Suburgatory n'est assurément pas de ces séries qui deviennent cultes. Mais c'est, en revanche, une de ces séries qui restent un peu dans votre cœur.
Parce que Suburgatory n'a jamais la prétention de faire quelque chose d'ambitieux, d'original, d'énormément drôle, ou d'énormément fort en émotion.
On navigue un peu dans cette série le cœur léger, sans se prendre la tête. On rigole souvent malgré tout devant l'abondance de clichés sur ces gens de banlieues présentés comme vraiment ridicules, mais au fond, tellement attachants. Ces clichés ne sont d'ailleurs jamais insupportables, comme cela peut-être le cas dans Awkward.
Les personnages explosifs se succèdent : Alan Tudyk obtient bien sûr la palme pour son rôle loufoque et hilarant qui lui va si bien. Le voir à l'écran est toujours un grand plaisir. Carly Chaikin interprète une peste haute en couleur parfaitement, tandis que Lisa, personnage joué par une Allie Grant hilarante elle aussi, participe grandement a l'aspect comique de la série, tout comme Cheryl Hines, qui n'est pas sans rappeler la merveilleuse Kristin Chenoweth de Pushing Daisies.
A côté de ça, nos deux protagonistes principaux, interprétés par Jeremy Sisto et Jane Levy, sont vraiment attachants. Le premier est parfait dans son rôle de père célibataire, à la fois touchant et juste. Et cela vraiment plaisir de voir enfin, en la personnage de Tessa, une protagoniste intelligente, et avec de l'esprit. Les autres acteurs venant remplir le casting sont hilarants également, la liste serait trop longue.
Cependant, Suburgatory apporte une chose que je n'avais jamais vu nul part ailleurs : à quel point deux personnages totalement opposés, et dont la romance est à la base, absolument tout sauf attendue, peuvent se montrer crédibles dans leur histoire d'amour.
Il est évident question de Tessa et Ryan. Jamais l'histoire entre deux personnages aussi drastiquement peu fait l'un pour l'autre ne m'avait paru si belle et évidente. LA scène finale, ainsi celle du dernier épisode de la seconde saison, sont des témoins parfaits de ce que les deux dégagent. La preuve sublime, s'il en fallait une, que l'amour peut être trouvé n'importe où.
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Évidemment, la série est loin d'être parfaite. La deuxième partie de la saison 2 perd clairement son charme, tandis que la 3 ème remonte le niveau afin de nous offrir un final à l'image de série : d'une simplicité étonnante mais magnifique.
Suburgatory n'est pas un show qui peut se permettre de rester longtemps à l'écran, sous peine d'overdose et d'une baisse drastique de qualité. Ici, l'annulation, certes assez triste, a permis à la série de garder son âme et à ne pas s'étaler même si les scénaristes n'avaient plus rien à raconter. Mais si un jour, vous vous demandez quelle série sympathique regarder pour passer un bon moment, ne cherchez plus : Suburgatory possède des tas de choses à offrir.