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    L'Insulte
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    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 150 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 février 2018
    Je ne sais pas comment, vous, vous choisissez les films que vous allez voir, mais moi ça se résume souvent à la même méthode. Je vais sur Allociné, je regarde les films à l’affiche cette semaine, et j’essaye de voir ce qui attire mon attention : une affiche ou un pitch sexy ; un nom d’auteur que je respecte ; des échos positifs que j’ai reçu de la part de mon entourage… Là, concernant cette « Insulte », à la lecture de la page, rien n’avait tilté. Ni l’affiche, ni l’auteur, ni un quelconque écho. J’ai skippé l’existence de ce film en à peine dix secondes et je suis passé à autre chose… Et puis, il y a quelques jours, un ami m’apprend que ce film a été mené par le réalisateur de « Baron noir », série que j’adore. Il m’apprend aussi que, par curiosité il est allé le voir, et qu’il a été saisi par l’efficacité de ce film. Du coup j’y suis allé à mon tour et… « Ouah ! » Et dire que j’ai failli passer à côté de ça ! Parce que mes ami(e)s, voilà là un film qui cache vraiment bien son jeu ! En tout cas, les premières minutes laissaient présager un film bien sage et plat. La réalisation était propre mais sans réelle inventivité. L’écriture était sans fioriture mais apparaissaient malgré tout bien convenue. On nous présente très vite le parcours croisé entre deux hommes. Les personnages disent en quelques minutes ce qu’il y a à savoir d’eux. On comprend rapidement que le cœur de l’intrigue va se construire autour d’une tension anodine entre ces deux individus. Bon… Pourquoi pas… Même si j’appréciais qu’on ne perde pas de temps dans une phase initiale interminable, je me disais malgré tout que ce film ne semblait pas non plus calibré pour aller au-delà de la simple fable sociale exotique ; du genre de celles dont le petit monde parisien aime bien se nourrir quelque-soit la qualité du spectacle proposé. Mais bon, comme je vous le disais juste à l’instant, cette « Insulte » cache vraiment bien son jeu. Ou pour être plus exact, elle sait faire beaucoup de choses très subtiles avec pourtant beaucoup de sobriété. Car à dire vrai, elle est là la grande force de cette « Insulte » : de pas grand-chose va permettre d’émerger quelque-chose de bien plus grand, aussi bien au niveau de l’histoire qu’en termes de cinéma. Très rapidement, on se rend compte qu’aucun détail n’est laissé au hasard. Chaque élément apporté n’est qu’une strate qui n’attend qu’à être recouverte par une strate supplémentaire qui va nuancer et complexifier notre vision de cette situation. D’une certaine manière, ce film m’a tout de suite fait penser à deux autres. Le premier est tout récent puisqu’il n’est sorti qu’il n’y a que quelques semaines : c’est « 3 Billboards ». J’y ai retrouvé le même souci de ne voir aucun gentil ni aucun méchant, juste des personnages qu’on apprend à redécouvrir en permanence au regard d’images et de faits nouveaux. Ce dynamisme là, qui ne s’arrête qu’une fois le film fini, je trouve que c’est déjà une première grande force de cette « Insulte. » Mais il y a aussi cette deuxième grande force qui me rappelle un film plus ancien – et j’ai conscience que la comparaison risque de surprendre – c’est le « Un prophète » de Jacques Audiard. Même si ces deux films racontent deux histoires qui n’ont rien à voir et suivent des démarches formelles différentes, il y a quand même un point commun que je leur trouve, c’est cette manière qu’ils ont eu d’enrichir tous les deux leur forme. L’un et l’autre commencent avec une réalisation dépouillée et puis, progressivement, plus l’histoire s’épaissit, plus le film adopte des artifices auxquels il ne s’était pas risqué auparavant. Usage de la musique, plans contemplatifs, flash-backs, inserts, montage plus nerveux… En cela la symbiose est parfaitement gérée et nous amène à une montée en puissance d’autant plus efficace que celle-ci accompagne un propos d’une REMARQUABLE subtilité. Parce que l’air de rien, cette « Insulte » met les pieds dans un plat très délicat. Traiter de la question israélo-palestino-jordano-libanaise, c’est juste très chaud. Non seulement c’est une question très riche, très complexe, mais qui en plus raisonne très fraichement dans nos esprits. Avoir du recul et de la lucidité là-dessus sans glisser sur une peau de banane idéologique, dogmatique, émotionnelle, ce n’était vraiment pas partie aisée. Or, la grande force de Ziad Doueiri, c’est qu’il est parvenu à traiter tout cela sans réel tabou, tout en évitant toute forme de jugement. Et je trouve ça justement très intéressant qu’on ose ça dans un film qui centre pourtant toute son intrigue autour du « jugement » d’un acte. Toute la démarche des protagonistes est justement de chercher à qualifier et à juger des faits et des gens. Et que le film parvienne à aborder ça sans jugement, ou plutôt en parvenant à montrer que le jugement n’est pas la meilleure démarche à adopter pour aborder cet affaire, je trouve ça juste génial et incroyablement lucide. spoiler: Au final, ce film donne même l’impression de nous dire que le problème de tout le Moyen-Orient, c’est sûrement cette logique de jugement. Qui a agressé le premier ? Qui était légitime à se sentir agressé ? Qui du coup faut-il punir ? Que le film soit parvenu tout au long de son parcours à légitimer la souffrance de chacun tout en démontrant l’absurdité de chercher absolument des coupables, même quand ceux-ci ne sont plus là, j’ai trouvé ça brillant. Et j’ai trouvé ça brillant parce que, pour le coup, ce n’était pas qu’un discours prononcé, c’était un parcours émotionnel qui a été mené. Au moment même du verdict, on sentait déjà que l’issue du jugement n’était plus importante. D’ailleurs, à l’annonce du « non coupable » chacun parait triste et soulagé à la fois. La solution n’a pas été dans le jugement, mais juste dans la reconnaissance par chacun de qu’il est et de qu’il endure.
    Ce film, je l’ai trouvé incroyablement humain, et d’autant plus efficace qu’il est parvenu à développer un vrai propos très complexe sans qu’on le perçoive comme du simple texte sur l’image. Non, c’était incarné. C’était sobre. C’était pesé. Ziad Doueiri s’est totalement mis au service de son film avec une magnifique humilité, mais non sans fuir ses responsabilités « d’artificier ». En tout cas, une chose est sûre, la prochaine fois que Ziad Doueiri fera un film, quand je regarderais les sorties de la semaine sur Allociné, la seule vue de son nom me fera tout de suite tilter… Bon alors après, ce n’est que mon point de vue. Donc si vous n’êtes pas d’accord et que vous voulez qu’on en discute, n’hésitez pas et venez me retrouver sur lhommegrenouille.over-blog.com. Parce que le débat, moi j’aime ça… ;-)
    framboise32
    framboise32

    130 abonnés 1 288 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 janvier 2018
    La situation décrite dans le film est absurde et peut prêter à sourire.Mais on se rend vite compte de la gravité du film. Le contexte est grave et le sujet du film est beaucoup plus profond. Cette simple dispute est à  l'image des séquelles de la population. L'histoire se passe à Beyrouth, une ville encore endolorie par la guerre. Presque 30 ans ont passé et la cohabitation est encore difficile et tendue. Les palestiniens et les libanais vivent ensemble mais il reste encore beaucoup à faire. Les rancunes sont palpables.
    Les femmes du film semblent plus disposées à faire table rase du passé et avancer dans la pacification. Au fur et à mesure du film, on assiste au rapprochement des deux hommes au fil de l'histoire. Chacun apprend à connaitre l'autre, de l'autre.
    Le réalisateur parle du conflit, des séquelles de cette guerre sans tabous. Il parle sans détour de la réconciliation.
    Le personnage de Tony est joué brillamment par Adel Karam. Celui de Yasser par le talentueux Kamel el-Bacha.
     L'insulte est un film humaniste et optimiste. Un film positif à ne pas manquer.
    Michael D
    Michael D

    16 abonnés 40 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 31 janvier 2018
    Un film exceptionnel

    Une intrigue menée tambour battant et une vision intéressante et pessimiste de la société libanaise.

    Un grand film qui montre une fois de plus la bêtise de nos critiques français qui condamnest ce film !

    A croire que ces critiques ont peur du talent ! Ils sont une plae pour le épanouissement du cinéma en France et donc indirectement pour le cinéma !!!
    Min S
    Min S

    50 abonnés 437 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 février 2018
    Un film comme je les aime ! 🌟
    Sujet poignant, Intelligent!🤘�
    Bon rythme, bons acteurs 👌�
    Ce film m’a procuré des émotions et m’ammené à réfléchir sur l’absurde.
    « Personne n’a le droit de s’approprier de la souffrance »
    Joce2012
    Joce2012

    175 abonnés 508 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 février 2018
    Superbe film, je reste scotchée. ... ce film est très humaniste et mérite d'être récompensé, si plein de gens allaient le voir il y aurait peut être moins de guerre !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 31 janvier 2018
    Ce film est un chef-d'œuvre. Ce n'est pas pour rien qu'il est nominé pour les oscars du meilleur film étranger. Je trouve qu'il est tellement réaliste que si je peux le noter 6/5 je l'aurai fait. Il décrit parfaitement les tensions qui sont restées même après la fin de la guerre au Liban. Les acteurs jouent très bien leurs rôles et je trouve l'avocat exceptionnel malgré que ce n'est pas lui qui a gagné le prix du meilleur acteur en italie. Pour résumer, ce film est parfaitement bien fait, réaliste, il inclus de l'humour, tristesse, tension et reflète bien la mentalité des gens au moyen orient... n'hesitez pas à aller le voir. Bravo à toute l'équipe.
    annemarion8
    annemarion8

    10 abonnés 12 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 février 2018
    Excellent film !
    Je comprends mieux ce pays ses habitants et ses réfugiés, là où savoir écouter prend tout son sens se parler, communiquer, se pardonner... une merveille
    dominique P.
    dominique P.

    787 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 février 2018
    Je suis sensible à ce genre de films et j'ai donc tenu à voir "L'insulte".
    Ce n'est pas une partie de plaisir car cette histoire est stressante tout le long, mais cela vaut le coup d'oeil.
    C'est un film remarquable qu'il ne faut pas louper.
    A noter que ce film est en compétition aux Oscars qui se tiendront au mois de mars prochain (catégorie meilleur film étranger).
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 3 février 2018
    Franchement , je n'ai jamais rédigé une critique sur allociné . Je le fais pour la première car je viens de regarder le meilleur film de ma vie . Ce film ne parle pas de liban , ce film parle de l'humanité à partir d'une histoire libanaise; . Un film universel qui traite des questions universelles . Meme si le tarif du ticket du cinéma était de 100 euros , je le payerai pour aller regarder ce film . D'ailleurs , à sa fin , des applaudissements ont éclaté naturellement dans la salle du cinéma .
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 2 février 2018
    Il y a tout dans ce film !
    Tout ce qu’il y a chez humain !
    Grand réalisateur et scénaristes !
    Le couple a encore frappé fort !
    Laurent C.
    Laurent C.

    238 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 février 2018
    Nathalie Sarraute avait écrit en 1981 la très grande pièce de théâtre "Pour un Oui ou pour un Non" qui raconte, non sans malice, la rhétorique de l'absurdité. En quelque sorte, "L'insulte" est la réécriture de cette pièce sur fond de conflit israélo-palestinien, en plein Liban. L'histoire prend sa racine dans un vulgaire conflit autour d'une gouttière entre un chrétien rustre et populiste, et un palestinien, torturé et têtu. En fait, "L'Insulte" est bien plus que le seul récit d'un malentendu entre deux hommes. C'est la grande Histoire qui prend le pas dans ce film où raisonnent les traumatismes de peuples entiers du Moyen-Orient, chacun des camps nourrissant un débat intime sur l'arrachement culturel et les exterminations de toutes sortes dont ils ont été les victimes. Le film devient alors une déclinaison adroite du rapport étroit entre légitimité et légalité. En cela, "L'Insulte" est une dissertation de philosophie politique, absolument nécessaire pour sortir des sentiers battus quant à la question complexe des territoires occupés, et comprendre les tourments qui séparent les peuples musulmans, juifs et chrétiens. Toutefois, la grandeur du film vient du fait que cette question palestinienne traverse totalement les frontières, et notamment européennes. En effet, le film est truffé d'incises de discours politiques, qui rappellent avec effroi la facilité populiste qui hante nos pays européens, faute de pédagogie, d'explications et de compassion par leurs gouvernants. Mais le film ne s'arrête pas à un simple débat de points de vue inconciliables. C'est aussi un beau moment de cinéma avec des personnages attachants et denses, des prises de vue magnifiques, et une esthétique certaine. "L'Insulte" est une œuvre importante qui fait grandir les consciences politiques.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 24 novembre 2019
    Un film extraordinaire avec du rythme et un jeu d'acteurs impressionnant. À partir d'une altercation banale entre deux individus, se construit tout au long du film une réflexion magistralement menée sur la justice, le respect des identités, la violence et la reconnaissance de la souffrance de l'autre. À voir absolument!
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 12 février 2018
    Époustouflant , je ne sais pas quoi dire d’autre. Ce genre de film ou il n’y a ni méchants, ni gentils, juste des Hommes avec leurs émotions, leurs problèmes et leurs bêtises. Époustouflant je vous dit !
    islander29
    islander29

    765 abonnés 2 276 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 février 2018
    quelle richesse dans les dialogues, en partant d'une dispute pour en arriver à inscrire la dimension politique d'un pays, le Liban.....Le film aboutit à développer un épisode douloureux de l'histoire du Liban ???
    Le talent du réalisateur s'exprime dans un attachement profond aux valeurs populaires et à la morale humaniste qui les anime....Le film a quelque chose de très universel, et il ne faut attendre pour l'esprit aucune pause dans les dialogues et leur belle précision....C'est un volcan politique en quelque sorte auquel nous sommes conviés, volcan dont la lave bouillante est autant philosophique que morale....la mise en scène est au cordeau, les acteurs sont brillants, et la bande son implacable..... ce film, assure car il condense dans une histoire ordinaire, la condition humaine, celle que l'on peut ressentir dans les émotions de tous...Les répliques provoquent l'unanimité et un vrai plaisir....Tous les "publics sérieux" donc apprécieront.....Pas d'hésitation possible si vous avez la chance qu'il passe près de chez vous....
    velocio
    velocio

    1 172 abonnés 3 034 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 janvier 2018
    Il n’est pas impossible, qu’un jour, germe quelque part l’idée de réaliser un biopic consacré à Ziad Doueiri. Voilà un libanais de culture musulmane sunnite, né au Zaïre, dont les parents, musulmans laïcs, soutenaient la cause palestinienne, qui a connu le début de la guerre civile du Liban, qui est parti pour les Etats-Unis à l’âge de 20 ans pour y suivre des études de cinéma, qui a travaillé avec Roger Corman, Joe Dante et, surtout, Tarantino, qui est revenu dans son pays en 2001, qui a épousé Joëlle Touma, issue d’une famille chrétienne phalangiste et dont la mère était amie avec Bachir Gemayel, qui a 3 nationalités, libanaise, américaine et française, qui a réalisé "West Beyrouth"," L’attentat" et "L’insulte", des films consacrés à la situation au Moyen Orient, mais aussi la plupart des épisodes de "Baron noir" et qui voit son dernier film proposé pour représenter le Liban aux Oscars au moment même où il était convoqué par un tribunal militaire … libanais pour avoir tourné L’attentat en Israël.
    Dans le film, une altercation met en scène Yasser Salamé, un contremaitre palestinien dont l’équipe travaille dans un quartier chrétien et Toni Hanna, le propriétaire d’une maison dont le tuyau qui permet d’évacuer l’eau du balcon n’est pas aux normes. Yasser est du genre coopératif mais il peut se montrer verbalement vindicatif lorsqu’il est confronté à la bêtise et même violent lorsqu’il se sent insulté. Toni n’est pas forcément un mauvais bougre mais il ne brille pas vraiment par son intelligence. Comme la femme de Toni est enceinte et comme la suite de l’histoire va avoir des conséquences sur cette situation, ce petit conflit très banal, récupéré par des avocats, va petit à petit devenir un gros problème au niveau national.
    Même si la production du film est en très grande partie française, avec, entre autres, Julie Gayet et Rachid Bouchared parmi les producteurs, "L’insulte" est avant tout un film libanais. C’est d’ailleurs ce film qui représentera le Liban pour les prochains Oscars : il fait partie des 5 films qui vont concourir très prochainement pour l’attribution de l’Oscar du meilleur film en langue étrangère. Après "L’attenta"t, Ziad Doueiri prouve à nouveau qu’il est un grand réalisateur capable de rendre passionnantes les conséquences d’une altercation banale, et, ce faisant, capable de présenter un état des lieux honnête de la situation particulièrement compliquée d’un pays qui est loin de s’être complètement remis de la longue guerre civile qui l’a embrasé, son pays d’origine, le Liban
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