Anecdotes, potins, actus et secrets inavouables autour de la série "Capitaine Furillo / Hill Street Blues" et de son tournage !

Une création Steven Bochco

Hill Street Blues naît au début des années 80 de l'imagination de Steven Bochco et Michael Kozoll. Présenté le 15 janvier 1981 sur le network NBC, le pilote est d'une richesse exceptionnelle et pose les bases d'une série qui marquera à jamais l'Histoire de la télévision américaine. En dépit des faibles audiences de la 1ère saison, le show, loué par la critique, reçoit une pluie de récompense, projetant le travail de Bochco et Kozoll sous les feux des projecteurs. Face à cet engouement, la série est renouvelée pour une 2ème saison. Programmée sur NBC le jeudi à 22 heures à la même heure que Côte ouest, elle devient une véritable institution dès la 2ème saison, malgré cet adversaire de poids.

La qualité de Hill Street Blues permet à Bochco de devenir une des personnalités les plus incontournables du petit écran. Il donnera naissance par la suite à une multitude de séries diverses et variées : de La Loi de Los Angeles à Murder One, en passant par Docteur Doogie, New York Police Blues et Raising the Bar.

Une série pionnière

Alors que les séries policières étaient jusqu'ici du divertissement à l'état pur, un OVNI débarque à la télévision, révolutionnant le genre et réinventant les codes de la fiction. Les mises en scène statiques, auxquelles le public était habitué, sont supplantées par la caméra à l'épaule de Hill Street Blues, qui reflète bien la panique qui règne au sein du commissariat. Une sorte de hall de gare bruyant où circulent non seulement les flics, mais aussi prévenus, visiteurs, journalistes, avocats, prostituées et autres victimes d'agressions. Original et novateur, le style de Hill Street Blues se veut le plus réaliste possible, sans craindre de montrer la misère. Le téléspectateur devient dès lors le témoin d'une véritable comédie sociale qui se joue sous ses yeux !

Une série intelligente

Chaque épisode retrace une journée complète au sein du commissariat de Hill Street Blues. Coup d'envoi vers sept heures du matin, dans le sous-sol du commissariat, avec la réunion quotidienne animée par le sergent Esterhaus, qui attribue aux policiers le programme du jour. Et elle s'achève la plupart du temps au domicile de Joyce ou de Frank Furillo, partageant un moment d'intimité après les événements de la journée. Journée rythmée généralement par quatre histoires, dont certaines sont développées sur plusieurs épisodes. Brisant le format classique des affaires bouclées à l'issue de l'épisode, la série adopte une trame feuilletonnante, d'autant qu'il n'y a plus un ou deux héros en tête d'affiche, mais toute une équipe qui va faire vivre les téléspectateurs au gré de leurs (més)aventures. Terminé les procedural avec des héros imperturbables et désincarnés ! Les personnages ici sont complexes et attachants, reflets d'une véritable qualité d'écriture. Ces policiers au contact de la vie quotidienne, douloureuse et imprévisible, sont les témoins de la condition humaine. Les scénaristes n'hésitent pas à aborder des thématiques jusqu'alors rarement abordées dans une série programmée en prime time. Le racisme, la corruption, la violence conjugale, des sujets parfois brûlants sont traités avec réalisme, ouvrant la voie aux futures New York Police Blues, Law & Order, The Wire ou Southland.

L'amour au bureau

Alternant émotions et humour, Hill Street Blues est aussi une histoire d'amour entre maître Joyce Davenport (Veronica Hamel), l'avocate commise d'office auprès des délinquants fauchés qui transitent par le commissariat, et le capitaine Frank Furillo (Daniel J. Travanti) qui dirige ledit commissariat. Les deux protagonistes, que tout oppose - origine, statut social, profession, position à l'égard des criminels -, vont s'affronter et se soutenir tout au long de la série. Leur liaison longtemps clandestine, leur mariage, les conflits liés à leurs charges, leur désir d'enfant, leurs deuils... leur histoire est distillée par petites touches au fil des épisodes, constituant l'une des trames narratives les plus importantes du show.

Une pluie de récompenses

Véritable bijou télévisuel, Hill Street Blues est un énorme succès. Dès sa 1ère saison, le show fait l'unanimité auprès des professionnels, remportant pas moins de 26 Emmy Awards, dont celui de la Meilleure série dramatique durant quatre année consécutives, de 1981 à 1984. Daniel J. Travanti, Barbara Babcock, Michael Conrad et Betty Thomas sont récompensés pour leur prestation dans le show. Série la plus récompensée de la décennie 1980, Hill Street Blues est également distinguée lors des Golden Globes, des Directors Guild Awards ou des People's Choice Awards.

Des rues de "Hill Street Blues" à "New York Police Blues"

Le détective Norman Buntz, introduit au début de la 5ème saison, est interprété par Dennis Franz, qui deviendra quelques années plus tard le héros d'une nouvelle série de Steven Bochco, New York Police Blues. David Caruso, le 1er partenaire de Dennis Franz dans New York Police Blues, est également apparu dans Hill Street Blues, lors de la 1ère saison.

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