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    The Search
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    JKDZ29
    JKDZ29

    8 abonnés 107 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 novembre 2014
    Le 3 novembre dernier, le Cézanne d'Aix-en-Provence proposait une avant-première de The Search, en présence du réalisateur Michel Hazanavicius et de l'actrice principale Bérénice Béjo. Moi qui aime passer mon temps dans les salles obscures, c'était l'occasion entre autres de rencontrer une actrice et un réalisateur en chair et en os, ce qui n'était quand même pas rien pour moi, grand gamin curieux de tout. Et puis, ça tombait bien car le film m'intéressait !

    Après OSS 117 et The Artist (entre autres, et je n'ai pas encore vu The Artist), Michel Hazanavicius s'attaque au genre du film de guerre. Pas de Seconde Guerre Mondiale, on parle ici de la seconde guerre de Tchétchénie, qui s'est déroulée en 1999 (pour le coup, je situe mieux vu que je me rappelle en avoir beaucoup entendu parler à la télévision quand j'étais petit). L'histoire débute avec l'assassinat du père et de la mère d'une famille tchétchène, présumés "terroristes". Leur fille, jeune adulte, est épargnée, tandis que le petit Hadji, 9 ans, est resté caché dans la maison avec son petit frère encore bébé. Il va alors s'enfuir pour sauver sa vie et celle de son petit frère, tandis que sa soeur retourne trop tard à la maison pour les retrouver. Hadji va laisser son petit frère chez une famille tchétchène et continuer sa route vers l'inconnu, pendant que sa soeur Raïssa va se mettre à la recherche de ses frères. Parallèlement, on suit l'histoire de Carole, française membre de la Commission pour les droits de l'homme, et de Kolia, jeune russe qui va être enrôlé dans l'armée.

    Beaucoup semblent avoir été déçus par le film, car il semblait trop convenu et pas adapté à un réalisateur comme Michel Hazanavicius. De mon côté, je n'ai vu de lui que les OSS 117, et ça m'a probablement aidé à encore plus apprécier ce film ! Justement, le réalisateur s'attaque ici à un nouveau genre de films, un terrain risqué car les choix de narration impliquent souvent des prises de parti et des facilités. Ici, ce n'est pas le cas, car on s'aventure à la frontière entre le film et le documentaire. Déjà, le film débute sous la forme d'un film amateur filmé par un soldat russe qui, personnellement, m'a fait un instant douter sur le fait qu'il s'agissait d'un vrai témoignage ou juste d'un faux film amateur. Bien sûr c'était faux, mais cela permettait une entrée en matière claire et efficace. Je dois aussi avouer que l'intervention de Michel Hazanavicius et Bérénice Béjo m'ont permis de mieux cerner certains détails et certains choix de réalisation. La majorité des acteurs ne sont pas des professionnels, ce sont des gens du pays qui ont souvent connu la guerre, ce qui a permis d'obtenir un résultat vraiment réaliste dans la restitution des émotions et de l'ambiance de la guerre. De plus, j'accorderai une mention très spéciale au petit garçon qui incarne Hadji, et qui joue remarquablement bien, alors qu'il ne comprenait pas un brin de français et a fait tout le tournage sans presque jamais réussir à établir de communication avec l'actrice principale.

    Il s'agit pour moi d'un film vraiment brut, cru, qui pour certains peut sembler "facile" et pas adapté à un réalisateur comme Michel Hazanavicius, mais je ne suis pas d'accord. J'ai vu un film dur, très réaliste, et à mes yeux l'exercice est largement réussi. Et puis en plus j'ai pu avoir des photos souvenirs alors c'est parfait !
    NoPopCorn
    NoPopCorn

    26 abonnés 286 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 13 novembre 2014
    Tchétchénie Année Zéro !
    Malgré un important budget et un scénario ambitieux, le nouveau film d'Hazanavicius est une œuvre assez artificielle et dénuée de dimension politique.
    Vivement le retour de l'agent OSS 117 !
    vincenzobino
    vincenzobino

    96 abonnés 390 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 novembre 2014
    Vu en avant-première a Lausanne en présence de Michel Hazanavicius et Berenice Bejo qui, dans son discours d'avant projection, nous prévenait, je la cite, "vous n'allez pas rire". Et effectivement cette remarquable immersion dans le conflit tchétchène ne pousse pas franchement à la rigolade.

    La première scène nous plonge tout de suite dans le bain et vaut mieux être préparé. The search nous brosse un historique du second conflit tchétchène à-travers 4 regards: un jeune russe contraint de s'engager dan l'armée, une représentante humanitaire, une sœur et son petit frère tchétchènes, tous 2 victimes indirectes du conflit.
    Si l'on pourrait reprocher quelques longueurs ainsi qu'une sorte de parti pris un peu trop flagrante, cette immersion est remarquablement filmée et nous tient en permanence en haleine. Si Berenice est, comme toujours magnifique, la palme revient au jeune Abdul Khalim Mamatsujiev hallucinant. Ce nom inconnu est, je l'espère, appelé a une belle carrière car ce gamin dégage des émotions comme rarement observées spoiler: (notamment sur une séquence disco géniale qui rappelle un peu Mommy)
    .

    A recommander en mentionnant certaines scènes difficiles et film à ne pas visionner si l'on a l'esprit festif...
    Dex et le cinéma
    Dex et le cinéma

    654 abonnés 186 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 novembre 2014
    Ce terrible conflit que fut la seconde guerre de Tchétchénie, m'était (honte à moi) totalement inconnu avant le visionnage de la bande annonce du fameux The Search ici présent. Une guerre moderne oubliée des livres d'histoires. Et une nouvelle fois, cet immense art qu'est le cinéma prouve que, plus que nous divertir, il a pour objectif de nous faire nous souvenir. De nous émouvoir, devant une innommable réalité, que l'on désirerait plus que tout être de la fiction. Et c'est là, toute la réussite de The Search.

    D'un réalisme grandiose, cette odyssée humaine sur 4 destins empêtrés dans les méandres d'une guerre qui les dépasse, s'impose dès sa première scène, comme l'un des films les plus percutants jamais réalisé sur la guerre. Car Mr H (bien que je vous adore votre nom demeure trop complexe à écrire), ne traite pas uniquement la guerre comme un moteur narratif, mais également en tant qu'élément perturbateur de son récit. Le conflit armé est une catastrophe naturelle au milieu de laquelle évoluent des âmes en peine, magnifiquement cadrées par un Mr H qui n'a rien perdu de son immense talent. Les images de The Search sont virtuoses, parfaitement maitrisées, et d'un lyrisme implacable, nous amenant inconsciemment à douter de leur prétendue inauthenticité.

    Il est cependant dommage que ce futur césar du meilleur réalisateur ne soit pas égalé par celui du meilleur scénariste. Sans aucunement dire que le film est mal écrit, l'accumulation d'éléments anecdotiques participants au réalisme, en font un film un peu fourre-tout, s'approchant à l'occasion un peu trop près du tire-larmes.

    Mais malgré cela, The Search est une expérience humaine d'un réalisme troublant, qui pose à son spectateur de vraies questions humaines (et philosophiques) sur la guerre et ses conséquences. Des films comme ça Mr H, même s'ils ne sont pas parfaits, l'humanité en a grandement besoin...
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 10 novembre 2014
    L'histoire est bien écrite, la mise en scène est remarquable et l'interprétation des personnages sans faille.
    Je mettrais néanmoins un bémol. La vision politique du film est très manichéenne : les méchants d'un côté, les bons de l'autre. C'est pas si simple.

    De 1998 à 1999, la République tchétchène d'Itchkérie, de facto indépendante, portait également officieusement le nom de la République Islamique d'Itchkérie (tout en gardant le nom original dans ses relations extérieures).

    Forts de leurs victoires, plusieurs chefs de guerre tchétchènes réclamèrent l’instauration d'un Caucase Islamique destiné à regrouper toutes les républiques voisines. Ils organisèrent des intrusions armées souvent sous forme d'attaques et d'attentats contre les forces russes dispersées autour de la Tchétchénie. Les éléments les plus radicaux (dirigés par les chefs de guerre Chamil Bassaïev et Salmon Radouyev) commirent alors des attentats terroristes non seulement sur les populations civiles des républiques autonomes et des régions russes limitrophes, mais aussi à Moscou et à Volgodonsk, tuant plus de 240 personnes. Des doutes subsistent néanmoins sur l'implication réelles des tchétchènes dans ces attentats en Russie en 1999, et le rôle des services de sécurité russes a été reconnu formellement dans certains cas (Riazan, septembre 1999) et fortement suspecté dans d'autres.

    La vague d'attentats en Russie en 1999, les exécutions sommaires par décapitation de plusieurs otages, y compris occidentaux, et les intrusions massives des forces tchétchènes au Daghestan voisin en vue d'y provoquer un coup d'État islamiste, déclenchèrent la deuxième guerre en septembre 1999, sous le commandement de Vladimir Poutine, alors Premier ministre russe.
    Mondocine
    Mondocine

    71 abonnés 293 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 28 octobre 2014
    Virage à 90° pour Michel Hazanavicius qui passe de l’hommage au muet avec The Artist à l’horreur du conflit russo-tchétchène. Un film courageux, aux ambitions nobles, mais dont chacune des qualités finit par se retourner contre lui.
    tifdel13
    tifdel13

    77 abonnés 491 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 octobre 2014
    1999. La Russie accuse les indépendantistes tchétchènes d’être les auteurs d’une série de cinq attentats perpétrés à son encontre. Elle décide alors de reprendre le contrôle de la Tchétchénie lors d’une « opération anti-terroriste ».
    Avec The Search, remake des Anges marqués* de Fred Zinnemann, Michel Hazanavicius nous plonge dans l'horreur de la guerre mais nous parle surtout et avant tout de ses victimes. Et si le cinéaste français oscarisé en 2012 pour The Artist, signe une mise en scène impeccable, à la fois belle et choc, c’est dans le choix de ses acteurs qu’il excelle. Bérénice Bejo est merveilleuse et tout en nuance dans le rôle de Carole chargée de collecter les témoignages de rescapés tchétchènes pour l’Union européenne. Elle partage une délicate et touchante alchimie avec Abdul Khalim Mamatsuiev, incroyable interprète du petit Hadji, Tchétchène de 9 ans obligé de fuir son village après avoir assisté au meurtre de ses parents. Mais The Search, c’est aussi des victimes russes. On suit avec curiosité et appréhension l’histoire de Kolia (joué par le charismatique Maxim Emelianov), qui dans l’insouciance de ses 20 ans se fait enrôler dans l’armée. Au centre d’un twist final d’une tristesse et d'une violence inouïes, son personnage est inoubliable.
    Avec The Search, Michel Hazanavicius s’éloigne du genre comique qui a fait son succès (OSS 117) et nous offre un film de guerre sincère et émouvant dont on ne ressort pas indemne.

    *Dans Les anges marqués, Montgomery Clift prend sous son aile un enfant dans le Berlin de l’après-guerre.

    Venez découvrir ma critique dans son intégralité et en avant-première sur mon site ScreenReview !
    nikolazh
    nikolazh

    54 abonnés 1 060 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 octobre 2014
    Le film prend place lors du dernier conflit tchétchène, à la fin des années 90 (dernier, parce que la Russie en guerre contre le Tchétchénie, c'est une vieille histoire) et qui fait étonnamment écho à la situation actuelle avec l'Ukraine. On y suit le destin en parallèle de 3 protagonistes : un ado russe qui va se retrouver plus ou moins enrôlé de force dans l'armée, un enfant tchétchène dont les parents sont morts et qui va tenter de survivre et une déléguée française de l'ONU sur place pour rendre compte du conflit et de son injustice et essayer de déclencher une aide internationale. Passé une première scene absolument bluffante de réalisme et d'une efficacité redoutable, le réalisateur choisit l'option "drame historique hollywoodien" et emballe son histoire volontairement dans une image très soignée, pour accentuer l'aspect fiction. La reconstitution est néanmoins très crédible à l'écran, mais on pourra reprocher au scénario l'aspect extrêmement simpliste dont le conflit est aborder. Certes le public est laissé volontairement dans le flou pour accentuer cette identification (réussie) aux personnages qui se retrouvent tous un peu paumés au milieu d'un conflit qu'ils ne comprennent pas, mais cet aspect amoindrit l'impact même du film qui semble manqué par la même de recul et d'explications. Encore une fois c'est le choix du réalisateur, qui a préféré raconter une histoire que raconter l'Histoire (une Histoire que nous connaissons mal pour la plupart), mais le film semble toute fois mal dosé de ce point de vue. Le scénario, sans déborder d'originalité, présente des personnages un peu atypiques, tous magnifiquement interprétés, et malgré quelques longueurs sait se rendre poignant ou effrayant. Au final un film bien foutu donc d'un point de vue esthétique et technique, mais qui manque d'un peu de subtilité dans son approche du conflit.
    Suédo
    Suédo

    6 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 octobre 2014
    Ce film vient d'être présenté en avant-première aux Rencontres cinématographiques de Dijon. Le public l'a chaleureusement et longuement applaudi.
    Il s'agit en effet d'un grand film, qui parle de destins individuels sur fond de guerre (la deuxième guerre de Tchétchénie). Le film est maîtrisé de bout en bout, la direction d'acteurs est impeccable et nous force à sympathiser avec chacun des personnages. Pas d'effets racoleurs, une simplicité et un naturel de chaque instant. Le garçon qui joue le jeune Hadji est tout simplement prodigieux, il crève l'écran.
    Du grand cinéma.
    ben0007
    ben0007

    12 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 mai 2014
    Le croisement de trois trajectoires, dans le maestroem d'evenements, un scenario puissant, une ecriture pleine de delicatesse, un plaidoyer sans compris, une mise en scéne, une phot, une direction d'acteur exceptionnelle...
    Marceau G.
    Marceau G.

    363 abonnés 365 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 novembre 2014
    La guerre de Tchétchénie est un conflit trouble dans l'Histoire de l'humanité qui fut très (trop) peu médiatisé au moment où il eut lieu. "The Search" se déroule pendant la Seconde Guerre qui s'opéra d'août 1999 à février 2000. Elle fut déclenché par des attentats qui survinrent un peu partout dans le Caucase et plus particulièrement par l'un d'eux, qui éclata à Moscou dans des circonstances floues, et qui fut tout de suite attribué aux indépendantistes tchétchènes déjà sur le coup des précédents attentats. Beaucoup de journalistes, enquêteurs, politiciens, agents secrets ou je ne sais quoi d'autre remirent cependant en question la signature de l'attentat, qui pour beaucoup d'entre-eux fut commis par les services-secrets russes... Selon eux, le but (probable) des russes était de faire porter le chapeau aux Tchétchènes, liguant tout leur "empire" contre ces derniers et réunissant ainsi suffisamment d'opinions et d'hommes pour anéantir ces indépendantistes "indésirables"... Bon je vais arrêter là l'Histoire et la géopolitique car je m'engouffrerai dans des débats sans fin... Mais il fallait situer et présenter un contexte difficile à comprendre et à interpréter pour quelqu'un qui n'en a pas vraiment une connaissance approfondie (mon cas jusqu'à présent). "The Search" est le genre de film qui peut gravement diviser, de par son propos et son point de vue, et de la manière dont il est traité. Il y aura toujours des gens pour dire un truc déplacé du genre "pfff encore une grosse propagande anti-russe"... Mais ces gens ont oublié un truc important, primordial même : dans cette guerre, les Russes étaient bel et bien les fautifs, les intrus, et les Tchétchènes (ou autres populations habitant le Caucase) les victimes ! Après, il est clair que c'est plus compliqué que ça, mais quand même ; vous allez pas me dire que les Russes étaient dans leur bon droit lorsqu'ils enrôlaient de force des jeunes, en faisaient des combattants, les déshumanisant au plus haut point ?! Lorsque ces mêmes jeunes - complètement déboussolés à cause d'un entraînement bestial et un bourrage de crâne pas possible - exécutaient sommairement des familles entières (femmes et enfants compris) ?! Ou rien que lorsque les forces armées russes sont entrées de force sur un territoire administratif et démocratique ?! Mais venons-en au film à présent. Michel "The Artist" Hazanavicius revient ici avec "The Search", un film de guerre ambitieux. Mais après le succès fou (tant il était improbable) de son "The Artist", il aurait pu se la jouer pépère et nous pondre un 3ème "OSS 117" ou un truc commercial de bas étage, mais non, Michel, c'est un bosseur, il a eu droit à un budget de 22 millions, alors "aussitôt dit, aussitôt fait" (enfin façon de parler hein), il réalise "The Search" un projet très (trop ?) ambitieux qui doit lui tenir à cœur... Ce "The Search" à moi aussi il me tenait à cœur parce que cette guerre méritait un gros coup de projecteur, et les Russes un gros coup de pied au cul, et puis les "OSS 117" et autres "The Artist" m'avaient pleinement convaincu qu'il existait un certain talent chez Hazanavicius. Mais lorsqu'on voit le résultat, on se dit que ce dernier aurait finalement dû prendre un peu de recul avant de s'attaquer à plus gros que lui... Parce que si la bande-annonce promettait une œuvre simple et émouvante, un film prenant et haletant, on se demande, au vu du résultat, où est passée toute la tension, la justesse, la finesse et la tendresse que véhiculait la BA ! Déjà, le film est trop long, enfin trop lent, car ce n'est pas la durée le problème mais le manque de rebondissements, d'intensité voilà c'est ça. Hazanavicius a décidé de structurer son film autour de cinq protagonistes, à savoir un jeune de 19 ans enrôlé plus ou moins de force dans l'armée russe, un petit garçon de 9 ans dont les parents ont été tués, sa grande-sœur partie à sa recherche, une chargée de mission des Nations-Unies, et une bénévole au sein de la croix rouge. Le film est donc carrément découpé, et partagé entre ces différentes histoires. Ceci n'était pas une mauvaise idée au départ, cela pouvait éviter une intrigue à sens unique, malheureusement, Hazanavicius ne sait plus où donner de la tête, il hésite trop, il hache le tout, ce qui retire à l'ensemble la moindre tension et intensité... Ce choix de faire avancer le film autour de cinq points de vues distincts était un moyen de montrer la guerre intégralement, de décrire avec le plus de fidélité et de justesse possible la situation, en plaçant la caméra au cœur des combats, des camps d'entrainement et de réfugiés, mais aussi du côté des ONG et des représentants de l'ONU pour bien montrer que l'opinion international n'avançait pas d'un pouce... Seul problème, Hazanavicius ne fait que survoler le conflit, il ne filme pas "au plus près des comédiens" comme il l'avait lui-même annoncé mais laisse carrément une distance frustrante entre les personnages et les spectateurs ! Et son montage est tellement haché (il passe d'un champ de bataille à un centre de réfugié sans transition) qu'il en devient difficile de suivre et de s'attacher aux personnages (on est trop partagé entre ces histoires diverses et variées qui s'enchainent aussi vite qu'elles se déroulent)... Ce qui est quand même aberrant pour un film de ce genre, dans lequel le spectateur est supposé être constamment bouleversé ! Ces histoires (croisées) ne passionnent pas toutes, chacun aura sa préférence ; personnellement j'ai préféré celle de l'ado enrôlé, qui est d'après moins la plus convaincante, la plus dure et la plus juste. Car n'est-ce pas dans les séquences "d'entrainement" que la violence est la plus rude ? La formation que subissaient les jeunes recrues était absolument monstrueuse : insultes, discrimination, bizutage et lynchage de la part des officiers et sous-officiers étaient d'accoutumés... Concernant le casting, je suis également moyennement convaincu... Bérénice Bejo présentée comme étant l'interprète principale, incarne un personnage manquant d'envergure et de nuances, elle joue bien, c'est indéniable, mais elle est un peu trop coincée, ce qui tient à un rôle un peu trop lisse. Je ne parlerais pas d'Annette Bening qui m'a presque laissé de marbre. Finalement, seuls l'ado et le petit garçon s'en sortent, et assez bien je dirais. Le premier a dans son jeu une maturité et un naturel proprement incroyable pour un garçon de son âge et le second a le profil type pour jouer son rôle d'ado influençable qui spoiler: découvre d'abord l'horreur de l'armée, puis l'horreur des combats, avant de sombrer dans un état de complaisance perverse et inhumaine absolument traumatisante...
    Pour conclure je pourrais donc (re)dire que "The Search" est une déception, qu'il ne remplit pas entièrement le cahier des charges, mais une déception qui a tout de même le mérite de traiter d'un sujet sous-traité, justement, et d'offrir quelques scènes choc prenantes et intelligentes qu'il faudrait présenter aux populations, pour dévoiler au grand jour la violence et la stupidité de cette guerre.
    Bulles de Culture
    Bulles de Culture

    126 abonnés 634 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 novembre 2014
    Véritable pamphlet contre la Russie, le film trouve une utilité dans un contexte ukrainien révoltant. L’histoire étant un éternel recommencement, on fait une comparaison immédiatement entre les faits de 1999 et ceux d’aujourd’hui. Le réalisateur dénonce avec force une prise de pouvoir abusive du gouvernement Poutine sur la Tchétchénie. Pour autant, on ne tombe pas dans le film de guerre classique. Il y a peu d’épanchements sanglants et pas de grandes batailles conquérantes. Pour autant, il n’est pas une réussite artistique, trop descriptif et sans réelle prise de position.

    Bérénice Béjo n’est pas au meilleur de sa forme. Elle est étriquée dans un rôle qui ne lui convient pas. Plusieurs imperfections empêchent le spectateur de s’attacher à son personnage. En parlant anglais à l’orphelin recueilli, elle prend une distance gênante avec lui. De la même manière, la relation avec sa propre famille est indécente lorsque l’on connaît le destin tragique de celle de l’enfant. Maxim Emelianov se débrouille beaucoup mieux. Il est à la fois construit et sauvage.

    Bref, il ne faudra pas se laisser embarquer dans une fausse polémique autour d’un film, certes pamphlétique, mais tout de même au traitement très classique.
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