Vois sur ton chemin... L'immense succès des Choristes. Le film de Christophe Barratier, sorti en 2004, avait séduit pas moins de 8,5 millions de spectateurs, émus par la destinée de ces enfants placés dans un internat de rééducation, sensibilisés à la musique et au chant choral sous la tutelle de Gérard Jugnot. Véritable phénomène de société, Les Choristes est devenu culte, révélant au passage le jeune Jean-Baptiste Maunier, poignant dans le rôle de Pierre Morhange.
Alors que le film s'apprête justement à ressortir sur les écrans en 4K pour son 20e anniversaire, son réalisateur s'est récemment épanché sur l'idée de suite à son film, qui n'a jamais vu le jour, au micro de France Bleu.
"Le temps est bien vite passé et les gens ne cessent de vivre avec. C’était quelque chose de phénoménal et maintenant ça devient culte, culte ne veut pas dire chef-d’œuvre mais culte veut dire que ça marque une génération et qui en imprègne les autres" confie le cinéaste.
Qui ajoute : "Je n'ai pas voulu faire Les Choristes 2 parce que d'abord, qu'est-ce qu'on aurait raconté ? Parce que la fin est déjà programmée dans le film". Dans cette logique, une suite qui aurait eu un intérêt avant tout commercial, ce "qui aurait un tout petit peu porté préjudice à l'aspect totalement honnête et sincère du premier".
"Personne n'y croyait, et moi non plus"
"Il y a eu comme un alignement des planètes, une alchimie qui a fait que tout s’est bien passé. Au départ personne n’y croyait et moi non plus" dit-il. En novembre dernier, Gérard Jugnot ne disait d'ailleurs pas autre chose.
Invité sur le plateau de l'émission C à vous sur France 5, il était revenu sur la genèse compliquée du film de Christophe Barratier, qui reste aujourd'hui son 2e plus grand succès après Les Bronzés 3 et ses 10 millions d'entrées.
"Le film est parti très mal : il y avait la canicule, il y avait des grèves, on a changé des acteurs qui n'arrivaient plus... ça a été une catastrophe. Et puis au fur et à mesure, ça s'est transformé, c'était le premier film de Christophe".
Kad Merad, également présent sur le plateau, était tout aussi sceptique. "[Christophe] me parle de faire l'adaptation d'un film de Noël-Noël 'La Cage aux rossignols'. Je lui dis : 'Mais attends, Christophe... tu vas le faire comment ? En rap, un truc un peu moderne ?' Non, non, je veux le faire [d'époque]. Et il me propose ce rôle qui était petit au début et qu'il a fait évoluer".
Un parfait alignement des planètes au final, donc. Avec ça, deux César et 8,5 millions de spectateurs conquis. Si vous n'avez pas encore vu ce beau film, ou même si tout simplement vous avez envie de le revoir dans de belles conditions, il est à nouveau à l'affiche depuis aujourd'hui !