Une série d'animation canadienne vraiment sympathique, sans être particulièrement transcendante non plus. L'histoire est assez basique : à 14 ans, tout ce que souhaite Charlotte Spitz, c’est passer du temps avec ses amis, jouer avec ses chats et ses chiens, traverser sans encombre le labyrinthe de la rentrée dans un nouveau collège et, surtout, éviter que cette snob de Nina Lambert n’approche son petit copain de trop près. Et ce ne serait pas trop demander de pouvoir choisir un menu végétarien à la cafétéria ! Charlotte ressemble aux autres filles de son âge : elle est pleine de vie et parfois frustrée par les petits problèmes qui sont le lot des ados. Elle s’en tirerait très bien, malgré tout, si ce n’était d’un tout petit détail. À la suite d’un mystérieux accident au cabinet de l’orthodontiste, les bagues de Charlotte ont des réactions bizarres. Elles transmettent des conversations téléphoniques, détraquent les répondeurs et se transforment en aimants. Tout cela pourrait paraître cool mais Charlotte n’a aucun contrôle sur ses bagues. Son satané appareil ne fait que lui compliquer la vie... En effet, essayez donc d’expliquer à vos copains pourquoi vous restez la bouche collée à votre casier, dans le vestiaire ! Malgré le double handicap des "bagues à surprise" et de la puberté, Charlotte arrive à conserver sang-froid et assurance et, aussi, à s’amuser de temps en temps, malgré une heure de couvre-feu absolument médiévale ! Accompagnée de ses amis Maria et Grégoire, Charlotte fait face à tous les défis de l’existence et parvient à transformer son "sourire d’enfer" en un sourire irrésistible. Bref, un dessin animé vraiment sympathique, avec des épisodes d'une qualité assez égale, une héroïne attachante qui a peu confiance en elle, de l'humour vraiment fun, bien maîtrisé et rafraîchissant. C’est un vrai plaisir de suivre les péripéties de cette jeune ado qu’est Charlotte et de voir évoluer sa mentalité, car à la fin de la série elle est optimiste et pleine d’entrain. On la suit dans ses joies, ses déceptions, ses amitiés, ses amours, ses cours, etc… Les personnages sont assez attachants, en-dehors peut-être du personnage de Nina qui est vraiment le stéréotype sans profondeur de la pouffiasse du collège. Heureusement, les amis de Charlotte sont vraiment fun et sympathiques à suivre et à voir. Après, la série manque clairement d’originalité et ressemble un peu à toutes les séries pour ados, que ce soit en animation ou en prises de vues réelles avec de vrais acteurs en chair et en os. Mais "Sourire d’enfer" reste un très bon dessin animé, avec en plus un générique d’introduction vraiment marquant et très original, qui rentre bien dans les mémoires. Dommage que ce dessin animé n’aura cependant pas vraiment marqué mon enfance…