Avant que Corin Nemec ne soit le chancre des nanars débiles d’Hollywood, souvent à base de requins, et qu’il ne devienne même producteur dans Sand Sharks notamment, il était acteur, oui un vrai. Bon si tant est que l’on puisse considérer son rôle dans cette série comme montrant des talents d’acting, et là j’ai plus de doutes. Vous me direz « Stargate SG1 » et là j’abonderai dans ce sens.
Parker Lewis c’est la bonne série US d’ado, avec tous les clichés et les codes que ça doit comporter : l’humour, l’amour qui pointe le bout de son nez, les problèmes de jeunes, l’incompréhension face aux parents et au corps enseignant… Mais le tout à la sauce ricaine ça verse forcément dans l’exagération, comique oblige. Vous trouverez donc les 3 héros très formatés : l’intello de service, pas costaud, incapable de se prendre en main et parfait soumis, le rocker-rebelle désabusé à deux balles aux faux airs d’Heath Ledger, puis évidemment le héros tout propre sur lui, bon samaritain, qui n’a rien de spécial, si ce n’est qu’il est forcément meilleur que les autres et qu’il a des chemises innommables. Vous rajoutez une famille spéciale, moins dérangé que celle de Malcolm mais l’idée était déjà là, notamment une sœur bien sadique (dans le bon sens du terme, donc pas littéral) qui se fait avoir en préambule et en conclusion de chaque épisode, une principale déjantée avec un bras droit vampire et ça pond la série. Ah j’oubliais : la voix intérieure du héros en off, comme dans Sauvé par le Gong (très semblable comme série), ça marche tout autant.
Alors je suis un peu méchant mais à l’époque ça cartonnait, c’était même culte, notamment la synchronisation des montres et le court générique entrecoupé de scènes humoristiques. C’est ainsi que Corin Nemec est devenu connu, justifié ou pas c’est un autre débat (et là on maudit la série). On peut également dire que c’était pas mal car ça reflétait une époque, avec un peu d’imagination et de la créativité dans certains épisodes en plus, puis il y avait des traits d’humour bienvenus. L’intitulé de la série sous-entend qu’on pourrait prévoir ce qu’il se passe dans les épisodes, il n’en est rien, puis on n’y fait pas gaffe, tout au plus on essaie de deviner comment la situation va se retourner et on n’y arrive pas si souvent, mais c’est un atout faible je le concède. La VF est pas mal car elle intègre des expressions typiques et l’ambiance djeuns est respectée. Notons qu’il est difficile de différencier les saisons tant elles sont semblables, tout au plus Annie apparait dans la 2ème mais pas dans chaque épisode donc l’ordrede visionnage n’a que peu d’importance.
Bref, ça ne parlera pas aux nouvelles générations tant les codes ont changés, mais ça peut encore faire l’affaire comme série. Bon ça a mal vieilli, c’est devenu dépassé et un peu ridicule. La nostalgie ne jouant pas des masses ici (les tenues fluos n’aident pas), personne ne tente un reboot (tant mieux). Bon après c’est pas si mauvais, à garder en souvenir surtout.