Votre avis sur L'Inspecteur Harry ?

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Publiée le 21 novembre 2016
L'Inspecteur Harry c'est une icône, un modèle de la pop-culture. Un personnage qui traversa les époques comme Clint Eastwood sait les incarner tel que l'Homme sans nom ou le vieillard grincheux qu'il incarne dans ses propres films. Classé 17e meilleur héros du cinéma Américain par l'American Film Institute, armé d'un Magnum et de punchlines bien senties, il popularisa l'image du gars badass qui fait justice avec des méthodes peu recommandables (et pourtant c'est Un justicier dans la ville qui se prendra toute les polémiques 2 ans plus tard).

Il est probable que l'affaire du Tueur du Zodiaque qui inspira le film lui donna une publicité record, mais ce film ne fait pas honte à sa réputation qui, malgré une idéologie plus que douteuse (on y arrive), arrive à marquer grâce à son personnage atypique et une mise-en-scène efficace de Don Siegel qui nous montre San-Francisco sous ses meilleurs jours, ensoleillé et nocturne, mais surtout pluriculturel, remplie de noirs, de blancs, d'asiatique, de mexicains, d'homosexuels et d'hétéros.

Outre son personnage devenu culte incarné par un Clint Eastwood qui déborde de charisme à faire jouir les minettes à vue, on ne pourra malheureusement pas faire l'impasse sur l'idéologie que ce personnage et le film véhiculent sont quand même sacrément douteux et prônant presque à une justice expéditive sans le moindre jugement.
Car en effet, peu importe le moment du film, les voies officielles de la justice sont constamment montré comme un frein à la punition de criminels et à la sécurité des citoyens, les méthodes brutales non-conventionnelles de Harry sont quant à elles, montré comme la bonne décision. Bon alors je ne dis pas que la justice est parfaite en elle-même car il existe bien des connards qui se servent des vides juridiques pour s'en tirer blanc comme neige (ce qui arrive dedans d'ailleurs).
On pourrait faire l'impasse dessus si il n'y avait réellement aucun moyen d'arrêter Scorpion dans le film.

spoiler: Sauf qu'il est totalement impossible que Scorpion ne soit pas juger comme coupable du meurtre de la jeune fille enterrée puisqu'il a forcément donnée sa localisation, sous la torture de Harry certes, mais il faudrait "idiot" comme il dit pour ne pas pouvoir le juger comme coupable. Don Siegel essaye bien de cacher ce détail aux yeux des spectateurs mais le trou reste visible (sans compter l'analyse balistique qui est éjecté en mode "on s'en fout").


A partir de là, difficile de ne pas voir une propagande qui fait passer la loi et l'ordre pour des incompétents où seul des flics comme Harry sont les seuls justiciers valables, encore pire avec ses actes qui sont idéalisées

spoiler: (quand Harry jette son insigne dans l'eau).


Ce n'est pas aidé par le personnage de Scorpion qui est tout simplement unidimensionnel mais néanmoins sauvé par une cruauté et un sadisme poussé à l'extrême qui le sauve en tant que personnage. Mais en tant qu'archétype, il sert surtout à idéaliser les actes brutales de Harry le manichéisme du film nous poussant à choisir Harry comme étant le seul bon rôle dans l'histoire.

Encore heureux que Harry Calahan reste un flic intègre malgré tout, si le héros avait été un vrai salopard c'est clair que ça aurait été autre chose (on va quand même pas laisser des flics pourris faire la même chose que Harry quand même ?).

L'Inspecteur Harry reste malgré tout un bon film avec un héros charismatique, une mise-en-scène bien rodée qui n'hésite pas à nous montrer de face ce qui nous déplaît malgré les limitations de l'époque et qui ne tombe pas dans le tire-larme . Mais un conseil, ne partez pas dans l'idée que ce film enseigne quelque chose, car selon moi, ce qu'il enseigne n'est pas recommandable.

Mais bon, on ne vas quand même pas regretter les superbes punchlines que Clint nous sert dedans, pas vrai ? ;)
3,5
Publiée le 28 mai 2017
Un film plus que culte, qui a donné des suites presque aussi bonnes et qui a bien vieilli malgré ses 43 ans de service.
À San Francisco, la police reçoit des messages d'un criminel qui demande des rançons de plusieurs centaines de milliers de dollars sinon des actes de terrorisme et des assassinats seront commis dans la ville chaque jour. L'inspecteur Harry Callahan, surnommé "Dirty Harry" pour ses tactiques expéditives et brutales, est chargé de l'enquête...
La réalisation est simple mais plaisante: le cadrage est bon, la mise en scène efficace, les prises de vues sont soignées, les mouvements trop lisses et la profondeur de champ n'est pas toujours très belle.
Le scénario est bien rythmé, les rebondissements marchent plutôt bien, l'enquête se suit avec plaisir même si des longueurs viennent parfois gâcher la fête. On a droit à quelques scènes d'action assez fortes. On n'échappera pas cependant à quelques clichés.
Les personnages ne sont pas formidables, ils sont un peu faibles et guère intéressants hormis le protagoniste qui est formidablement détestable.
Les acteurs comme Andrew Robinson, Harry Guardino ou Reni Santoni sont tous bons et crédibles.
Les dialogues sont bien écrits et n'y vont pas avec le dos de la cuillère.
La photographie a bien vieilli, avec une lumière très bien utilisée et de belles couleurs.
Le montage manque de punch ou d'originalité, ce qui amène une lecture parfois assez lente et fade.
Les décors sont variés et beaux, les costumes plus vraiment à la mode mais marchent pour le film et la musique n'est guère présente.
"L'Inspecteur Harry" est non seulement un bon film mais également un film à avoir vu au moins une fois.
3,5
Publiée le 3 mars 2017
L'inspecteur Harry est un film très sympathique, qui se regarde très bien.
Après, je ne lui attribuerais peut-être pas le statut de film culte, puisque je ne l'ai pas trouvé si révolutionnaire du genre que ça.
L'histoire est finalement assez faible. L'intrigue, même si elle traite de sujets lourds (l'enlèvement d'enfants), est un peu relayée au second rang pour mettre en avant Clint Eastwood et son personnage. Et c'est vrai que le personnage principal incarne vraiment la classe.
Clint Eastwood est impeccable dans ce rôle, qui marquera à jamais son image de bad boy. Les autres acteurs jouaient correctement mais clairement c'est la présence de Clint Eastwood qui donne le ton au film.
Les scènes de fusillade sont pas mal pour un film des années 70, mais sont un peu en-deçà des attentes d'aujourd'hui.
La bande originale est intéressante.
Au final, le film est pas mal, même bien, mais il a un peu vieilli.
3,5
Publiée le 7 octobre 2019
" L’inspecteur Harry " film culte des années 70 .

L’histoire se déroule à San Francisco dans les années 70 où un type vient de commettre un meurtre . Il exige qu’on lui remette 200 000 dollars sinon il recommencera à tuer quelqu’un au rythme d’une personne par jour . L’inspecteur Harry ( Clint Eastwood ) un flic aux méthodes expéditifs est alors charger d’arrêter le tueur ...

" L’inspecteur Harry " est un film culte des années 70 mis en scène par le réalisateur Don Siegel . Le film rencontra un beau succès à sa sortie en 1972 qui pousseront ses producteurs à lancer pas moins de 4 suites . Ce film est donc le premier volet de la célèbre saga de " L'inspecteur Harry" qui compte donc pas moins de 5 films qui comprend donc " L’inspecteur Harry " (1972) , " Magnum Force " (1974) , " L’inspecteur ne renonce jamais " (1977) , " Le retour de l’inspecteur Harry " (1984) et " La dernière cible " (1989) .
L’histoire est prenante avec donc ce flic aux méthodes atypiques qui va tout tenter pour arrêter un criminel qui menace de tuer plein de gens et sa va être tendu et explosif donnant lieu à son lot de tension , de suspense , de violence et d’action . Le film allie très bien tension , suspense , violence et action . Le suspense est bien maîtrisée et la tension très présente notamment pendant quelques séquences mémorables

spoiler: comme la scène où le tueur fait courir l’inspecteur Harry dans toute la ville ou encore la course poursuite dans le stade


. Les scènes d’actions , même si elles ont un peu vieilli , sont bien foutu et toujours prenante et divertissante comme en témoigne

spoiler: la course poursuite avec le bus scolaire et l’affrontement finale


.
Le scénario du film a été inspiré par une histoire vrai celle de la célèbre histoire du " Zodiac " dans lequel un tueur tirait sur les habitants de San Francisco et qui induisait la police et les médias en erreur par rapport à ses crimes . Le personnage de l’inspecteur Harry est également inspiré du vrai policier qui était charger de l’enquête qui se nommait David Toschi . Les scénaristes se sont dit que ses faits réels pouvaient donner une histoire intéressante à l’écran et ils l’on donc remanier à leurs sauce et sa donne lieu à un bon film .
Le film est porter de bout en bout par l’acteur Clint Eastwood qui est juste excellent dans le rôle de l’inspecteur Harry . Il joue un personnage de flic vraiment atypique qui a ses propres méthodes et ses propres règles pour arrêter les criminels qui ne plaisent pas vraiment à sa hiérarchie comme ne pas respecter les droits des suspects et en utilisants des méthodes violentes pour les arrêter avec son célèbre pistolet magnum car il estime que la loi est vraiment pas adapter pour arrêter les criminels et il fait donc sa propre loi . Il joue vraiment bien cette inspecteur pas comme les autres et il est vraiment crédible dans le rôle en lui apportant tout son charisme . Le personnage de l’inspecteur Harry apporte une touche d’humour noir au film qui est très sympa notamment par ses méthodes atypiques qui donnent lieu à quelques séquences assez drôle comme la scène

spoiler: où il tente d’empêcher un type de se suicider par ses propres méthodes


ou encore par des répliques cinglantes et assez drôle envers ses supérieures qui lui reproche ses méthodes dont certaines sont devenue cultes spoiler: ( " quand je voit un adulte de sexe masculin courir derrière une femelle avec l’intention évidente de la violé je le descend avant c’est ma politique " , " l’intention elle restait à établir " , " Quand un gars à poil court derrière une fille la queue à l’air et un couteau de boucher à la main c’est drôle j’ai peine à croire qu’il est en train de quêter pour la croix rouge " )


. Le personnage de l’inspecteur Harry est devenu culte . C’était assez inédit et originale à l’époque d’avoir ce genre de flic qui utilise ses propres méthodes et qui ne respecte pas les règles . Le personnage de l’inspecteur Harry est devenu une référence qui a inspiré pas mal de scénaristes et réalisateurs par la suite qui ont écrit d’autres personnages de flics du même style comme Martin Riggs de " L’arme Fatale " , John Mcclane de la saga " Die Hard " ou encore Axel Foley de la saga du " Flic de Beverly Hills " d’autre flics un peu tête brûlée avec leurs propres méthodes qui n’en font qu’à leurs têtes et qui ne respectent pas les règles . Le reste du casting tient également bien la route notamment l’acteur Andrew Robinson qui joue très bien le rôle de " Scorpion " ce tueur dingue que l’inspecteur Harry est charger d’arrêter . Il joue bien le rôle du tueur complètement cinglé . Le film même si il a un peu vieillit dans la forme ( il est très ancrer dans les années 70 avec les voitures , look de époque ... ) contient une superbe ambiance sombre , violente très typique aux films de cette époque .

Pour résumer " L’inspecteur Harry " est un bon film policier des années 70 qui malgré le poids des années est toujours aussi prenant et divertissant et qui devenu une référence dans le genre .
3,0
Publiée le 31 octobre 2014
"Dirty Harry" est le premier opus d'une saga de cinq films qui tournent tous autour du personnage de Harry Callahan, un inspecteur de police aux méthode quelques peu controversées. C'est Clint Eastwood qui porte à l'écran ce personnage, ce qui lui vaudra d'ailleurs quelques reproches. En effet, cet inspecteur est du genre misanthrope. Il n'aime personne, est raciste, violent et ses méthodes de travail expéditives ont de quoi choquer. Le public, qui n'était alors pas habitué à ce genre de personnage, se mit alors à penser que Clint Eastwood lui-même était comme ça dans la vrai vie (le badge de police en moins). Et on ne peut pas leur en vouloir puisque Clint Eastwood nous propose avec ce film une très bonne performance, créant par la même un personnage charismatique, bad-ass et aux répliques provocatrices. C'est évidemment l'un des points fort de ce film, nous faire découvrir cet inspecteur pour le moins inhabituel. Il est opposé à un tueur en série très bien interprété par Andrew Robinson, dont la folie brille dans son regard. Néanmoins, bien que disposant d'un personnage principal fort et d'un adversaire à sa taille, le film ne parvient pas dépassé le stade d'une simple enquête policière. Le scénario n'a pas de grandes surprises, la fin est prévisible et le récit n'est pas déplaisant à suivre mais pas passionnant non plus. Finalement, "Dirty Harry" pourrait être comparé à un film policier comme les autres, si ce n'est que son personnage principal est plus intéressant que la moyenne.
5,0
Publiée le 9 novembre 2016
Harry le charognard est un inspecteur raciste qui déteste tout le monde mais qui ne supporte pas l’injustice. On lui colle souvent des affaires de suicides ou de meurtres sur les bas-côtés de la route. Malgré ses méthodes contestables, Harry reste un policier extrêmement doué. Aujourd’hui L’Inspecteur Harry est devenu culte. Et pour cause, le grand Clint Eastwood, devenu une légende grâce aux westerns spaghettis de Sergio Leone, enfilera le costume de Dirty Harry de 1971 à 1988 pour résoudre cinq enquêtes avec son fameux magnum 44. L’Inspecteur Harry est donc le premier volet passionnant centré sur les magouilles d’un assassin sans pitié que va devoir stopper Harry dans San Francisco. Symbole de l’anti-héros, ce film est une pépite de scènes cultes comme l’introduction ou le final au sujet des balles restantes dans l’arme de l’inspecteur. Réalisé par Don Siegel et mis en musique par Lalo Schifrin, L’Inspecteur Harry est un polar musclé comme on en voit plus aujourd’hui.
D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
5,0
Publiée le 18 août 2015
Le premier opus d'une des plus grandes sagas de film policier, culte et intemporelle. Enfin intemporelle pas trop quand on voit le brushing, les caisses, les décors... mais bon on se laisse prendre, ça reste contemporain.
Dirty harry, tout le monde connait non ? Ia bien une raison. Faut dire que tout est maitrisé dans ces films, du suspens aux sentiments, le côté dur comme les moments plus cools, pas trop passé, une bonne zic et pas grand chose de mauvais à relever. Comme la justice et l'inspecteur, la note est implacable.
4,5
Publiée le 6 juillet 2016
Des films aussi marquants que ce "Dirty Harry", il en existe peu. Parce que si tu veux voir un bon vieux trip sur un flic badass et burné, pour lequel torture et meurtre sont comme chasse et pêche, autant revoir les bases même de ce sous-genre cinématographique. Et le truc a beau avoir plus de quarante ans ( quarante-cinq, plus précisément ), ça reste foutrement efficace. Plan par plan, Don Siegel instaure un nouveau genre de films, et par là même de personnages. Original par bien des aspects, il fait de son acteur une star internationale, bien plus iconique, à mon goût, que la periode western d'Eastwood. Mythique, le personnage de Calahan ne cesse de faire des émules; aujourd'hui encore, ses pastiches foisonnent par dizaines, jusqu'à la série "Arme Fatale", catastrophe annoncée. A l'évidence, le détail le plus marquant du film se trouve dans son acteur principal, et véritable icône du cinéma de genre : Clint Eastwood, aka Dirty Harry, aka la coqueluche de Sergion Leone, fut-il un temps. Pour tout vous dire, son interprétation n'est guère finaude; le type a beau envoyer du lourd, il le fait avec une sulfateuse, et non pas avec la finesse de danceuses étoiles, du style de ... je sais plus trop qui. Mais c'est avec classe qu'Eastwood interprète son personnage, ce bourreau très "punisheresque", lui fournissant tout le charisme qu'un tel protagoniste requérait. De toute évidence, Harry, c'est lui et personne d'autre; il est irremplaçable, tout comme Stallone en Rocky ou en Rambo, et Schwarzy en Conan ou en Terminator. C'est, je pense, à cela que l'on discerne le grand acteur de l'interprète simplement convaincant. Tout le travail de réalisation est également à souligner, tant Don Siegel, déja metteur en scène de ce chef d'oeuvre de "Body Snatchers", nous fait part d'un travail autant impeccable qu'irréprochable; voir un tel métrage s'ouvrir sur un tel plan, c'est juste majestueux. Et en plus de poser les bases de l'ambiance du film à venir, cette introduction nous présente ce dont on va parler par la suite : le bad guy de l'histoire. Qu'on se le dise, Andrew Robinson n'est pas constamment dans le juste, mais mince, le mec s'y croit à donf. C'est pas parfait, certes; mais bon, quand tu t'intéresses un minimum à son regard, tu captes que le mec, il est pas seul dans sa tête. Disons juste qu'il se perd, parfois, à parler intérieurement avec Jackie et Bruce, sans réellement se demander si son jeu se trouve dans la nuance et la finesse. Mais au final, le résultat reste vraiment très convaincant. L'écriture, par contre, est de grande qualité; rédigée avec style et maîtrise, elle fait constamment preuve d'une variété des thèmes abordés fortement appréciable. C'est bien construit, bien pensé, en bref, c'est clairement bien foutu. Pas une réelle incohérence, des punchlines de folie, des personnages bien étoffés; en y réfléchissant, je ne trouve guère de défaut."Dirty Harry" est un grand film qui pose la plupart des codes d'un genre aujourd'hui surfait, et duquel l'originalité semble peiner à arriver. Porté par un acteur au fort charisme, et savamment agrémenter d'une forte personnalité, le film se veut viscéral et glauque, dépeignant une triste vision désillusionnée d'une Amérique en plein déclin, tant idéologie que populaire. A voir, un grand film. Mieux, un classique.
4,0
Publiée le 5 juin 2022
Un chef-d'œuvre du 7ème Art peut-être pas toutefois L'Inspecteur Harry est clairement un grand polar américain des années 70 ; une réelle découverte à faire pour ceux qui ne l'ont jamais vu.
Le réalisateur Don Siegel tourne clairement l'un de ses meilleurs films et l'un de ses plus connus. Ebranlé par une criminalité en hausse, ce polar urbain reflète la violence de la société de l'époque à travers la traque d'un tueur sadique par un flic coriace aux méthodes peu orthodoxes.
Clint Eastwood incarne avec beaucoup de charisme ce policier qui allait rapidement devenir une figure marquante du cinéma (divers acteurs ont été approchés pour ce rôle dont Paul Newman, John Wayne et même Frank Sinatra) , l'autre vedette étant son revolver : un .44 Magnum arme ultra puissante (qui je crois normalement doit être manié des 2 mains et non d'une seule, mais bon on est cinéma et ça fait plus stylé) qu'il utilisera de manière excessive lui vouant des critiques acerbes pour sa façon de se débarrasser des délinquants.
Ce film est un peu une vision fantasmée de la figure du policier, Harry a tout d'un justicier solitaire, servant à la fois une société qu'il considère comme corrompue mais lui en étant en même temps fidèle car à sa manière c'est un homme droit et respectueux.
Il sera l'homme de la situation pour arrêter un dangereux tueur (inspiré du Tueur du Zodiaque) incarné avec conviction par Andy Robinson. C'est le maire de San Francisco, joué par John Vernon, qui le charge de cette mission alors que le tueur réclame une rançon...de 100.000 $. New York et Seattle ont d'abord été évoqués comme lieu de l'action, finalement ce sera la cité californienne qui sera choisie pour son cosmopolitisme.
C'est un film bénéficiant d'une réalisation nerveuse, et c'est un film (surtout pour l'époque) assez violent ponctué de différentes excellentes scènes. Je ne fais pas tous vous les décrire quoiqu'il en soit ce polar enchaîne les situations ce qui permet un récit sans temps morts, il y aurait peut-être juste un manque d'intensité par moment.
C'est aussi un film aux dialogues savoureux (certains sont devenus cultes), et il ne faut pas oublier la musique de Lalo Schifrin qui participe au climat de ce polar marquant.
En bref si vous ne l'avez jamais vu, j'espère que vous prendrez autant de plaisir que moi à le regarder...et qu'ainsi vous vous sentirez "lucky" d'avoir découvert cet incontournable du polar urbain des seventies.
4,0
Publiée le 18 novembre 2024
« L’inspecteur Harry » est la quatrième collaboration de Clint Eastwood avec Don Siegel qu’il considère comme son maître, celui qui lui a mis le pied à l’étrier pour sa carrière de réalisateur dont on peut dire cinquante plus tard qu’elle a été fructueuse et même prestigieuse à certains égards. En 1971, Eastwood est encore catalogué comme un acteur de western. Après son retour d’Italie il a joué dans « Pendez-les haut et court » de Ted Post puis dans « Sierra Torride » de Don Siegel. Les deux fois, « l’homme sans nom » de la trilogie des dollars de Sergio Leone n’est jamais très loin. Don Siegel lui connaît parfaitement le genre policier. « Dirty Harry » qui était prévu initialement pour John Wayne, Steve McQueen, Paul Newman ou Frank Sinatra tous plus rodés au genre policier, devait être réalisé par Irvin Kershner. Mais Eastwood qui s’intéresse au projet convainc la Warner d’entrer dans le jeu et impose Don Siegel à ses côtés. Les deux hommes qui n’avaient pour but que de proposer un simple divertissement, spoiler: vont sans le savoir déclencher une polémique liée à la violence du film et au caractère raciste et clairement porté sur une justice expéditive de l’inspecteur Harry Callahan, interprété par un Clint Eastwood qui ne s’attendait pas à une telle volée de bois vert. La ville de San Francisco préférée à New York et à Seattle un temps envisagées, affiche un visage très loin du point de rencontre de tous les hippies du monde entier qui définit alors la ville. Meurtres, trafics de drogue, racket, vols à la tir et viols sont le quotidien des flics de San Francisco
qui ont parfois l’impression de vider la mer, armés d’un seau. Les politiques locaux semblent s’en accommoder, s’abritant derrière l’état de droit, rempart ultime contre l’inefficacité. Harry Callahan, flic revenu de tout et sans attache après avoir perdu sa femme fauchée par un chauffard, tente de trouver un exutoire en usant de méthodes plus que musclées qui embarrassent salement sa hiérarchie bien obligée de lui reconnaître des résultats probants. Le scénario de facture classique dépeint en entame à l'aide de scènes plutôt convenues, le personnage et le contexte dans lequel évolue le flic solitaire. « Dirty Harry " porte sacrément bien son surnom dans l’ambiance de l’époque qui sort à peine du rêve des sixties enchantées. Le réveil s’annonce brutal. Les Beatles se sont séparés, le 9 août 1969, Charles Manson et ses séides ont semé la terreur dans le quartier chic de Cielo Drive, assassinant au passage Sharon Tate la femme de Roman Polanski enceinte, enfin le conflit vietnamien n’en finit pas de s’enliser avec en sus le retour au pays mal vécu par des GI’S ne sachant pas vraiment pourquoi ils ont été envoyés en Extrême Orient sacrifier leur jeunesse et parfois leur vie. Quand un tueur psychopathe se nommant « Le Scorpion » rejoue l’attentat de Dallas sur les toits des buildings de la cité inondée de soleil, sa gueule d’ange (Andrew Robinson) choisie à dessein par Siegel ne va pas contribuer à atténuer la méprise qui enfle. Une critique scandalisée avec à sa tête l’impitoyable Pauline Kael, grande prêtresse du Nouvel Hollywood qui n’a pas de mots assez durs contre le réalisateur et son acteur, accusés de faire par extension le lit de l’auto-défense en se cachant derrière un flic violent et parfois sadique. Clint Eastwood venait de se voir coller dans le dos une étiquette de réactionnaire comme John Wayne avant lui qui s’atténuera certes avec le temps mais ressortira des tiroirs dès le premier pas de travers, notamment lors de la sortie de « Grand Torino » en 2009. Cinquante après la sortie de "Dirty Harry", on peut tout d’abord constater que le film s’il est assurément une dénonciation plutôt bien vue de l’impéritie des autorités, y oppose à travers le personnage de Callahan une solution qui à tout le moins méritait les réserves d’une certaine critique progressiste et humaniste. Eastwood et Siegel s’ils n’étaient pas des adeptes de la loi du talion, auraient sans doute dû introduire dans le scénario quelques indices l’indiquant clairement. Pour le reste si Clint Eastwood est toujours aussi impressionnant de flegme et de froide détermination, le film montre aujourd’hui ses limites scénaristiques liées à l’improbabilité totale du duel que se livrent Callahan et le Scorpion. « A bout portant » (1964) ou encore « Tuez Charley Varrick » (1973) seront donc à privilégier pour apprécier la maîtrise du genre policier de Don Siegel. Quant à Clint Eastwood, sa filmographie offre elle aussi plus de nuances et de profondeur de réflexion, vue dans son ensemble.
4,0
Publiée le 2 septembre 2020
Clint Eastwood est pour beaucoup de monde cet inspecteur Harry avec lequel il tourna 5 épisodes et qui lui donna une image d un homme raciste , aimant les armes .
Ce premier épisode mis en scène par son réalisateur fétiche (Don Siegel) est bien ancré dans son époque des années 70. L histoire s inspire de l histoire vraie du Zodiac, tueur en série qui sévissait dans les années 60. (Cette histoire a aussi donné le film zodiac de David Fincher).

Don Siegel effectue une mise en scène efficace avec des panoramiques et des plans de caméra bien trouvés . Le rythme est bon permettant de donner une tension à l intrigue .
Clint Eastwood est bien dans son rôle, cynique, percutant dans sa haine de tout le monde, mouvant sa silhouette élancée plein de désarroi. Le tueur scorpion a été bien casté avec un côté fou et réfléchi à la fois .

L inspecteur Harry est un très bon policier qui a inspiré de nombreux policiers derrière et qui montre (s’il le fallait encore) l immense talent de Clint , sobre et efficace .
4,5
Publiée le 18 avril 2020
Déjà bientôt 50 ans que l'excellent réalisateur Don Siegel (« L'évadé d'Alcatraz », « Sierra Torride » etc...) créait le personnage de « l'inspecteur Harry »... et je ne me lasse pourtant jamais de redécouvrir ses aventures. Très révélateur d'une certaine façon de penser et de vivre aux États-Unis, ce flic monolithique, brutal mais totalement incorruptible, est à lui-seul un état des lieux de la police de San-Francisco des années 70. On retrouve, dans son univers impitoyable, tous les grands thèmes et clichés chers à cette époque... qui n'a pas tellement vieillie, en fin de compte. Clint Eastwood y est parfaitement à l'aise, il n'incarne pas Harry Calahan, il EST Harry Calahan. Sa prestation est géniale et prouve sans discussion possible qu'il a été un grand acteur avant de devenir, à mon avis, le meilleur réalisateur actuellement en activité. Je vous laisse donc « déguster » ce classique indémodable en espérant que vous prendrez autant de plaisir que moi à redécouvrir ses dialogues qui sont, depuis longtemps, devenus cultes.
5,0
Publiée le 24 février 2019
À la fin des années 60, les États-Unis vivent sous la peur du tueur du Zodiaque. En 1971, ce tueur en série n’étant pas arrêté (on en ignore encore d’ailleurs l’identité de nos jours), ce traumatisme est donc encore vivace et inspire un film : L’inspecteur Harry. Cette cinquième collaboration entre Don Siegel et Clint Eastwood (après Un shérif à New York, Sierra torride, Les Proies et Un frisson dans la nuit où cette fois c’est Eastwood qui réalise et où Siegel n'est qu’un simple acteur) est de nos jours surtout connu pour avoir donné naissance à un des personnages les plus connus du cinéma : l’inspecteur Harry Callahan.
Si aujourd’hui ce film est reconnu comme un excellent film policier, il ne faut pas oublier qu’il était à l’époque considéré par beaucoup comme fasciste. En effet, en cette époque où la contre-culture et le mouvement hippie battait son plein, le film de Don Siegel ne pouvait que susciter la critique dès ses premiers plans puisque ceux-ci se concentre sur une plaque commémorant les policiers morts en service. De plus, son héros est un policier n’hésitant pas à faire usage de son arme à feu et à utiliser des propos misanthropes et racistes.
Toutefois, cette vision du personnage et du film est très réductrice voire complètement fausse. En effet, Harry n’aime pas spécialement la violence spoiler: : il ne veut pas de nouveaux coéquipiers de peur que ceux-ci soient blessés ou tués, il n’intervient dans le braquage que parce que celui-ci se déroule avant l’arrivée des renforts et préférerait finir tranquillement son sandwich et laisser ce sale boulot à ses collègues (son surnom de Dirty Harry étant à un moment expliqué par le fait que celui-ci lui est toujours attribué), il sait pertinemment qu’il ne reste aucune balle dans son barillet quand il met en joue le braqueur mais joue sur la dissuasion…
De plus, l’accusation de racisme est totalement disproportionnée. Si Callahan tient des propos racistes, c’est plus par plaisir de provoquer qu’autre chose. En effet, il souhaite en réalité protéger son collègue mexicain et l’approuve quand celui-ci choisit de quitter le terrain, il entretient une relation amicale avec le médecin noir de la Police et il est affecté quand le petit garçon noir est assassiné par Scorpio (le tueur en série inspiré par le Zodiaque évoqué plus haut) laissant une mère en pleurs… Les attitudes réellement racistes sont surtout attribuées à Scorpio spoiler: (dans sa lettre de chantage, il utilise le mot "nègre" ; il cherche à s’attaquer à un homosexuel noir et est bel et bien l’assassin du petit enfant noir…). Au final, les seuls criminels noirs sont ceux de la séquence du braquage (celle-ci étant extrêmement marquante a peut-être au final pâti de sa réussite) et l’homme embauché par Scorpio pour le frapper.
Accuser le film de racisme est donc très réducteur puisqu’il montre au final plus de noirs victimes ou étant du bon côté de la loi (certains policiers). Il fait par contre preuve d'ambiguïté en montrant que parfois les droits de l’accusé peuvent avoir des limites spoiler: (si Harry torture Scorpio, c’est uniquement dans le but de savoir où est enfermée la jeune fille enlevée ; cette torture allant à l’encontre de la loi pousse à la libération d’un tueur dont on sait parfaitement qu’il récidivera et qu’il est coupable…)
. Derrière une façade de cynisme (qui sert peut-être surtout de protection), Harry n’utilise au final la violence que lorsqu’il n’y a aucun autre recours spoiler: (il aurait tué Scorpio dès la séquence du stade sinon)
et est surtout écœuré par l’absence de justice (ce qui explique son agressivité devant une hiérarchie n’osant pas affronter la dureté de la réalité en face). Il est ainsi beaucoup plus humain que sa caricature voudrait le laisser croire spoiler: : il semble ne se consacrer qu’à son travail suite au décès de sa femme causé par un ivrogne ; il oublie quelques secondes sa surveillance de Scorpio en voyant une femme nue ; il reconnait ne pas savoir pourquoi il continue à être policier ; il est jette son badge dans la mer après avoir tué Scorpio comme s’il était dégoutté par son métier…

Tout en étant un film beaucoup plus subtil que l’image qu’il possède, L’Inspecteur Harry n’oublie pas d’être un excellent film policier et d’action. La mise en scène de Siegel est d’une sobriété privilégiant l’efficacité à l’effet de style (Eastwood cinéaste semble d’ailleurs avoir été beaucoup plus influencé par Siegel que par Sergio Leone sur cet aspect). Toutefois, on peut noter que cette sobriété n’empêche pas quelques clins comme cette présence sur un mur (étrangement jamais évoqué par les critiques) d’un tag où est écrit KYLE (Kyle Eastwood étant né 3 ans auparavant) ou le cinéma affichant Play Misty for me, le premier film d’Eastwood en tant que réalisateur tourné juste avant et dans lequel Don Siegel tenait un petit rôle. À propos de réalisation, on peut souligner que la séquence de la tentative de suicide a été dirigée par Eastwood lui-même pour remplacer un Don Siegel malade. L’interprétation, quant à elle, est tout à fait convaincante avec un Andy Robinson ayant trouvé le rôle de sa vie avec le psychopathe Scorpio et surtout un Clint Eastwood prolongeant son personnage d’héros d’action cynique et qui est tellement convaincant dans ce rôle qu’il mettra des années à prouver qu’il ne doit être réduit à celui-ci.
Ainsi, L’Inspecteur Harry, accompagné par l’excellente musique de Lalo Schifrin, est donc très loin de l’image que ses détracteurs de l’époque, obnubilé par l’idéologie politique, ont bien voulu lui donner et se révèle donc un des films policiers les plus marquants des années 1970 et même du genre tout coup. Un petit chef-d’œuvre d’efficacité dans son genre. spoiler:
4,0
Publiée le 1 octobre 2021
"L'Inspecteur Harry" film policier, thriller d'action, sorti en 1971, réalisé par Don Siegel. Premier opus d'une série de 4 films mettant en scène l'Inspecteur Harry Callahan avec Clint Eastwood dans le rôle.
Un bon film d'action, un bon thriller dont le scénario s'inspire du tueur en série "le tueur du zodiaque" qui a sévi à San Fransisco à la fin des années 60.
Le personnage de Clint Eastwood, justicier solitaire, viril et au comportement plutôt directes est celui développé dans les western et ici transposé dans ce rôle de flic dans le San Fransico des années 70. Un rôle qui inspirera ensuite le cinéma policier d'action. Un bon film policier, une bonne réalisation, un beau sens du cadrage, une scène d'ouverture qui a certainement inspiré celle de Jack Reacher 1.
Un bon film.
4,0
Publiée le 7 juillet 2017
Clint Eastwood est vraiment efficace dans ce thriller implacable de Don Siegel. Le suspense est présent tout au long du film et la traque du tueur est intéressante. La traque est d'ailleurs privilégiée, et le tueur appréhendé dès le début, ce qui permet de présenter un film différent vis à vis d'un serial killer. La personnalité de ce serial killer est vraiment complexe. Les plans sombres de ce San Francisco délabrée sont fabuleux, tandis que le thème musical de Lalo Schiffrin est bien en accord avec ce cadre.
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