Avis aux amateurs d'horreur ! Organiser une nuit de la peur pour vous et vos amis, c'est possible grâce à ce dossier qui vous aide à concocter votre programme à travers quarante thématiques... Attention, ce dossier est non-exhaustif : nous avons dû faire des choix... Certaines images peuvent par ailleurs heurter la sensibilité des lecteurs, notamment les plus jeunes.
Teeth de Mitchell Lichtenstein (2007)
Le pitch - Dawn est une adolescente qui essaie tant bien que mal de contenir sa sexualité naissante en étant une des membres les plus actives du club de chasteté de son lycée. Etrangère à son propre corps, la prude découvre que son vagin a la particularité d'avoir des dents...
Pourquoi le (re)voir ? Pour son incroyable sujet qui, autant vous prévenir tout de suite, n’est pas le point de départ d’une comédie potache. Bien au contraire, Teeth s’avère un long métrage drôle, sensible et surprenant sur l’adolescence, véritable coup de canif dans le puritanisme américain. Et parce qu’il nous permet d’être bluffé par une jeune actrice étonnante en la personne de Jess Weixler, récompensée à Sundance pour son rôle.
C'est culte ! Teeth n’est pas un film d’horreur, bien au contraire, mais le réalisateur a tout de même tenu à satisfaire les fans du genre. Il déclare ainsi que "(...) les fans du gore trouveront toutefois quelques scènes susceptibles de satisfaire leur penchant pour l'hémoglobine. Et si vous ne vous cachez pas les yeux durant ces séquences, vous aurez l'opportunité de voir quelques pénis amputés."
L'anecdote qui tue - L'idée d'un vagin dentée n'est ni nouvelle, ni fictive : le vagina dentata est présent dans presque tous les folklores du monde et symboliserait la peur de la femme. D'un point de vue médical, il ne s'agirait que de quelques cas de kystes logés dans des zones un peu délicates.
The Killer Condom de Martin Walz (1996)
Le pitch - Un préservatif bien vivant, à la machoire acérée, sème la panique dans les bordels de la ville. Le détective Lugi Mackeroni, habitué des lieux mal fâmés, en sait quelque chose.
Pourquoi le (re)voir ? Parce que chez Troma, la délirante société de production de Lloyd Kaufman spécialisée dans la série B trash (The Toxic Avenger, c’est eux), on a le chic pour vous emmener dans les profondeurs du mauvais goût et du grand n’importe quoi. Et parce que là, Troma s’est surpassé dans cette ligne de conduite jamais démentie en ayant peut-être porté le film au titre et au synopsis les plus dingues de l’histoire du cinoche !
C'est culte ! Tout simplement l’apparence du préservatif tueur, avec de grandes dents bien acérées qui font forcément mal, très mal…
L'anecdote qui tue - Le film est en fait l’adaptation d’une BD allemande intitulée Kondom des Grauens, et issue de l’imaginaire débridé de Ralf König.
Street Trash de J. Michael Muro (1987)
Le pitch - Fred et Kevin sont deux adolescents paumés qui vivent dans une décharge, au royaume des clochards. Par misère ou méchanceté, tous ceux qui gravitent autour du bidonville leur en veulent et essaient d'avoir leur peau, sans compter un alcool frelaté qui transforme les buveurs en une flaque de bouillie jaunâtre.
Pourquoi le (re)voir ? Parce que ce film est techniquement osé pour l’époque, le réalisateur Jim Muro utilisant la SteadyCam, qui n’en est alors qu’à ses balbutiements. Et parce que pour beaucoup, il s’agit à la fois de l’un des films les plus trashs jamais réalisés en même temps qu’une œuvre culte du cinéma gore des années 80 . Ames sensibles s’abstenir, donc…
C'est culte ! Pour contourner la censure, le réalisateur Jim Muro a choisi de rendre le sang non pas rouge, mais multicolore. Ce qui rend paradoxalement l’ensemble assez dérangeant…
L'anecdote qui tue - Street Trash est l’unique film réalisé par Jim Muro. Ce dernier aura ensuite une carrière étonnante et très éloignée de l’univers de ce film, puisqu’il deviendra un technicien Steadycam renommé sur des productions à très gros budgets comme Titanic, Terminator 2 ou encore Casino.
"Attention, ces images peuvent heurter la sensibilité du public"
Le Blob de Chuck Russell (1988)
Le pitch - Un monstre étrange venu d'ailleurs, informe et gélatineux, dévore tout ce qui vit, en particulier les êtres humains, dont il se régale. Mais avant qu'il n'ait complétement digéré une ville dont il s'est régalé, Meg Penny et Brian Flagg découvrent que le Blob fuit la neige carbonique, tels les vampires les crucifix...
Pourquoi le (re)voir ? Parce qu’il fait partie de ces films, trop rares, qui procurent par moments un vrai malaise. Parce que les effets spéciaux sont saisissants. Et parce qu’on a beau voir plein de choses au cinoche, c’est pas tous les jours qu’on voit la planète se faire attaquer par un chewing-gum géant !
C'est culte ! La scène où le Blob sort du syphon d'un évier pour s’aggriper au visage de l’un des héros et l'aspirer. Une tension palpable puis un effroi total ! Et une question, aussi : mais comment qu'il a fait pour faire rentrer le monsieur tout entier dans l'évier ???
L'anecdote qui tue - Le Blob est en fait le remake d’un long métrage intitulé Danger planétaire et sorti en 1958 (avec un jeune Steve McQueen au casting). A noter que Rob Zombie envisage toujours de mettre en chantier une nouvelle version du film de 1988.
Elmer, le remue-meninges de Frank Henenlotter (1988)
Le pitch - Comment un espiègle, mystérieux et monstrueux petit animal quitte ses trop vieux propriétaires pour faire un pacte avec un jeune homme chez lequel il s'installe. Elmer le comble de visions et de gaieté mais en échange, Brian lui fournit la nourriture essentielle a son existence, des cerveaux humains.
Pourquoi le (re)voir ? Parce qu’il s’agit d’un des films les plus originaux du cinoche gore des 80’s qui, au-delà de son improbable idée de base et d’un Elmer à l’apparence et aux discours bien tordants (Elmer parle, il philosophe, même !), est finalement une parabole osée sur la dépendance aux drogues, qui oscille entre humour et drame. A réserver à un public averti, tant il va loin dans le trash.
C'est culte ! Une scène de fellation dans laquelle Elmer prend la place du sexe du héros. Moment véritablement dérangeant.
L'anecdote qui tue - La fameuse scène de la fellation fut particulièrement difficile à tourner. L’équipe du film refusa en effet de travailler sur ce passage avant de finalement revenir sur sa décision.
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