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Un visiteur
Critique de la série
0,5
Publiée le 3 juin 2009
Au début je me disais "Chouette, Selma Blair a la télé", au boute d'un épisode j'ai déchanté. C'est mal joué, mal réalisé, mal écrit, Selma et Molly ressemble a deux ados sous ecstazy.
Kath, la blonde et Kim, la brune sont mère et fille. Ce sont deux bimbos doublées de pétasses qui font des allers-retours constants entre leur pavillon de banlieue et le centre commercial voisin. Leurs compagnons respectifs y travaillent et ils sont intellectuellement du même acabit, surtout l'ex-mari de Kim qui est bien chargé. La mère est coiffeuse à domicile et la fille veut vaguement devenir mannequin, en dépit d’une boulimie galopante. Le visage de Kath est aussi expressif que celui de Kim est amorphe, il en est de même de leur personnalité propre. La série explore les relations dysfonctionnelles du duo mère-fille notamment à travers les sempiternelles relations «amour/haine».
La sitcom est peu inspirée et elle n'arrache même pas un sourire d'indulgence. Les situations indigentes sont anecdotiques et n'amusent pas. Les actrices sont crédibles dans leur rôle de dindes au Q.I. réduit mais la médiocre qualité du scénario ne les sert pas. L'atmosphère hystérique et gentiment débridée rappelle vaguement la série «Absolutely Fabulous». La mère et la fille sont agréables à regarder dans leurs tenues sexy et colorées, mais cela suffit-il au bonheur du spectateur ?
On se demande ce qu'est venue faire la pauvre Selma Blair («Hellboy») dans ce programme. Les responsables qui ont adapté la série ont dû penser à elle après l'avoir vu jouer dans la comédie « La revanche d'une blonde ».
La série est un remake d'une sitcom australienne qui a connu un énorme succès (4 saisons et un téléfilm) au pays des kangourous. J'ignore si cette dernière est davantage inspirée mais la version U.S. est d'un vide intersidéral. Les créatrices de la sitcom d'origine ont produit la version américaine.
On ne comprend pas trop la pertinence d’une telle initiative même si on sait que les Américains préfèrent voir les adaptations de projets étrangers plutôt que les projets eux-mêmes. Il n'y a vraiment rien à (re)garder dans «Kath & Kim». Je conseille donc de passer son chemin.