un sujet délicat et intéressant, sur l'émancipation de soi, et l'éveil sexuel des jeunes adolescents.
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